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MONTRÉAL --Maxime Comtois n'aura pas besoin de chercher bien loin pour trouver un brin d'inspiration en vue de l'audition la plus importante de sa jeune carrière.
Le Québécois le mieux coté à quelques mois du prochain repêchage de la LNH devra prouver qu'il appartient à l'élite alors qu'il sera épié par de nombreux dépisteurs, lundi, lors du Match des meilleurs espoirs de la Ligue canadienne de hockey (19h HE; NHLN, SN, TVA sports) qui sera présenté au Centre Vidéotron de Québec.

L'attaquant des Tigres de Victoriaville, de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, pourra sans doute se tourner vers son coéquipier Pascal Laberge, qui est passé par là il y a un an presque jour pour jour.
Et disons simplement qu'il avait réussi le test avec succès.
Celui qui a été sélectionné au 36e échelon par les Flyers de Philadelphie lors du dernier encan de la LNH avait uni ses efforts à ceux de Pierre-Luc Dubois pour en mettre plein la vue à Vancouver. Il avait terminé la rencontre avec deux buts et une mention d'aide dans un gain de 3-2 de l'Équipe Orr sur l'Équipe Cherry.
« Je vais essayer, a lancé Comtois en riant lorsqu'on lui a demandé s'il allait tenter d'imiter Laberge. Il a un peu mis la barre haute. Il a connu une excellente partie l'an passé et il a gagné beaucoup de points. Si je suis capable de reproduire ça, je vais être bien content. »
Laberge, lui, ne se ferait certainement pas prier pour revivre cette soirée mémorable. Il a d'ailleurs bien averti Comtois de profiter de chaque seconde qu'il passera sur la patinoire en compagnie des 39 autres meilleurs espoirs évoluant au pays.
« J'étais tellement content, c'était vraiment incroyable pour moi, a admis Laberge. Ç'a vraiment influencé ma saison et ma confiance par la suite et c'est ce qui m'a permis d'être repêché. Si j'avais à rejouer ce match-là, je le jouerais lundi.
« Il faut que Maxime profite du moment et qu'il nous revienne en force. »
S'il ne ressent pas encore tout à fait le stress engendré par cette occasion qui ne se présentera pas deux fois, Comtois est bien conscient qu'il a des choses à prouver afin de renverser la tendance qui semble se dessiner après son début de saison en-deçà des attentes.
L'imposant patineur de 6 pieds 2 pouces et 201 livres n'a amassé que huit buts et autant de mentions d'aide à ses 28 premiers matchs, ce qui a eu pour effet de le faire glisser au 15e rang sur la liste de mi-saison du Bureau de dépistage de la LNH.
« C'est un match où tu peux te prouver contre les meilleurs, donc ça peut aider, a lancé Comtois en faisant référence à la situation similaire dans laquelle se trouvait Laberge, l'an dernier. Je ne suis pas le seul à vouloir démontrer que je suis parmi les meilleurs de la Ligue canadienne.
« C'est le même état d'esprit pour tout le monde. Tu vas là pour gagner des points et montrer ton jeu. »
Meilleur que l'an dernier
Même si cette rencontre pourrait marquer un point tournant dans la saison de Comtois, force est d'admettre qu'il a déjà pris les choses en mains.
Depuis le début du mois de décembre, il n'a pas passé plus d'un match sans récolter de point. En 16 rencontres, il a ajouté six buts et 10 mentions d'aide à son compteur.
Malgré son lent départ, l'attaquant hargneux qui peut autant marquer, frapper et déranger l'adversaire ne s'en faisait pas outre mesure. Même qu'il affirme offrir un style de jeu plus complet que lors de sa première saison au cours de laquelle il a amassé 60 points en 62 matchs.
« Je ne m'étais pas vraiment mis de pression après la saison dernière. Mon jeu est meilleur que l'année passée. J'ai vraiment évolué, a expliqué le Longueillois. Je pense que ç'a plus mis de pression sur ceux qui s'attendaient à ce que je fasse beaucoup de points. Je suis vraiment content de mon jeu. »
Il avoue tout de même avoir été soulagé lorsqu'il s'est mis à produire à un rythme plus soutenu qu'en début de saison.
« Je pense que j'ai glissé seulement parce que je ne récoltais pas les points auxquels les gens s'attendaient, a fait valoir Comtois. Ceux qui venaient me voir jouer, ils voyaient que je mettais les efforts, mais que ça ne rentrait pas.
« Quand ça allait moins bien, je travaillais encore plus fort parce que je voulais vraiment m'en sortir. Ç'a fini par payer au mois de décembre. »