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SYRACUSE - Les années se suivent et se ressemblent pour Alex Barré-Boulet. Le jeune homme natif de Montmagny dispute présentement sa deuxième année complète avec le Crunch de Syracuse et attend patiemment son tour pour un premier rappel chez le Lightning de Tampa Bay.

Comme ce fut le cas la saison dernière, Barré-Boulet trône au sommet des marqueurs de son équipe au tiers de la saison. Sur le strict plan des statistiques, l'attaquant de 22 ans maintient pratiquement le même rythme que la saison dernière avec 23 points comparativement à 26 à pareille date l'an dernier.
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Le principal intéressé considère qu'il progresse de façon constante et espère qu'on pensera à lui pour le prochain rappel dans la LNH.
« J'ai rapidement retrouvé mes repères après un départ plutôt lent lors de mes quatre ou cinq premiers matchs. Depuis, ça s'est beaucoup replacé. Je suis heureux ici. Je veux continuer de travailler fort. Ce sont des choses qu'on ne contrôle pas (les rappels), mais je veux faire en sorte de bien me comporter sur la glace. On verra bien ce qui arrivera. »
Après une première saison surprise de 68 points à Syracuse qui lui a permis de se tailler une place au sein de l'équipe d'étoiles des recrues de la Ligue américaine, Barré-Boulet avait sans doute de grands espoirs à l'approche de son deuxième camp d'entraînement à Tampa Bay. Mais de percer une formation de la qualité de celle du Lightning n'est pas une chose facile.
« Je ne sais pas s'il pensait connaître une telle saison l'année dernière, a soutenu l'entraîneur adjoint du Crunch, Gilles Bouchard. Il a été vraiment extraordinaire pour nous. En étant nommé sur l'équipe d'étoiles, ça veut dire qu'il a passé par-dessus de nombreuses recrues dans la ligue. Il est peut-être arrivé au camp cette année avec des attentes différentes, et ça a sûrement influencé un peu son approche en vue des matchs. Des fois, tu n'obtiens pas toujours les résultats que tu veux. »

Au moment des passages du Rocket de Laval à Syracuse les 29 novembre et 6 décembre, Barré-Boulet formait un trio explosif avec Danick Martel et Mitchell Stephens. Parmi les jeunes joueurs en attaque de l'organisation, c'est Stephens qui a mérité un premier rappel dans la LNH le 9 décembre, lui qui avait été une sélection de deuxième tour du Lightning en 2015.
Si la précédente saison avait été marquée pour une surprenante stabilité à Syracuse, la situation est différente cette année alors que les blessures et les rappels ont changé la donne en ce début de saison. Pour le moment, le Crunch demeure exclu du portrait des séries, mais la bagarre promet d'être très relevée d'ici la fin de la saison.
Une situation idéale à Syracuse
La situation géographique du Crunch fait l'envie de nombreuses équipes à travers la Ligue américaine. Chaque année, la formation dirigée par Benoit Groulx ne séjourne à l'hôtel qu'à une quinzaine de reprises par saison. La majorité des villes de la section Nord sont à courte distance et ne nécessitent pas un dodo à l'extérieur. À titre comparatif, le Rocket de Laval séjourne au moins trente fois à l'hôtel au cours d'une même saison. C'est énorme!
« On est extrêmement choyés de jouer ici, c'est un gros avantage, a avoué Barré-Boulet. Quand on se déplace à Rochester, Binghamton, ou Utica, ce sont des distances d'à peine une heure de route donc on revient dormir à la maison tous les soirs. Pour le repos, c'est vraiment une situation idéale. En plus, la population de Syracuse est vraiment derrière nous et il y a toujours beaucoup de gens dans les gradins pour nous encourager. »
Entre les murs du War Memorial, le domicile du Crunch, on s'habitue à entendre la langue de Molière! Si Barré-Boulet et Daniel Walcott sont de retour cette saison, le vétéran Martel les a rejoints, tout comme les recrues Jimmy Huntington et Peter Abbandonato, qui ont dominé les rangs juniors à Rimouski et Rouyn-Noranda la saison dernière. Puis derrière le banc, Groulx s'est entouré de ses compatriotes Gilles Bouchard et Éric Veilleux pour le seconder.
« On se sent toujours plus à l'aise de parler dans notre langue commune quand on se retrouve tous ensemble. C'est sûr que dans la majorité des cas, les gars nous parlent en anglais question de bien se faire comprendre par le reste du vestiaire. On ne se sent pas trop dépaysés ici, ce n'est pas rare que les Québécois aillent souper ensemble sur la route. On a des affinités puis ça fait du bien de ne pas avoir à trop forcer pour discuter! »
Avec le recul, Barré-Boulet considère que le fait de bien connaître Benoit Groulx avant même son arrivée à Syracuse a été un élément non négligeable dans son processus d'adaptation aux rangs professionnels.
« Les choses ont été plus faciles pour moi en arrivant ici. J'ai une bonne relation avec Benoit. Que ça aille bien ou non, il va te le dire. Je pense que c'est un entraîneur dur, mais qui est juste en même temps. SI tu joues bien et que tu travailles fort, il va te donner ta chance. »
Reste à savoir quand il obtiendra la vraie chance qu'il attend… à Tampa Bay!