<i>Mojo</i> et <i>swagger</i> : Le retour des Golden Knights

Chandler Stephenson a utilisé toutes sortes de termes plus ou moins traduisibles de l'anglais au français pour cibler la raison pour laquelle les Golden Knights de Vegas ont eu l'air d'une tout autre équipe, mardi, que celle qu'on avait vue à l'œuvre dans les derniers matchs.

L'attaquant a notamment parlé du retour du mojo, du swagger et du bravado de la formation dans cette convaincante victoire de 3-0, qui leur a permis de niveler les chances dans la finale de l'Ouest les opposant aux Stars de Dallas.
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Les plus 'milléniaux' de nos lecteurs auront déjà tout saisi ce qu'il voulait dire. Pour les autres, on peut probablement traduire tout ça par le retour de l'attitude confiante et provocatrice des Golden Knights.
« Nous excellons quand nous avons ce swagger et que nous faisons les bons jeux, a-t-il résumé. Nous sommes difficiles à museler en attaquant quand nous affichons ce mojo. C'était bien de le retrouver ce soir et d'égaler la série. »
Stephenson aurait sans doute pu faire encore plus simple en parlant du retour de Ryan Reaves dans la formation. S'il y a bien un joueur qui incarne cette attitude hargneuse à la perfection à Vegas, c'est bien l'imposant attaquant, qui purgeait une suspension d'un match lors du premier duel, dimanche.
En son absence, les Stars avaient pu imposer leur rythme grâce à de solides coups d'épaules dans une victoire de 1-0. C'était d'ailleurs la première fois en 35 matchs que l'entraîneur Peter DeBoer devait se passer du trio que Reaves complète avec William Carrier et Tomas Nosek pour amorcer une rencontre.
Et ç'a paru sur le résultat final. Ce n'est donc pas un hasard si le pilote est revenu à sa bonne vieille recette dans le match no 2.
« Ils amorcent le match à temps, a expliqué DeBoer. Ils sont prêts à jouer une heure avant le début du match, et quand la rondelle tombe, c'est comme si on ouvrait la clôture pour les lâcher lousses dans la nature. C'est la réflexion qui nous a incités à amorcer les matchs avec eux.
« Je ne crois pas que ce soit un accident s'ils étaient de la mise au jeu initiale ce soir. On n'a pas pu le faire dimanche, et nous n'avons pas connu un bon départ. Ils font partie de notre plan de match. »

Carrier a terminé à égalité avec Denis Gurianov, des Stars, pour le nombre de mises en échec distribuées au cours du match avec neuf. Reaves en a administré six, mais il a fait sentir sa présence en dérangeant les Stars comme lui seul sait si bien le faire : avec son sourire arrogant et son mâche-patate.
On l'a même vu échanger des courtoisies avec Anton Khudobin à la fin du deuxième engagement alors que les équipes retraitaient au vestiaire. La discussion était si intéressante que le gardien a dû enlever son masque pour s'assurer d'être en mesure de mieux articuler.
Les coéquipiers de Reaves venaient de le déjouer trois fois sur 19 lancers, et ils étaient en plein contrôle du match à ce moment. Ils terminaient chacune de leurs mises en échec avec aplomb et ne laissaient aucun espace à leurs adversaires. Ils étaient redevenus les Golden Knights que l'on connaît bien.
« Le premier match n'était pas notre meilleur, nous n'avions pas trouvé nos jambes, a dit Paul Stastny, l'auteur du but gagnant. Ce soir, avec la façon dont nous avons amorcé le match et dont nous avons joué durant 60 minutes, c'était exactement ce que nous avions prévu au plan de match.
« C'est la façon dont nous avons joué tout au long de la saison. »