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EDMONTON- Connor McDavid et Leon Draisaitl sont les deux meilleurs marqueurs de la LNH jusqu'ici cette saison, ce qui rend le plan de match des adversaires des Oilers d'Edmonton assez évident.

Peu importe. Ils continuent de produire.
McDavid mène la Ligue avec 76 points (27 buts, 49 passes) en 49 matchs. Draisaitl le suit au deuxième rang avec 75 points (27 buts également) en autant de parties.
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Ils permettent aux Oilers (27-18-5) d'aspirer au premier rang de la section Pacifique et à une participation aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley pour la première fois depuis 2017.
Les deux meneurs jouent parfois sur le même trio, mais mis à part l'avantage numérique et les prolongations à 3-contre-3, ils ont évolué sur des unités différentes depuis les quelques semaines précédant leur apparition au Match des étoiles Honda 2020 de la LNH qui sera présenté au Enterprise Center de St. Louis le 25 janvier (20 h HE; NBC, CBC, SN, TVAS).
Qu'ils soient séparés ou réunis, ils ont chacun développé une capacité remarquable à être très difficiles à arrêter.
« J'ai toujours fait ça », a dit McDavid, le capitaine des Oilers, qui en sera à une quatrième présence au Match des étoiles. « J'étais surveillé de près lorsque j'avais 8 ans. Très jeune. Encore aujourd'hui, les équipes le font. Ce n'est pas nouveau pour moi, j'en ai l'habitude. »
Comment? Le jeune homme de 23 ans a souri en secouant la tête pour montrer qu'il ne souhaitait pas répondre, mais il a repris.
« Il n'y a pas de secret, a-t-il dit. Vous devez travailler fort, plus fort que l'autre gars devant toi et plus fort que l'autre équipe. Parfois, vous arrivez à être plus intelligent qu'eux, mais tout commence avec le travail acharné. »
Draisaitl, un an plus âgé à 24 ans et sélectionné pour participer à son deuxième Match des étoiles consécutif, a vécu une expérience similaire durant sa carrière, attirant constamment l'attention de ses adversaires dans le hockey mineur, dans les rangs juniors chez les professionnels.
L'attaquant a indiqué que sa capacité à s'adapter est ce qui lui permet de rester au sommet.
« Il le faut, a dit Draisaitl. Si tu ne le fais pas, tu stagnes et les autres équipes apprennent à connaître tes tendances. Tu dois demeurer créatif et trouver différentes façons d'avoir un impact sur un match.
« Certains soirs, tu ne peux pas marquer deux buts. Il y a différentes manières d'avoir un impact. J'ai toujours fait du bon travail pour avoir un impact et j'essaie de continuer à m'améliorer. »
La preuve que McDavid et Draisaitl continuent à s'adapter, c'est que les deux sont en voie de connaître la meilleure saison de leur carrière.
McDavid a amélioré son total de points dans chacune de ses saisons dans la LNH, passant de 48 points en 2015-16 à saison recrue, quand il avait raté 37 matchs en raison d'une fracture de la clavicule, à 100 points en 2016-17, puis à 108 points en 2017-18, alors qu'il avait remporté le titre de meilleur marqueur au cours de ces deux dernières campagnes.

