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TAMPA- Auston Matthews réalisait pleinement à quel point c'était une soirée spéciale pour sa famille et lui, mardi, à l'occasion de la Cérémonie de remise des trophées 2022 de la LNH.

Le joueur de centre des Maple Leafs de Toronto a remporté le trophée Hart, remis au joueur le plus utile à son équipe dans la LNH tel qu'élu par les membres de l'Association professionnelle des journalistes attitrés au hockey (PHWA), et le trophée Ted Lindsay, remis au meilleur joueur de la Ligue selon les membres de l'Association des joueurs de la LNH.
Mais le fait d'être de retour au Amalie Arena pour rencontrer les médias par la suite a amené Matthews à se demander ce qui aurait pu arriver aux Maple Leafs cette saison, si seulement...
« J'essaie toujours d'établir des objectifs et d'être tout simplement le meilleur joueur possible, a dit Matthews. Mais je dois dire que je ressens aussi un petit peu d'angoisse quand je réalise que j'aimerais être encore en train de jouer en ce moment. Surtout en revenant ici. »
La dernière fois que Matthews était dans ce bâtiment, les Maple Leafs avaient une chance de remporter leur première série éliminatoire de la Coupe Stanley depuis 2004, mais ils se sont inclinés 4-3 en prolongation devant le Lightning de Tampa Bay dans le sixième match du premier tour éliminatoire dans l'Association de l'Est. Le Lightning l'a emporté 2-1 dans le septième match à Toronto pour mettre fin à la saison des Maple Leafs et poursuivre sa quête pour remporter la Coupe Stanley une troisième année de suite.
Tampa Bay tire présentement de l'arrière 2-1 en finale de la Coupe Stanley contre l'Avalanche du Colorado à l'approche du quatrième affrontement de la série quatre de sept qui aura lieu mercredi (20h HE; ABC, ESPN+, CBC, SN, TVAS).
« Évidemment, j'ai suivi les matchs, a indiqué Matthews. C'est difficile. Je regarde ces matchs-là depuis si longtemps. Ça fait six, sept ans que je regarde les matchs à ce temps-ci de l'année. Je pense que tout le monde le sait, comprend et réalise à quel point c'est difficile de se rendre aussi loin. Il y a plusieurs facteurs qui doivent aller en ta faveur.
« Nous avons affronté une très bonne équipe en Tampa et ce n'est pas le fruit du hasard s'ils sont de retour ici en Finale de la Coupe Stanley pour la troisième fois de suite. J'imagine que ce sont toutes des choses qui font partie du processus d'apprentissage. »
Matthews est le troisième joueur dans l'histoire des Maple Leafs à remporter le trophée Hart, après Ted Kennedy (1955) et Babe Pratt (1944), et le premier à décrocher le trophée Ted Lindsay. L'athlète né à San Ramon, en Californie est le deuxième joueur né aux États-Unis à rafler le Hart et le Ted Lindsay la même année, après Patrick Kane des Blackhawks de Chicago en 2016.
Matthews a été préféré aux deux autres finalistes du Hart, Connor McDavid des Oilers d'Edmonton Oilers et Igor Shesterkin des Rangers de New York, ainsi qu'à McDavid et Roman Josi des Predators de Nashville dans le cas du trophée Ted Lindsay.
« C'est plaisant. Je ne vous dirai pas le contraire, a souligné Matthews. C'est une très bonne sensation. C'est spécial d'être ici avec ma famille. Il y a beaucoup d'excellents joueurs dans cette salle-là, beaucoup de joueurs méritants. C'est sûr que c'est très spécial. »
Matthews a établi un record des Maple Leafs et mené la LNH au chapitre des buts pour remporter le trophée Maurice Richard pour la deuxième saison de suite, lui qui a marqué 60 buts. Le premier joueur à atteindre le cap de la soixantaine en une saison depuis que Steven Stamkos en a inscrit 60 au profit du Lightning en 2011-12, Matthews a aussi établi un record pour le plus grand nombre de buts enregistrés en une saison par un joueur né aux États-Unis.
Matthews a terminé à égalité avec Stamkos au sixième rang de la LNH pour les points avec 106 (46 passes) en 73 matchs pour aider Toronto (54-21-7) à récolter le plus grand nombre de victoires et de points (115) dans l'histoire du club et à se qualifier pour les séries pour la sixième saison consécutive. Mais Matthews espère ajouter des marques de succès dans les séries à son actif, le printemps prochain.
« Je trouve que c'est un honneur formidable de porter le bleu et le blanc et de représenter la ville de Toronto, et d'arborer l'unifolié à chaque match, a-t-il affirmé. Les gars qui étaient là avant nous et cette longue histoire qu'a l'organisation, ça signifie beaucoup. Alors à chaque fois que ton nom est mentionné dans le cadre d'un élément d'histoire d'une organisation comme celle-là, c'est sûr que c'est très spécial et c'est là quelque chose que j'apprécie à sa juste valeur. »