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Marc-Édouard Vlasic a sa façon bien à lui d'appeler un tournoi international qui se déroule sur une surface de jeu de dimension nord-américaine et qui regroupe deux équipes étoiles, en plus des six grandes nations de hockey.
« Les Jeux olympiques de la LNH », lance le défenseur québécois des Sharks de San Jose, en parlant du calibre de jeu relevé qu'offrira la Coupe du monde de hockey 2016 à compter du 17 septembre, à Toronto.

Vlasic estime qu'aucune des huit équipes en lice part avec une longueur d'avance ou encore le statut de favorite en raison principalement de la présentation de la compétition sur une patinoire de la LNH.
« Environ 98 pour cent des joueurs qui vont prendre part au tournoi évoluent dans la Ligue nationale et ils connaissent parfaitement le Air Canada Centre pour y avoir joué à plusieurs reprises », fait observer le Montréalais, qui sera un des trois Québécois à arborer les couleurs du Canada.
« Si on ajoute à ça la présence de deux équipes étoiles - Équipe Amérique du Nord (23 ans et moins) et Équipe Europe - aux équipes des six meilleurs pays, on aura un niveau de jeu très fort », ajoute-t-il au cours d'un entretien téléphonique avec LNH.com. « Toutes les équipes vont être très compétitives, en théorie. Toutes pourront battre n'importe laquelle dans un tournoi de courte durée.
« Nous sommes très forts, le Canada, mais je n'estime pas que nous détenons un avantage sur les autres équipes. Toutes vont partir sur un pied d'égalité. »
À sa place
Après avoir aidé l'équipe canadienne à se couvrir d'or aux Jeux olympiques de Sotchi, il y a deux ans, le défenseur âgé de 29 ans va se présenter au camp d'Équipe Canada lundi en ayant le sentiment d'être à sa place.
« Je ne suis plus intimidé de me retrouver avec les meilleurs. Ce sont des joueurs que j'affronte continuellement sur la patinoire et que je côtoie à l'extérieur », souligne-t-il.
« Ma participation aux Jeux olympiques en 2014 m'a beaucoup aidé à améliorer mon jeu. Ma présence à la Coupe du monde donnera un gros élan à ma saison. »
Vlasic, qui a porté les couleurs de l'unifolié au Championnat du monde en 2009 et en 2012, ne sera pas dépaysé à Toronto avec la présence au sein d'Équipe Canada de trois coéquipiers des Sharks - les attaquants Joe Thornton et Logan Couture, qui a été appelé à remplacer Jamie Benn des Stars de Dallas, blessé, ainsi que le défenseur Brent Burns.

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Page tournée
Le quatuor sera de retour au boulot à la suite d'une entre-saison écourtée. Les Sharks ont plié l'échine au bout de six matchs en Finale de la Coupe Stanley contre les Penguins de Pittsburgh, le 12 juin.
« J'étais à Québec trois jours après la fin de la Finale, raconte Vlasic. Je me suis accordé deux semaines de vacances et j'ai recommencé à m'entraîner (avec le groupe du préparateur physique Raymond Veillette de l'Université Laval). »
L'ancien des Remparts de Québec, dans les rangs juniors, assure ne pas avoir ruminé pendant longtemps l'échec des siens à deux victoires de l'objectif ultime.
« Je ne suis pas du genre à dire ou à penser: 'Si j'avais fait ça à la place, ou si nous avions fait les choses autrement, peut-être que nous l'aurions emporté'. Nous avions juste à le faire au lieu de dire 'si, si, si'. Il fallait le faire, c'est tout. Je suis un juge sévère de mes propres performances. Sur la glace, tout se déroule très rapidement. Nous n'avons qu'une fraction de seconde pour réagir face aux situations.
« On peut dire ce qu'on veut, au bout du compte les Penguins ont été meilleurs que nous. Il nous manquait quelque chose. Nous ajouterons ce quelque chose manquant cette saison et nous serons de retour en Finale », résume-t-il sur le sujet.
Avec Doughty?
Aux Jeux de Sotchi en 2014, Vlasic a formé un duo avec Drew Doughty des Kings de Los Angeles. Il ne sait pas si l'entraîneur Mike Babcock va les jumeler de nouveau au tournoi de la Coupe du monde.

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« Peut-être va-t-il brasser quelque peu les cartes en raison de l'absence de Duncan Keith, qui est blessé, soumet-il. Peu importe avec qui je joue, je suis assuré que la cohésion va vite se créer. Nous sommes sept professionnels en défense. »
L'équipe canadienne a frôlé la perfection en défense au cours des Jeux de Sotchi, en ne cédant que trois buts en six matchs. Il lui sera difficile d'être plus avaricieuse à Toronto.
« Ce qui a fait notre succès à Sotchi, ç'a été le professionnalisme des 23 joueurs de l'équipe. Les gars ont fait passer les succès de l'équipe en premier, en acceptant de jouer le rôle qu'on leur a confié, évoque Vlasic. Il y a des joueurs vedettes qui ont joué un rôle de soutien dans le quatrième trio. L'entraîneur avait vite mis en place le style qu'il souhaitait voir l'équipe jouer. Mike Babcock et ses adjoints savent comment gérer des joueurs vedettes. Les gars sont tous des professionnels et ils se comportent comme des pros. »
La stabilité au poste d'entraîneur d'Équipe Canada, avec le retour de Babcock, est un autre atout important pour l'équipe hôte.