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Marc-André Fleury a peut-être trois conquêtes de la Coupe Stanley, un trophée Vézina et le troisième plus haut total de victoires pour un gardien dans l'histoire de la LNH à son actif, il a un peu l'impression de devoir repartir à zéro à l'aube de cette nouvelle saison - la 19e de sa carrière.

Pour une troisième fois, il s'apprête à revêtir un nouvel uniforme et à devoir faire ses preuves, cette fois avec les Blackhawks de Chicago. Parce que le gardien québécois ne tient absolument rien pour acquis.
« C'est excitant d'obtenir un nouveau départ ailleurs, a-t-il indiqué en entrevue avec LNH.com. Je devrai gagner la confiance de mon entraîneur et de mes coéquipiers, sur la patinoire et dans le vestiaire avec ma façon de me comporter. Je veux bien faire et j'espère aider l'équipe à gagner quelques matchs. »
S'il poursuit sur sa lancée de la dernière saison, tout devrait aller comme sur des roulettes.
À 36 ans, le Sorelois a signé 26 victoires en 36 matchs avec les Golden Knights de Vegas tout en maintenant une moyenne de buts accordés de 1,98 et un taux d'efficacité de ,928, ce qui lui a permis de coiffer Andrei Vasilevskiy au scrutin pour l'obtention du trophée Vézina.
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Il ne jouera pas derrière une formation aussi bien garnie à Chicago, mais le directeur général Stan Bowman a greffé plusieurs pièces intéressantes à son jeune noyau au cours de la saison morte. Si bien que l'on est en droit de se demander si le grand manitou ne viserait pas un retour en séries malgré une reconstruction annoncée en octobre 2020.
Tant que rien n'est joué, tous les espoirs sont permis.
« Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas y arriver, a lancé Fleury. Nous avons un bon groupe de jeunes joueurs talentueux qui ont gagné en expérience dans les dernières années. Avec l'arrivée des nouveaux joueurs, on n'a qu'à espérer que la chimie opère. »
À ce chapitre, il y a fort à parier que Fleury agira comme la colle qui ralliera tout le monde à la cause. Reconnu depuis le début de sa carrière comme un coéquipier hors pair et un joueur de tours redoutable, le vétéran portier a déjà commencé à s'entraîner avec quelques joueurs des Blackhawks dans les dernières semaines.

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Il a d'ailleurs fait la connaissance de Kevin Lankinen, son jeune homologue de 26 ans avec qui il partagera les tâches devant le filet. On peut s'attendre à ce que les deux gardiens voient beaucoup d'action, notamment en raison du calendrier condensé par la pause olympique prévue en février.
« Je veux bien faire mon travail et aider l'équipe à trouver des façons de gagner, a amorcé Fleury. Le calendrier sera encore exigeant et je voudrai aider mon collègue. Il est déjà très talentueux et je veux être là pour lui. J'ai toujours eu de bons mentors et je veux l'aider de quelque façon que ce soit. »
Une Coupe et des Jeux
Au-delà du fait de vouloir faire bonne impression auprès de ses nouveaux partisans et de sa nouvelle équipe, Fleury bénéficiera d'un autre élément de motivation à l'approche des Jeux olympiques de Pékin. Il aura quelques mois pour prouver qu'il appartient toujours à l'élite du pays - même s'il aura 37 ans en novembre.
« J'ai pris part aux Jeux en 2010 et j'ai tellement eu du bon temps, a-t-il confié. Même si je n'ai pas joué, ça reste l'une des plus belles expériences de ma carrière. J'espère que les choses vont bien se dérouler pour moi et que j'aurai l'occasion de faire un retour sur cette scène. »
Pour le reste, il veut profiter de cette dernière année de contrat pour voir en cours de route s'il a encore du gaz dans le réservoir afin de poursuivre l'aventure… et peut-être même la conclure de la meilleure des façons.
« Nous verrons comment ça va aller. Je ne suis pas inquiet ni stressé, a-t-il dit à propos d'un nouveau contrat. Je vais voir ce que je voudrai faire, et aussi les intentions de l'équipe. […] Pour moi, la motivation de gagner la Coupe est toujours là. J'en veux encore plus. »
\Avec la collaboration d'Eric Marin, directeur éditorial NHL.com International*