Il a placé la barre plus haut la saison dernière, alors qu'il a pris le deuxième rang des marqueurs de la LNH avec 116 points (41 buts, 75 passes) en 78 matchs, derrière Nikita Kucherov et ses 128 points avec le Lightning de Tampa Bay.
Draisaitl a également connu sa meilleure saison en 2018-19, terminant au quatrième rang des marqueurs de la LNH avec 105 points (50 filets, 55 aides) en 82 parties. Ses 50 buts l'ont placé au deuxième rang de la Ligue à ce chapitre, un de moins qu'Alex Ovechkin des Capitals de Washington.
S'adapter est ce que les joueurs étoiles font si bien, selon Zack Kassian, le compagnon de trio de McDavid durant la majeure partie de la saison jusqu'ici.
« Ils sont tellement créatifs », a-t-il noté au sujet de McDavid et de Draisaitl. « Ils pensent toujours en avance. Ils s'adaptent à un match en une ou deux présences. Ils constatent rapidement comment les défenseurs et les attaquants adverses tentent de les contenir. Connor peut jouer comme il le veut grâce à sa vitesse, à ses mains et à tout ce qu'il peut accomplir à pleine vitesse. Quant à Leon, il se démarque par sa force physique, mais lui aussi peut te faire mal avec ses habiletés.
« Ce sont deux joueurs fort dynamiques, et ça fait peur de penser qu'ils sont si jeunes. Ils n'ont probablement pas encore plafonné, et c'est ce qui est épeurant. »
Le vétéran attaquant des Flames de Calgary Milan Lucic, qui a été le coéquipier de McDavid et de Draisaitl au cours des trois saisons précédentes, a affirmé que si McDavid devenait encore plus égoïste avec la rondelle, il ferait écarquiller les yeux encore plus souvent que ce n'est déjà le cas actuellement.
« Certains joueurs patinent peut-être aussi rapidement que Connor, mais ils ne peuvent pas changer de direction, créer des occasions et voir le jeu à haute vitesse comme lui le fait, a expliqué Lucic. C'est ce qui le sépare de tous les autres joueurs dans l'histoire. L'année où il décidera d'arrêter de passer la rondelle, combien de buts pourra-t-il marquer? Soixante-dix? Soixante-quinze? Je ne sais pas s'il en inscrirait 100, mais je pourrais très bien croire qu'il atteindrait le plateau des 70, car il peut traverser la glace d'un bout à l'autre. »
Débattre sur le potentiel maximal d'un joueur donne toujours droit à de bonnes discussions, mais la constance à long terme est ce qui fait en sorte que certains joueurs appartiennent à l'élite.
Le vétéran attaquant des Oilers Alex Chiasson a indiqué que McDavid et Draisaitl se comparent, car ils sont dédiés au hockey par leur façon de s'entraîner et par le temps qu'ils y consacrent.
« C'est difficile de marquer dans cette ligue, notamment à 5-contre-5, a fait valoir Chiasson. Ces deux-là sont toujours au travail. Tu ne peux pas te présenter à l'aréna et être aussi bon qu'eux.
« Pour ma part, c'est ce qui est le plus difficile (la constance). Si tu es constant dans tes habitudes et dans ta routine, tu as de la confiance et tu te sens bien sur la glace. Il y a beaucoup d'attentes envers ces gars-là. Ils ont beaucoup d'attentes envers eux-mêmes également. Cela dit, c'est grâce à leur façon de se préparer qu'ils peuvent accomplir tout ça sur la glace. »
McDavid et Draisaitl ont hâte de participer au Weekend du Match des étoiles pour plusieurs raisons. Démontrer leur talent sur la glace fait certainement partie des raisons, d'autant plus que Draisaitl a été le gagnant de l'épreuve du Meilleur passeur Enterprise au Concours d'habiletés de l'an dernier et que McDavid a gagné les trois plus récentes éditions du Patineur le plus rapide Bridgestone.

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Mais les deux semblent surtout avoir hâte de côtoyer leurs pairs.
« [Le tournoi à 3-contre-3] était vraiment plaisant l'an dernier, même si ce n'était pas aussi compétitif qu'un match normal, mais tu as la chance de démontrer tes habiletés sans prendre les parties trop au sérieux, a dit Draisaitl. C'était une expérience géniale de côtoyer tous ces joueurs vedettes, les meilleurs au monde. C'était ma première fois et j'ai eu beaucoup de plaisir.
« D'une certaine façon, ça m'a grandement aidé. Il y a beaucoup de choses que tu peux apprendre d'eux, mais c'est surtout plaisant d'avoir la chance d'échanger avec eux. C'est plaisant de voir que ces gars avec qui tu es habitué à compétitionner sont de bonnes personnes à l'extérieur de la patinoire. J'ai hâte d'y retourner. »
McDavid a mentionné que son premier Match des étoiles, à Los Angeles en 2017, quand la Ligue a célébré son centenaire en dévoilant les 100 meilleurs joueurs de la LNH, a une place spéciale dans son cœur.
« Ç'a probablement été mon favori jusqu'ici, a-t-il dit. C'était la 100e année de la LNH et les 100 meilleurs joueurs étaient honorés. C'était agréable de rencontrer les joueurs à la retraite qui y étaient. Et c'était à Los Angeles, une superbe ville.
« C'est plaisant de côtoyer les autres joueurs et d'apprendre à les connaître. Évidemment, ils représentent la crème de la crème, et l'ambiance est géniale, tout le monde est de bonne humeur, donc c'est toujours très amusant. »