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NEW YORK - Henrik Lundqvist était au Madison Square Garden il y a une semaine pour visiter la loge dans laquelle sa famille et ses amis vont se réunir pour la cérémonie du retrait de son chandail vendredi.

L'ancien gardien des Rangers de New York s'est approché des sièges pour jeter un œil à la patinoire. Directement au-dessus de son ancien filet se trouvaient les bannières des 10 joueurs des Rangers qui ont vu leur numéro être retiré. Sept d'entre eux sont entrés au Temple de la renommée du hockey, et Lundqvist pourrait bien les rejoindre éventuellement.
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C'est à ce moment-là que l'ampleur de ce qu'il s'apprête à vivre l'a renversé.
Le numéro 30 de Lundqvist va rejoindre ceux des légendes des Rangers qui flottent dans les hauteurs du Madison Square Garden avant le match contre le Wild du Minnesota vendredi (20 h HE; NHLN, MSG+, BSN, ESPN+, NHL LIVE).
« Ce qui se produit est un peu surréel », a affirmé Lundqvist durant une entrevue en tête-à-tête avec LNH.com et pour le balado NHL @TheRink, lundi. « Chaque fois que tu reçois un message ou que quelqu'un t'envoie une vidéo d'un moment en particulier, ça te replonge dans les souvenirs, et tu commences à penser à tes coéquipiers, à tous les joueurs que tu as côtoyés et aux souvenirs que nous avons créés. C'est ce qui est tellement agréable. J'ai eu tellement de plaisir pour en arriver où je suis aujourd'hui. Ça me fait réaliser que je suis extrêmement reconnaissant pour tout mon parcours. »
Le Suédois de 39 ans a indiqué qu'il y aura entre 60 et 65 membres de sa famille pour voir son numéro 30 être hissé dans les hauteurs de l'édifice. Il rejoindra ceux d'Eddie Giacomin (1), Brian Leetch (2), Harry Howell (3), Rod Gilbert (7), Adam Graves et Andy Bathgate (9), Mark Messier et Vic Hadfield (11), Jean Ratelle (19) et Mike Richter (35).
Sa famille et ses amis arrivent de Suède cette semaine, et il y a plusieurs activités entourant le retrait de son chandail prévues cette fin de semaine.
Plusieurs anciens coéquipiers seront également de la partie.
« Ma famille et moi aurons la chance de partager ce moment avec les gens qui étaient à mes côtés durant ma carrière, a ajouté Lundqvist. Ce sera très spécial de partager ce moment avec tous ceux qui ont fait partie de mon parcours d'une manière ou d'une autre. »
Lundqvist est débarqué à New York en 2005 à l'âge de 23 ans, cinq ans après avoir été repêché par les Rangers en septième ronde (205e au total) en 2000.
Il avait déjà accompli beaucoup dans sa Suède natale. Il avait remporté le championnat de la Ligue élite de la Suède (SHL) avec Frolunda à deux reprises ainsi que le trophée Honken à titre de meilleur gardien de la SHL trois fois.
Malgré cela, Lundqvist s'est amené ici avec un objectif précis.
« L'important pour moi était de me mesurer aux meilleurs en tout temps, et j'ai eu l'occasion de faire exactement ça chaque jour en évoluant dans cette ligue, a expliqué Lundqvist. C'est la raison pour laquelle je voulais venir ici : pour me frotter aux meilleurs. »
Il est devenu le meilleur gardien de l'histoire des Rangers, et l'un des plus grands à avoir joué dans la LNH.
Lundqvist prend le sixième rang de l'histoire de la LNH au chapitre des victoires (459), le neuvième rang pour les matchs joués par un gardien (887) et la 17e place au chapitre des blanchissages (64). Il est également quatrième pour le pourcentage d'arrêts (,918) et à égalité au huitième rang au chapitre de la moyenne de buts alloués (2,43) parmi les 78 gardiens de l'histoire de la LNH qui ont disputé au moins 500 rencontres.
Il est le meneur de l'histoire de New York pour les gains, les parties jouées, les blanchissages et le pourcentage parmi les portiers ayant joué au moins 100 matchs. Il est également premier dans l'histoire des Rangers en séries éliminatoires de la Coupe Stanley pour les victoires (61), les matchs joués (130), le pourcentage (,921) et les jeux blancs (10).
« D'où nous sommes assis présentement, je peux presque voir le Garden, et cette place a une signification tellement importante pour moi, a affirmé Lundqvist. J'ai tellement été inspiré par cet édifice et ce que ça signifie d'y entrer chaque fois. Je me sentais tellement en vie dans cet édifice. Oui, il était parfois difficile de composer avec une telle pression, mais j'adorais ça. Je débordais d'énergie en entrant ici. J'étais toujours prêt à me mettre au travail. Que ce soit un match préparatoire ou un match no 7, la pression était toujours présente, et c'était génial de la ressentir. »
Lundqvist et les Rangers ont coupé les ponts après la saison 2019-20, quand l'équipe a racheté la dernière saison de son contrat de sept ans, ce qui a fait de lui un joueur autonome sans compensation pour la première fois de sa carrière.
Il ne croyait pas pouvoir jouer ailleurs et porter un autre chandail.
« Ç'a été difficile au début, a admis Lundqvist. J'ai dit à mon épouse et à mes amis proches : "Non, je ne peux pas le faire. Je ne vais pas aller jouer ailleurs. C'est le seul endroit où je veux jouer." Puis, j'ai recommencé à aller à l'aréna, et je me rendais bien compte que j'adorais ce sport et que je voulais continuer à compétitionner. »
Il a alors signé un contrat d'un an d'une valeur de 1,5 million $ avec les Capitals de Washington avec l'intention de s'aligner avec eux pour la saison 2020-21.
Ça ne s'est jamais produit.
Lundqvist a été aux prises avec un problème de santé nécessitant une opération à cœur ouvert en janvier 2021. Il est revenu sur la glace en mars, mais il a expérimenté des problèmes d'inflammation qui lui causaient de la douleur, ce qui l'a éventuellement conduit à annoncer officiellement sa retraite le 20 août.
« C'est drôle que j'aie hésité aussi longtemps à aller jouer ailleurs et que la décision se soit finalement prise par elle-même », a-t-il lancé.
Lundqvist, qui est maintenant en santé et à l'aise avec sa décision de se retirer, a ajouté que ce n'est pas une coïncidence si son cœur l'a empêché de jouer pour une autre équipe.
New York a toujours été la seule ville à occuper une place dans son cœur.
« La manière dont les choses se sont déroulées est devenue symbolique, a-t-il dit. Depuis ce moment-là, j'ai eu beaucoup de temps pour repenser à mon parcours ici et ce qu'il a signifié pour moi. Je suis très reconnaissant. »
Il va ressentir l'amour des partisans et les entendre scander « Hen-rik, Hen-rik, Hen-rik » encore une fois vendredi.
« Je me sens tellement lié à l'organisation et ce sera toujours comme ça, peu importe si je travaille sur 33rd Street ou non », a mentionné Lundqvist, faisant référence à l'adresse des Rangers à Manhattan. « Je vais toujours me sentir lié aux Rangers parce qu'ils ont été un élément important de ma vie pendant tellement longtemps. »