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RALEIGH, Caroline du Nord -- Plusieurs joueurs n'ont jamais eu la chance d'atteindre la Finale de la Coupe Stanley au cours de leur carrière et certains n'ont jamais même participé aux séries éliminatoires.
Le noyau des Bruins - les attaquants Patrice Bergeron, Brad Marchand et David Krejci, le défenseur Zdeno Chara et le gardien Tuukka Rask - est loin d'avoir ce problème. Après avoir soulevé la Coupe en 2011 et l'avoir échappée en Finale en 2013, les cinq comparses auront une autre chance de triompher huit ans après leur conquête.

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« C'est un moment spécial, a lancé Bergeron après que les Bruins eurent balayé les Hurricanes en Finale de l'Est, jeudi. Ça n'arrive pas souvent et c'est le genre de chose qu'il faut apprécier. Mais nous savons qu'il reste encore beaucoup de boulot devant nous.
« Depuis le début des séries, on dit que l'important est de rester dans le moment présent et d'aborder les choses un jour à la fois. On va apprécier l'occasion qui se présente à nous, mais nous allons nous remettre au travail dans les prochains jours. Il ne faut pas s'arrêter là. »
Cette occasion, ils l'ont méritée contre vents et marées, ce printemps. Ils ont évité l'élimination à deux reprises au premier tour contre les Maple Leafs pour l'emporter en sept matchs, avant de prendre un retard de 2-1 face aux Blue Jackets en deuxième ronde.
Depuis ce temps, la machine bien huilée des Bruins fait des ravages. Elle a signé sept victoires de suite pour éliminer les Jackets en six matchs et balayer les Hurricanes, qui n'avaient plus beaucoup d'énergie en réserve. Reste que d'offrir des cliniques de hockey de la sorte à ce temps-ci de l'année, c'est impressionnant.
Les vétérans de la formation voient aussi le temps filer, eux qui ont tous au moins passé le cap de la trentaine, et ont démontré avec conviction qu'ils étaient en mission. Ils savent ce que ça prend pour se rendre jusque-là et ils savent surtout qu'il est impossible de répéter l'exploit année après année. Aussi bien en profiter quand ça passe.
« Nous avons en quelque sorte grandi ensemble et vécu beaucoup de choses, a relaté Bergeron à propos de ses frères d'armes. Ç'a été un bon parcours. Le noyau a vécu beaucoup de hauts et de bas et nous savons à quel point c'est difficile d'atteindre cette étape.
« Nous savons aussi depuis quelques années qu'il se bâtit quelque chose de spécial dans ce vestiaire avec tous les jeunes qui sont débarqués. La clé pour ce groupe, c'est qu'il veut toujours s'améliorer et qu'il est composé de guerriers qui veulent toujours relever de nouveaux défis. »

BOS@CAR, #4: Bergeron complète la passe-et-va en A.N.

Dieu sait qu'il y en a eu des défis depuis qu'ils ont connu l'ivresse d'un triomphe. Au cours de sept saisons qui ont suivi la conquête, le noyau de l'équipe a eu le temps de s'incliner en Finale en 2013, d'être éliminé au premier tour à deux occasions (2012, 2017), en deuxième ronde à deux reprises (2014, 2018) et de rater les séries deux fois de suite (2015, 2016).
Les Bruins sont maintenant de retour en Finale et affronteront le gagnant de la série finale de l'Ouest entre les Blues et les Sharks - égale 2-2 - à compter du 27 mai, au TD Garden de Boston.
Bonne vieille recette
Pour en arriver là cette année, les Bruins ont utilisé la bonne vieille recette qui a fait d'eux une équipe dominante au tournant de la décennie.
Le noyau dur est toujours là et joue un rôle autant, sinon plus, important qu'il y a quelques années, mais le reste de la troupe a vite compris ce qui faisait le succès de cette équipe. Des jeunes comme Charlie McAvoy, David Pastrnak et Jake DeBrusk se sont greffés au groupe de façon harmonieuse.

BOS@CAR, #4: Pastrnak complète Marchand en A.N.

Et quand tout vient à point au même moment et que la formation respire la confiance, on obtient un parcours comme celui que les Bruins sont en train de connaître.
« Nous gagnons la guerre des unités spéciales à presque chaque match, a dit l'entraîneur Bruce Cassidy. Si tu veux partir sur une lancée, tu as besoin que ton gardien gagne un match ici et là et Tuukka a été très constant. Nous avons aussi beaucoup de profondeur parce que notre production ne vient pas d'un seul trio.
« Je crois que ces trois facteurs font en sorte que nous sommes en mesure de coller les victoires contre de bonnes équipes au moment le plus difficile de la saison. »