Pacioretty portrait 5-15

COLUMBUS - Max Pacioretty ne s'est pas arrêté pour demander des autographes à ses compagnons de trio au cours des entraînements d'Équipe États-Unis, mais le capitaine des Canadiens de Montréal a dû se rappeler à l'ordre quant aux choses qu'il doit faire afin d'aider son joueur de centre Joe Pavelski et l'ailier droit Patrick Kane.

Ces trois joueurs forment le premier trio de l'entraîneur John Tortorella à l'aube de la Coupe du monde de hockey 2016, qui se déroulera du 17 septembre au 1er octobre au Air Canada Centre de Toronto.

« Je cherche toujours ces deux joueurs sur la glace », a admis Pacioretty après le deuxième entraînement d'Équipe États-Unis mardi au Nationwide Arena. « Je tente de faire le sale boulot, mais je dois me rappeler pourquoi j'ai été sélectionné et m'en tenir à mon jeu, et ne pas devenir un admirateur sur la glace.

« Nous avons eu deux entraînements, et pendant le premier et une partie du deuxième, c'est ainsi que je me sentais. Je voulais m'assurer qu'ils aient la rondelle. Je suis plus à l'aise avec eux maintenant. Je dois me calmer et me concentrer sur mon jeu. »

Pacioretty ne possède pas les passes, le coup de patin et la touche de marqueur de Kane, mais rares sont les joueurs qui ont cette chance. Pavelski semble attirer les rondelles à lui lorsqu'il est en position de marquer, comme en font foi ses 38 buts en 2015-16.

« [Pavelski] est un joueur que je tente d'observer souvent, car il est très bon pour trouver le fond du filet, surtout dans les espaces restreints, a indiqué Pacioretty. Je tente de jouer comme lui quelque peu, du moins autour du filet, et je tente de voir où il se dirige ainsi que ses différentes techniques pour se démarquer. »

Kane a été le meilleur pointeur de la LNH la saison dernière avec 106 points (46 buts, 60 passes). Les 78 points de Pavelski lui ont procuré le sixième rang, tandis que Pacioretty a terminé au 21e échelon avec 30 buts et 64 points.

« Il s'agit d'un trio qui peut de toute évidence connaître du succès, lorsque vous êtes jumelé avec deux joueurs comme eux, a noté Kane. Ils ont déjà montré qu'ils pouvaient faire vibrer les cordages dans cette ligue. Je me considère comme le fabricant de jeux sur ce trio et je tente d'alimenter ces joueurs, de mettre la table pour eux. D'un autre côté, vous ne pouvez être distrait quand ces deux joueurs ont le disque, car ils peuvent très bien vous le remettre. »

La clé sera de voir à quelle vitesse ces trois joueurs vont trouver leurs repères, et ce processus se mettra en branle au cours du premier de trois matchs préparatoires vendredi contre le Canada à Columbus (19 h; TVA Sports, ESPN, SN).

« Nous avons tous joué avec de grands joueurs tout au long de notre carrière, alors je ne pense pas que ce sera un problème », a souligné Pavelski.

Si ce trio peut afficher une certaine chimie, cela enlèverait un peu de pression sur le reste de l'alignement d'Équipe États-Unis, qui est bâti pour pratiquer un style un peu plus robuste.

« Je crois que ce serait bien de connaître du succès dès le départ, puis que ce succès se prolonge tout au long du tournoi », a souhaité Kane.

Tortorella souhaite soutirer le maximum de Kane, qui est devenu en juin le premier joueur né aux États-Unis à remporter le trophée Hart remis au joueur le plus utile de la ligue.

« Il sera utilisé un peu partout, a admis Tortorella. [Kane] va en quelque sorte être mon homme à tout faire et il va être employé dans plusieurs situations. Je veux tenter de maximiser son impact. […] Il ne sera pas confiné à ce trio. »

C'est pourquoi Pacioretty souhaite profiter le plus possible du temps qu'il va passer avec Pavelski et Kane.

« Notre trio peut contribuer de bien des façons, mais il s'agit d'être à l'aise les uns avec les autres, a-t-il évoqué. Je dois sauter sur la glace et jouer avec un peu plus de confiance avec ces deux joueurs afin de m'assurer de ne pas m'éloigner de mon style. »