Dustin Byfuglien

ST. LOUIS - Même s'il est difficile à rater sur une patinoire, la présence de Dustin Byfuglien se fait de plus en plus sentir dans la série entre les Jets de Winnipeg et les Blues de St. Louis.
Mardi à St. Louis (21h30 H.E.; CNBC, SN, TVAS, FS-MW), les Jets tenteront de niveler la série à deux matchs partout, eux qui l'ont emporté 6-3 lors de la troisième rencontre, dimanche. Byfuglien, qui a marqué un but et amassé une passe dans le gain, occupe le premier rang de la série pour les points, avec cinq, et pour le temps de jeu, avec 25:40 de jeu en moyenne.

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Mais c'est tout son bagage d'expérience en séries éliminatoires qui pourrait être l'aspect le plus important dans cette série pour Winnipeg.
« Comme groupe, on n'a jamais senti que nous n'étions plus dedans, a raconté Byfuglien. C'est une des choses qui nous caractérise, de ne jamais arrêter de croire en nous et que nous sommes toujours dedans. Il nous reste encore beaucoup de hockey à jouer. »
L'arrière format géant de 34 ans dispute ses cinquièmes séries éliminatoires en carrière - ses troisièmes avec les Jets. Il a amassé 47 points en 63 rencontres printanières, en plus de soulever la Coupe Stanley avec les Blackhawks de Chicago en 2010.
Il est le joueur le plus expérimenté chez les Jets, ce qui l'a aidé à comprendre qu'il était important de se concentrer sur le court terme et de ne pas penser à ce qui viendra par la suite. Une approche cruciale en séries éliminatoires.
« Tu dois réaliser que tu ne peux jouer qu'une présence à la fois et ne pas penser à plus tard dans le match, a souligné Byfuglien. Tu y vas une présence à la fois et tu gardes les choses simples. Ce ne sont jamais des matchs jolis en séries. Tu vas devoir travailler fort. Ça va faire mal, mais c'est ce qui te permet de gagner. »
Vous pouvez en parler aux Blues.
Byfuglien, qui a amorcé sa carrière dans la LNH à titre d'attaquant, a distribué huit mises en échec en séries - le troisième plus haut total chez les Jets. Un aspect de son jeu qui s'ajoute à ses habiletés offensives.
« C'est vraiment important », a indiqué le joueur de centre des Jets Bryan Little. Quand il joue de cette façon, qu'il est dans la face de l'adversaire et qu'il utilise ses épaules, je pense qu'il est l'un des joueurs les plus dangereux sur la glace et une des plus fortes présences de la Ligue. Quand il joue de cette façon, tu préfères vraiment l'avoir dans ton équipe. »

Byfuglien n'a disputé que 42 matchs cette saison, son plus faible total lors de la campagne complète de la LNH. Il a subi trois blessures, et la troisième l'a gardé loin du jeu du 16 février au 28 mars (19 rencontres). Winnipeg a affiché un dossier de 9-9-1 durant cette séquence. L'arrière est finalement revenu en action à temps pour disputer les cinq dernières rencontres du calendrier.
« Il a manqué la moitié de la saison, et pour un gros bonhomme, ça prend parfois un peu plus de temps pour se mettre en marche, a rappelé le pilote de Winnipeg Paul Maurice. Ce n'est pas son cas. Il est revenu de ses blessures et il n'accusait aucun retard. »
Les amateurs ont pu le constater dimanche quand Byfuglien, posté près du demi-cercle tôt en deuxième période, tentait de rediriger un lancer de Jacob Trouba. Le gardien Jordan Binnington a fait l'arrêt et il est parvenu à couvrir la rondelle. Mais après le son du sifflet, le portier a entouré la jambe de Byfuglien à l'aide de ses bras. Du brasse-camarade s'en est suivi, et Byfuglien, tout comme l'attaquant des Blues Brayden Schenn, a été envoyé au cachot pour rudesse.
« Ça brassait un peu à ce moment, a raconté Binnington. Il y avait un peu de trafic devant le filet. Ça arrive lors des séries éliminatoires. »
Byfuglien a indiqué qu'il tentait d'utiliser son importante stature afin de rendre la vie plus difficile pour le gardien des Blues.
« Personne n'aime le trafic. Donc, si tu places des gars devant le filet, devant lui, tous les gardiens haïssent ça, je crois. C'est pourquoi tu dois aller dans cette zone. Quand il s'est accroché à moi… je ne sais pas, mais c'était une manière différente de réagir. Peut-être qu'on commence à rentrer dans sa tête. »
La tête de Binnington, c'est d'ailleurs ce qu'a visé Byfuglien lorsqu'il a inscrit son but en troisième période pour donner l'avance 5-2 aux Jets. Après avoir battu le défenseur Colton Parayko, Byfuglien, installé dans le coin de la patinoire sur la ligne de but, a décoché un tir qui a touché le masque du gardien avant d'entrer dans le filet.
« J'ai profité de la façon dont il était placé, a raconté Byfuglien. Si on regarde la séquence, il ne touchait pas à son poteau et on peut voir qu'il y avait de l'espace. C'est le genre de lancer que tu décoches et que tu te croises les doigts. »
Ce type de jeux ont été en mesure de donner une dose de confiance nécessaire aux Jets alors qu'ils tentent d'atteindre la deuxième ronde des séries éliminatoires pour une deuxième année consécutive.
« C'est un athlète spécial, c'est sûr, a rappelé Maurice. C'est un joueur d'impact. D'être aussi physique, être aussi fort, tout en étant aussi talentueux offensivement, c'est rare. Donc, quand il se met en marche, tu as une bien meilleure chance de gagner. »