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SAN JOSE -Matt Murray montre une fiche de 5-0 suivant une défaite en séries éliminatoires ce printemps. Les Penguins de Pittsburgh ne souhaiteraient pas mieux que le gardien recrue puisse ajouter une sixième victoire à sa fiche, dimanche, à l'occasion du sixième match de la Finale de Coupe Stanley contre les Sharks de San Jose (20 h (HE); TVA Sports, CBC, NBCSN).
L'entraîneur Mike Sullivan a réitéré sa confiance à l'endroit de Murray, vendredi, au lendemain de la défaite de 4-2 des Penguins qui ont vu leur avance dans la série être réduite à 3-2.

« Je suis sûr que Matt va être correct, a commenté Sullivan, vendredi. C'est ce qu'il a fait pendant toute la saison. C'est un bon gardien, nous apprécions son attitude. Il a un effet calmant sur ses coéquipiers. Il a fait du bon travail pour nous cette saison dans des conditions peu commodes. L'expérience (de jeudi) va lui être utile. J'ai grandement confiance qu'il va réagir de la bonne façon. »
Avant jeudi, Murray n'avait subi qu'une défaite en neuf sorties au Consol Energy Center en séries, affichant une moyenne de buts alloués de 2,07 et un pourcentage d'arrêts de 93 pour cent.
Il a subi sa première défaite en quatre matchs à domicile quand il avait la chance d'éliminer des adversaires.
En Finale, il s'est racheté après avoir perdu le match no 3 à San Jose avec une performance de 23 arrêts dans la quatrième rencontre remportée 3-1 par les Penguins.
Jeudi toutefois, avec la Coupe Stanley dans l'amphithéâtre, il n'a pas été l'ombre de lui-même en début de match, en cédant à trois reprises sur les cinq premiers lancers.
Après une rafale de quatre buts marqués par les deux équipes en l'espace de 5:06 en lever de rideau, une première dans l'histoire de la Finale, les Sharks ont pris l'avance 3-2 à 14:47 sans jamais plus la perdre.
Admettant avoir ressenti un brin de nervosité, Murray a mis l'accent sur le fait qu'il s'était bien ressaisi par la suite.
Le problème, c'est que son opposant Martin Jones a été intraitable en repoussant les 42 derniers lancers auxquels il a fait face, après avoir été victime de deux buts en quatre tirs. Depuis le début de la série, Murray est éclipsé par Jones qui est nettement le plus occupé des deux gardiens.
Sur le plan psychologique, ça peut devenir drainant à la longue de voir son rival multiplier les prouesses pendant qu'on est soi-même moins sollicité.
« Moi, quand l'autre gardien était bombardé et qu'il arrêtait tout, je me disais doublement que je devais arrêter le prochain tir », reconnaît l'ancien gardien des Canadiens de Montréal José Théodore, qui œuvre pour le réseau TVA Sports.
« On s'impose une plus forte pression parce que la crainte de mal paraître augmente, continue Théodore. On se dit qu'on ne peut pas accorder trois buts sur 15 lancers si l'autre gardien est rendu à 40 arrêts et que le score est 2-2. Moi je pensais comme ça en tout cas. »
Murray répète depuis le début des séries éliminatoires qu'il reste concentré sur le tir à venir, peu importe qu'il doive passer de longs moments sans être mis à l'épreuve.
Est-ce que les performances de Jones pourraient commencer à l'affecter?
Pour ce qui est des Penguins, on veut garder le cap sur ce qu'on fait depuis le début de la Finale. On espère que la défaite de jeudi ne soit qu'une simple anomalie ou une bête erreur de parcours.
« Il y a eu ce mauvais départ, mais nous nous sommes bien relevés. Ce n'est pas que nous avons été pris de court. Ils ont été habiles à saisir leurs occasions. Ce n'est pas comme s'ils nous avaient dominés pendant de longues périodes de temps.
« Il nous faut continuer d'aller de l'avant en ayant un bon état d'esprit et une bonne concentration. Nous ne devons pas déroger de l'identité qui nous a permis de connaître du succès jusqu'à maintenant », a conclu Sullivan.