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MONTRÉAL -L'heure sera aux bilans lundi chez les Canadiens. Le capitaine Max Pacioretty était prêt à faire son propre post-mortem, samedi, à la fin d'une saison de l'équipe qui a pris fin trop tôt au bout de 82 matchs.
« J'ai tellement appris cette saison, comme tout le monde dans l'équipe. Ç'a été très difficile par moments, personne ne peut le nier. Nous avons eu trop de déplacements en autobus où il a régné un silence de mort à la suite d'une défaite. Comme joueur, comme compétiteur, vous détestez réellement ça.

« Par moments, ça m'a affecté, a-t-il enchaîné. Je passais trop de temps à l'extérieur de la patinoire à ruminer nos insuccès. J'aurais souhaité ne pas me laisser atteindre autant. Avec le temps, vous comprenez en côtoyant les meilleurs joueurs l'importance de décrocher une fois à la maison. J'ai une épouse et deux enfants. J'essayais de décrocher, mais les enfants allaient au lit beaucoup plus tôt que moi et c'était aussi le cas pour mon épouse. Je me retrouvais seul et j'ouvrais l'ordinateur pour voir les résumés des matchs ou j'ouvrais la télé pour regarder des matchs. Vous souhaiteriez être dans le coup avec les autres équipes jusqu'à la toute fin.
« Cela dit, j'estime que j'ai réalisé des progrès à ce chapitre. Ce n'est pas facile. Nous sommes humains après tout. »
Pacioretty a insisté sur le soutien indéfectible des partisans malgré les épreuves qui n'ont cessé de s'abattre sur l'équipe.
« Nous ne souhaitions pas nous retrouver exclus des séries éliminatoires, mais je trouve très stimulant de voir tout le soutien des partisans. J'ai vu des coéquipiers être très émus par la réception que les amateurs nous ont réservée après le match. Nous avons redoublé d'ardeur face à l'adversité et les gens l'ont remarqué. Ils n'ont pas cessé de nous encourager. Nous serons meilleurs à cause de ça. Nous allons nous en souvenir à notre retour au camp d'entraînement. »
Pas de Championnat du monde
Pacioretty a indiqué qu'il ne portera pas les couleurs des États-Unis au Championnat du monde afin de récupérer et de se consacrer à sa préparation pendant l'été.
« Ç'aurait été une belle occasion parce que mon épouse est originaire de la Russie (où se déroule le tournoi) et que sa famille est là-bas. Mais je veux m'assurer d'être fin prêt et d'avoir un bon été d'entraînement. »
Pacioretty, qui a subi une blessure à un genou au cours de l'été dernier qui a failli lui faire rater le début de la saison, a assuré qu'il a pu jouer à 100 pour cent de ses capacités pendant toute la saison.
L'aspect positif de cette fin de saison en queue de poisson, c'est que l'entraîneur Michel Therrien a possiblement trouvé un trio numéro un à l'attaque.
Pacioretty, Alex Galchenyuk et Brendan Gallagher ont formé l'unité la plus productive dans les 20 derniers matchs de l'équipe.
Therrien a réitéré samedi que le déclic s'est fait à compter du moment où Galchenyuk a été prêt à relever le défi à la position de centre.
« La progression de Galchenyuk a fait en sorte que ça fonctionne. Il aurait été incapable de composer avec la pression en début de saison. Il n'était pas prêt, c'était visible. C'est la raison pour laquelle on a fait un pas de recul avec lui. La confiance n'y était pas et vous ne voulez pas voir ça de la part d'un jeune joueur talentueux. Il a réalisé de beaux progrès et nous sommes plus que satisfaits. Les trois joueurs ensemble font très bien. Nous sommes heureux de ça. »
Therrien déçu
Peu loquace, l'entraîneur s'est dit très déçu de la tournure des événements, lui qui rate les séries éliminatoires pour la troisième fois seulement dans la LNH - sa deuxième fois à la barre des Canadiens (2000-01).
« La seule chose que je peux dire, c'est que nous sommes tous très déçus », a-t-il renchéri.
Tôt lundi, les joueurs défileront au Complexe sportif Bell de Brossard, avant que le directeur général Marc Bergevin ne fasse sa revue de la saison en après-midi. L'équipe a laissé savoir que Bergevin sera accompagné de Therrien. Ce qui laisse présager que Bergevin va renouveler sa confiance à l'endroit de l'entraîneur en vue de la saison prochaine.