Marc-Andre Fleury

SOREL - Marc-André Fleury n'a pas davantage savouré sa journée avec la Coupe Stanley, samedi, en pensant qu'il lui sera difficile de la remporter de nouveau à l'avenir.

L'ancien gardien des Penguins de Pittsburgh réalisait plutôt la chance qu'il a eu depuis le début de sa carrière d'avoir remporté le prestigieux trophée à trois reprises et d'en avoir fait profiter à chacune des fois ses concitoyens et leur jeune progéniture de sa ville natale de Sorel.
« Les membres de ma famille et les gens de la région ont l'habitude de ces visites de la Coupe Stanley. J'aurai de la pression dans le but de la ramener », a relevé Fleury en souriant, samedi, après s'être offert un bain de foule au Colisée Cardin.
Le vétéran gardien sait que la tâche sera peu commode, du moins à brève échéance, de gagner de nouveau la Coupe Stanley à titre de membre de la nouvelle équipe de la LNH, les Golden Knights de Vegas.
« On ne sait jamais combien d'autres (Coupes Stanley) on va gagner, a-t-il renchéri. J'essaie de savourer le moment le plus possible. Je m'estime chanceux d'en avoir gagné trois et j'en profite. »
Il a ajouté qu'il ne dérogera pas de sa philosophie qui consiste à aborder les matchs un à la fois et les saisons une à la fois.
« Nous aurons une équipe compétitive rapidement, avec tous les bons choix de repêchage que nous avons », a-t-il ajouté.
Balade en Jeep
Fleury a connu une autre journée très remplie avec la Coupe qu'il a baladée à bord de son Jeep, du côté passager avec la ceinture de sécurité bien bouclée.

Il s'est d'abord rendu ensoleillé la journée d'enfants malades au Manoir Ronald McDonald de Montréal, avant ensuite de faire le bonheur des jeunes du hockey mineur de sa région.
« Ce sont des journées occupée, mais c'est important pour moi de faire des activités pour les jeunes, a dit le hockeyeur âgé de 32 ans. Si j'étais un enfant, j'aimerais avoir la chance de vivre un moment semblable. C'est la raison pour laquelle je fais ça. »
Fleury et son épouse étaient impliqués avec le Manoir Ronald McDonald à Pittsburgh. Ils ont donc voulu faire plaisir aux jeunes du Manoir de Montréal.
« C'est facile au Québec parce que tout le monde est 'fan' de hockey. Tout le monde est content de voir la Coupe Stanley. Tout le monde a le grand sourire aux lèvres. »

En après-midi et en soirée, Fleury a rassemblé tout son monde, parents et amis, autour de bonnes tables. On a entre autres souligné le deuxième anniversaire de naissance de sa plus jeune fille, Scarlett, qui a pu manger du gâteau dans la Coupe. Elle avait pu auparavant s'asseoir dans le trophée pour qu'on lui chante bonne fête.
La fin pour vrai
Au terme de la soirée, Fleury allait remettre la Coupe à son ancien coéquipier Kristopher Letang, qui l'aura dimanche.
« Cette journée avec la Coupe est en quelque sorte ma dernière activité associée aux Penguins. J'avais des membres de la famille aujourd'hui qui portaient des casquettes des Penguins et ils m'ont dit que c'était la dernière journée qu'ils les portaient », a-t-il confié en riant, lui qui n'a rien arboré aux couleurs des Penguins pendant toute la journée. « Personnellement, je pourrai par la suite tourner la page et me concentrer sur la suite des choses. »
La suite pour Fleury c'est un nouveau départ avec les Golden Knights pour lesquels il est déjà la figure marquante.
La vie est un véritable feu roulant pour Fleury depuis qu'il a soulevé la Coupe à bout de bras sur la glace du Bridgestone Arena de Nasville le 11 juin. Dès le lendemain, il renonçait à la clause de non-mouvement incluse dans son contrat afin de permettre aux Penguins de le rendre disponible en vue du repêchage d'expansion. Le 21 juin, les Golden Knights le réclamaient en le présentant fièrement à la foule présente au T-Mobile Arena de Vegas.
« Les dernières semaines ont été mouvementées parce que nous sommes dans le processus de déménagement, après 14 ans passés à Pittsburgh. Nous devons mettre notre maison en vente, paqueter les boites, et voir à l'achat d'une nouvelle résidence à Las Vegas », a-t-il confié.
À Las Vegas, Fleury possède déjà le statut de joueur de concession. Ça lui rappelle ses débuts dans l'organisation des Penguins en 2003-04, après avoir été le tout premier choix de la séance de repêchage 2003 de la LNH.
« Je ne joue pas au hockey pour être la vedette ou pour jouer à la vedette. Je joue parce que j'adore le hockey et que je veux avoir du plaisir. Je ferai mon possible pour aider l'équipe à gagner des matchs et donner un bon spectacle aux amateurs. C'est une nouvelle équipe, tout est à faire. J'ai fait partie d'une très bonne organisation. Si je peux aider grâce à mon expérience et à mes connaissances, ce sera tant mieux. »
Fleury s'est dit prêt à s'acquitter de la tâche d'ambassadeur au sein de l'organisation.
« On veut mettre l'accent sur l'implication des joueurs dans la communauté. On va nous demander de partager notre passion avec les gens et d'intéresser la jeunesse au sport. »
En séries?
Sur le plan de la performance, Fleury a dit nourrir l'ambition de mener l'équipe jusqu'aux séries éliminatoires dès la saison prochaine.
« Je ne veux pas manquer les séries. C'est à ce moment de la saison que les matchs les plus intenses se jouent. Ce serait le 'fun' de montrer ça aux gens de Las Vegas. »
Afin d'y arriver, l'équipe devra vite se souder, tant à l'extérieur que sur la glace.
« Ce sera le défi, a convenu Fleury. Nous devrons rapidement créer une chimie. Je vais arriver avant le camp afin de passer du temps et faire des activités avec les gars. Ce sera important comme équipe de progresser le plus rapidement possible et d'assimiler les stratégies de l'entraîneur (Gerard Gallant). »