Les unités d'infériorité numérique de Nashville se classent au 30e rang dans la LNH, à égalité avec les Red Wings de Detroit à 73,7 pour cent. Les Predators ont excellé à court d'un homme la saison dernière, terminant au sixième rang (82 pour cent), donc qu'est-ce qui a bien pu changer? Les cinq joueurs passant en moyenne le plus de temps sur la glace en désavantage numérique la saison dernière, Ryan Ellis, Roman Josi, Mattias Ekholm, Colton Sissons et Nick Bonino, sont les mêmes cette saison. La différence est le pourcentage d'arrêts du gardien numéro un Pekka Rinne quand il fait face aux jeux de puissance adverses. La saison dernière, il était à ,861 dans cette situation, alors que son pourcentage est de ,750 cette saison. Ce pourcentage est bon pour le dernier rang dans la Ligue parmi les 59 gardiens qui ont joué au moins huit matchs. L'auxiliaire Juuse Saros a mieux fait à court d'un homme (pourcentage de ,857) et devrait être considéré pour obtenir plus de départs sous les ordres de Hynes.
Les chiffres suggèrent que des changements de personnel en avantage numérique et en infériorité numérique pourraient grandement améliorer le rendement de l'équipe, qui affiche de bonnes statistiques dans les autres facettes du jeu. Les Predators viennent au septième rang pour le différentiel de tentative de tirs (plus-173), ce qui suggère qu'ils contrôlent la rondelle à forces égales. Les Predators sont également à égalité au quatrième rang de la Ligue au chapitre du pourcentage de tirs à 5-contre-5 (9,5 pour cent). Leur pourcentage d'arrêts à 5-contre-5 (,916) est bon pour le 18e rang et pourrait être meilleur, mais il vaut la peine de souligner qu'ils font mieux à ce chapitre que les Hurricanes de la Caroline (,912), les Golden Knights de Vegas (,910), les Oilers d'Edmonton (,909) et les Flyers de Philadelphie (,907), qui sont tous dans le portrait des séries éliminatoires actuellement.
Les Predators sont quatrièmes pour le pourcentage de mises en jeu gagnées cette saison (52,2), ce qui explique pourquoi ils ont souvent le contrôle de la rondelle et qui, ultimement, profite à leurs gardiens. Une amélioration dans cet aspect n'aurait qu'un impact minimal sur leurs gardiens. Hynes pourrait instaurer une culture où les tirs bloqués seraient valorisés chez les Predators, qui se classent au 19e rang dans cette catégorie (590), mais en tenant compte du fait que les Penguins de Pittsburgh, les Maple Leafs de Toronto, les Bruins de Boston, les Jets de Winnipeg, le Lightning de Tampa Bay, les Blues de St. Louis, les Flyers et les Hurricanes bloquent moins de tirs, il ne semble pas y avoir de corrélation entre les victoires et le nombre de tirs bloqués.
Une suggestion audacieuse serait d'aller chercher de l'aide devant le filet avec l'un des gardiens qui pourraient devenir joueurs autonomes sans compensation après la saison. Robin Lehner, des Blackhawks de Chicago, répond aux critères, alors qu'il prend le premier rang pour le pourcentage d'arrêts en désavantage numérique (,932) chez les gardiens ayant joué au moins 20 rencontres. Que les Predators décident d'aller chercher de l'aide ou non, améliorer les unités spéciales sera l'une des priorités de Hynes.