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TORONTO - Si vous voulez trouver le directeur général des Maple Leafs de Toronto Lou Lamoriello pendant l'entraînement matinal de son équipe, ce n'est pas difficile si vous savez où regarder.

Fidèle à ses habitudes, Lamoriello regarde ses protégés du haut des gradins pour avoir la même perspective chaque fois. Il sera probablement à son poste lorsque son équipe mettra la touche finale à sa préparation en vue du quatrième match de la série face aux Capitals de Washington, mercredi. (19h HE; TVAS, CBC, NBCSN, CSN-DC).
C'est une routine qui date des 28 saisons de Lamoriello avec les Devils du New Jersey et il la poursuit depuis son arrivée avec les Maple Leafs. Après que les Devils eurent échoué dans leur tentative de se qualifier pour les séries éliminatoires à ses trois dernières années de règne, l'homme de 74 ans est heureux d'effectuer un retour dans le tournoi printanier à sa deuxième année à Toronto.
« Vous savez la saison régulière est une saison, mais les séries selon moi représentent la vraie saison », dit Lamoriello mardi.
Même après avoir remporté la Coupe Stanley en 1995, 2000, 2003 et avoir atteint la Finale en 2001 et en 2012, Lamoriello demeure assoiffé. La seule différence avec l'époque des Devils, c'est que le président des Maple Leafs, Brendan Shanahan, regarde parfois les entraînements en sa compagnie.
Shanahan est celui qui a convaincu Lamoriello de venir à Toronto et il est maintenant son patron. Il était cependant âgé de 19 ans lorsque les deux ont fait leurs premiers pas en séries ensemble avec les Devils en 1988.
Il y a quelques ressemblances entre l'histoire que les Maple Leafs écrivent en prenant les devants 2-1 dans leur série face aux gagnant du Trophée des présidents et celle que la première édition des Devils dirigée par Lamoriello a vécu, il y a 29 ans. Ces Devils avaient confirmer leur place en séries lors du dernier jour de la saison régulière. Les Maple Leafs, eux, ont dû attendre l'avant-dernier jour du calendrier régulier pour assurer leur première place en séries depuis 2013, une deuxième depuis 2004.
Les Devils de 1987-88 comptaient sur 13 joueurs qui en étaient à leurs débuts en séries. Les Maple Leafs en ont 10, dont Auston Matthews, Zach Hyman et William Nylander, qui ont produit deux buts dans une victoire de 4-3 en prolongation lors du troisième match, lundi.
Et les Devils étaient les négligés au premier tour contre les Islanders de New York, qui avaient terminé au premier rang de la section Patrick au cours de cette saison et qui comptaient dans leur formation d'éventuels membres du Temple de la renommée en Denis Potvin, Bryan Trottier et Pat Lafontaine.
« On peut toujours dresser des parallèles en dehors du contexte, mais oui, les Devils avaient failli rater les séries cette année-là, a expliqué Lamoriello. Ensuite, c'est une nouvelle saison. On ne sait jamais ce qui peut arriver et tout ce que vous devez faire, c'est demeurer concentré sur ce qui vous a permis d'atteindre les séries et ne jamais regarder derrière. »
Cette approche a aidé les Devils à surprendre les Islanders en six matchs en 1988, donnant le coup d'envoi à un parcours qui leur a permis de s'approcher à une victoire de la Finale de la Coupe Stanley, s'inclinant en sept matchs face aux Bruins de Boston en Finale d'Association. Il reste à voir si les Maple Leafs seront en mesure d'obtenir des résultats similaires.
Lamoriello ne regarde pas aussi loin, mais avec l'entraîneur Mike Babcock derrière le banc, il peut voir cette jeune équipe grandir sous ses yeux.
« Ça se passe depuis le début de la saison, a dit Lamoriello. Ils savaient qu'ils auraient une chance. Tout ce qui était demandé en retour, c'était que leur éthique de travail soit à 100 pour cent et que leur fiabilité soir à 100 pour cent. Nous savions qu'ils feraient des erreurs en cours de route, mais ils savaient ce qu'ils avaient à faire. Quand vous avez le talent et la structure, ce que Mike a bien fait jusqu'ici, le résultat final vient par lui-même. »
Une autre chose que les Maple Leafs ont en commun avec la première équipe de Lamoriello au New Jersey est que personne n'avait d'attentes très élevées. Mais comme Lamoriello a dit : « Une fois que vous ête en séries, il faut mettre de côté tout ce qui s'est passé en saison régulière. »
« Dans votre esprit, vous savez ce dont vous avez besoin pour connaître du succès, a-t-il dit. Vous avez une bonne idée de ce qu'est votre équipe, vous connaissez votre adversaire et vous savez où se fixent les attentes. »
« Avant le début de la saison, il n'y avait pas beaucoup d'attentes à part celles à l'interne et ce que nous attendions de nos joueurs. Ensuite quand vous jouez comme nous l'avons fait dans les derniers matchs, les attentes changent et nous ne sommes plus satisfaits. C'est ce que sont les séries, elles font ressortir le meilleur de vous. »