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MacKinnon et Rantanen n'ont pas fini de faire baver leurs adversaires

L'émergence du grand finlandais de l'Avalanche rappelle Jaromir Jagr à Maxim Noreau

par Robert Laflamme @bobthefire / Journaliste principal LNH.com

Le repêchage 2015 de la LNH s'avère déjà une cuvée luxuriante. Connor McDavid demeure un exceptionnel premier de classe, suivi entre autres des Jack Eichel (deuxième au total), Mitch Marner (quatrième) et Zach Werenski (huitième). Au 10e échelon, l'Avalanche du Colorado a sélectionné un grand attaquant finlandais, Mikko Rantanen, dont on n'a pas fini d'entendre parler.

À l'âge de 21 ans et à sa deuxième saison dans la LNH, Rantanen occupe le 18e rang des marqueurs de la ligue, avec 82 points.

Nathan MacKinnon et lui ont mené l'Avalanche jusqu'aux portes des séries éliminatoires, alors que le sort du Colorado sera connu au terme de leur duel de samedi soir contre les Blues de St. Louis (21 h (HE); NHLN-US (JIP), ALT, FS-MW, NHL.TV). Ce n'est pas un mince exploit étant donné que l'équipe avait terminé au dernier rang de la LNH en 2016-17.

MacKinnon, 22 ans, et Rantanen ne font que commencer à faire baver leurs adversaires. Le tout premier choix au repêchage 2013 de la LNH a plus de millage, lui totalise déjà 300 points dans la LNH. Mais qui est donc ce Rantanen?  

Video: COL@STL: Rantanen double l'avance d'un tir du revers

Le défenseur québécois Maxim Noreau l'a bien connu à son arrivée en Amérique du Nord, il y a deux ans. Ils ont évolué ensemble au sein de l'équipe-école de l'Avalanche dans l'uniforme du Rampage de San Antonio en 2015-16.

« Mikko n'était âgé que de 19 ans, mais il était trop fort pour la Ligue américaine », évoque Noreau qui vient de compléter sa deuxième saison au sein de l'équipe de Berne, en Suisse. « L'Avalanche voulait qu'il se familiarise au style de jeu nord-américain. On jugeait que c'était préférable pour lui qu'il fasse ses erreurs de jeunesse dans les rangs mineurs.

« Nous n'étions pas une bonne équipe, continue Noreau qui est âgé de 30 ans. Imaginez, il a remporté le titre de recrue par excellence de la ligue, mais nous n'avons même pas pris part aux séries éliminatoires. C'est malheureux parce que ça l'a empêché d'absorber l'intensité de matchs importants. Mais nous savions tous qu'il était promis à une brillante carrière dans la Ligue nationale. »  

Noreau a profité des prouesses de Rantanen en terminant derrière lui chez les marqueurs de l'équipe, avec 45 points. Rantanen s'est forgé une fiche de 60 points - incluant 24 buts - en seulement 52 matchs.

« Nous nous entendions très bien sur le jeu de puissance. Il savait où me trouver pour des tirs sur réception. Il m'a aidé à réussir des buts faciles. »

L'émule de Jagr

Du haut de ses 6 pieds 4 pouces et 211 livres, Rantanen a rappelé à Noreau un jeune Jaromir Jagr, la chevelure en moins.

« Je l'ai vu se fâcher et transporter la rondelle d'un bout à l'autre de la patinoire avec des gars sur le dos comme Jaromir Jagr le faisait à ses débuts dans la Ligue nationale, explique Noreau. Ça se voit moins dans la Ligue nationale, mais il a fait les bons ajustements. Il est vraiment solide en possession de la rondelle et très habile dans les espaces restreints. Il n'a pas besoin de déjouer ses rivaux en raison de sa grande taille. 

« C'est un bon comparable avec Jagr, mais il n'est évidemment pas au même niveau de jeu. »

Rantanen, qui a amassé 38 points (20 buts) à sa première saison dans la LNH, met à profit son extraordinaire vision périphérique en supériorité numérique. Il vient au neuvième rang de la LNH cette saison, avec une récolte de 33 points en attaque massive.

Video: COL@SJS: Rantanen marque sous la barre en A.N.

« Il est à son mieux le long des bandes. Il apaise le jeu. Il doit trouver MacKinnon et le défenseur Tyson Barrie au bon moment, comme il le faisait avec moi. Il aide sûrement MacKinnon à être en feu comme il l'est cette saison. »

Noreau conserve le souvenir d'un jeune sérieux et mature pour son âge.

« C'était déjà un professionnel, il était à son affaire. Il n'y avait pas beaucoup d'immaturité chez lui. Sur la glace comme à l'extérieur, il ne ménageait pas les efforts. C'était un joueur complet. Il n'avait qu'à peaufiner des détails, comme son jeu en défense. Personne ne doutait qu'il s'établirait comme un joueur important pour l'Avalanche. Je suis content pour lui, il mérite ce qui lui arrive. Tous ceux qui l'ont côtoyé diraient la même chose que moi », résume-t-il.

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