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PITTSBURGH - Matt Murray était épuisé.
Le gardien des Penguins de Pittsburgh a patiné vers le banc, il s'est assis et il a essayé d'étancher sa soif à l'aide d'une boisson énergisante.

Cela faisait plus d'une demi-heure, même plus en fait, que les Penguins avaient officiellement décroché un deuxième championnat de la Coupe Stanley de suite grâce à une victoire de 2-0 acquise aux dépens des Predators de Nashville, dimanche au Bridgestone Arena, à l'occasion du sixième match de la Finale de la Coupe Stanley.
Murray a réalisé 27 arrêts en route vers son deuxième jeu blanc d'affilée, si bien qu'il a conclu la Finale de la Coupe Stanley en effectuant 64 arrêts de suite.
Voilà donc que Murray a deux titres de la Coupe Stanley à son palmarès, lui qui dans les faits est encore considéré comme une recrue.
Murray a affiché un dossier de 7-3 dans les séries avec une moyenne de buts alloués de 1,70, un pourcentage d'arrêts de ,937 et trois blanchissages.
Il n'avait pas encore réalisé toute l'ampleur de ce qu'il a accompli.
« Pas encore, pour être honnête, a dit Murray. Mon rythme cardiaque est encore passablement élevé en raison du match. Ça n'a pas arrêté depuis. J'essaie de me détendre un peu. Je pense que ça va prendre quelques jours avant que je le réalise. »
Murray était bien loin du contexte qu'il avait vécu au début des présentes séries.
Il s'est blessé lors de l'échauffement d'avant-match de la première rencontre du premier tour éliminatoire contre les Blue Jackets de Columbus. En raison de cette blessure et de la façon dont le gardien des Penguins Marc-André Fleury a joué, Murray est revenu devant le filet seulement qu'à l'occasion du quatrième match de la finale de l'Association de l'Est contre les Sénateurs d'Ottawa.
Et si on lui avait dit la journée qu'il s'est blessé que c'est ainsi que les choses allaient se dérouler?
« Je n'exclus rien, a affirmé Murray. Je pense toujours de façon positive et je suis toujours optimiste. J'ai connu beaucoup de moments difficiles cette saison, surtout au début des séries avec cette blessure.
« Mais grâce au bon travail des soigneurs, j'ai pu revenir rapidement, et plus fort qu'avant. »
Fleury a remis la Coupe Stanley à Murray, dimanche, et Murray a qualifié le tout de « l'un des moments les plus spéciaux » de sa vie. Ce geste était la preuve de la relation solide et du respect mutuel qu'il y a entre les deux gardiens.
« Je ne suis pas certain qu'un système à deux gardiens aurait fonctionné, n'eût été le fait que nous avons deux personnes de qualité à ce poste avec nous », a souligné l'entraîneur des Penguins Mike Sullivan.
« Il y a eu des moments durant la saison, et durant les séries aussi, où il n'y avait pas assez de temps de jeu ni pour l'un ni pour l'autre. Nous prenons ce genre de décision avec beaucoup de sérieux, et cette décision-là a peut-être été la plus difficile dans ma carrière d'entraîneur. »
Le calme olympien affiché par Murray a été mis à rude épreuve quand les Predators ont eu droit à une séquence de 32 secondes à cinq contre trois en troisième période. Les Penguins l'ont écoulée avec succès, si bien que le jeu de puissance de Nashville a été blanchi en quatre occasions durant la soirée.
« Celle-là, c'était probablement la séquence de notre saison, a avancé Murray. Nous avons été en mesure de faire le travail. Quelques tirs bien bloqués et nous avons réussi à les garder en périphérie. Je suis vraiment fier de la façon dont nous avons accompli le boulot.
« Dans un scénario du genre, bien des fois tu fais ta propre chance. Collectivement, nous avons joué avec ardeur. Nous n'avons pas laissé le fait que nous n'avions pas marqué du match nous affecter et nous avons réussi à trouver le fond du filet à la fin. »
Alors, que prévoit-il faire lorsqu'il aura droit à sa deuxième journée avec la Coupe Stanley, à peu près un an après sa première ?
« Je vais probablement en faire un peu moins (cette fois-ci) », a-t-il affirmé en souriant.