Senators losing badge Laflamme

OTTAWA - Les Sénateurs d'Ottawa auraient-ils commis l'erreur de croire qu'ils connaîtraient une soirée facile face aux Canadiens de Montréal après avoir pris les devants peu de temps après le dépôt initial de la rondelle, lundi?
L'entraîneur Guy Boucher ne peut pas le dire, mais ce qu'il a vu de la part de ses troupiers après le but de Tom Pyatt l'a laissé perplexe.

« Marquer tôt de la sorte peut créer un faux sentiment de confort. Est-ce que c'est ce qui s'est produit? Je ne sais pas. Si nous avions affiché la même intensité au cours des séquences subséquentes, je vous dirais "non pas du tout". Mais ça n'a pas été le cas. Je voyais dans la structure que les gars étaient relâchés. Nous voulions aller chercher un autre but. Quand nous jouons de la sorte, nous ne sommes pas efficaces.
« Que ce soit ça ou d'autres choses, nous sommes meilleurs que ça. La fatigue n'a rien à voir et l'absence de bons éléments également. Nous n'étions pas bons. Point à la ligne », a-t-il lancé après avoir fait remarquer que c'était une première contre-performance de l'équipe en 12 rencontres cette saison.
Boucher a mentionné qu'on avait pourtant passé le message aux joueurs de ne pas prendre les Canadiens à la légère.
« Nous ne pouvons pas en parler plus que nous l'avons fait, a-t-il estimé. Les Canadiens venaient de gagner deux fois en trois matchs. Nous savions très bien qu'ils s'amenaient ici plus confiants qu'en début de saison. Je regardais leur formation. Ils ont la même équipe que la saison dernière. C'est toute une équipe de hockey qu'ils ont. À un moment donné, c'est sûr qu'ils vont secouer leur torpeur, ce qui est en voie d'arriver. »
Boucher, qui s'est attribué le blâme pour le manque de préparation de ses troupiers, a ajouté que les Sénateurs ne sont pas en position de prendre n'importe quelle équipe à la légère.
« On ne peut même pas penser de la sorte contre la pire équipe de la Ligue nationale. Dès que tu le fais, tu es voué à l'échec. Tu ne peux pas jouer à 85 pour cent de tes capacités et espérer gagner des matchs dans la LNH. Si tu ne joues pas avec la pédale au fond et que tu n'es pas prêt à payer le prix, tu n'as aucune chance.
« Nous gagnons nos matchs parce que nous travaillons très fort et que nous sommes très structurés, a-t-il repris. Les gars se serrent les coudes et ils affichent beaucoup de caractère. Dès que nous ne faisons pas ça, on va perdre contre tout le monde. C'est aussi simple comme ça. »
Galchenyuk : « Ça s'en vient »
Chez les Canadiens, l'entraîneur Claude Julien s'est dit heureux pour le gardien Al Montoya, qui a mérité sa première victoire de la saison, ainsi que pour le jeune Alex Galchenyuk, auteur de son quatrième but malgré un temps d'utilisation restreint (10:43).

« Il a été bon. Je trouve que ça s'en vient pour lui. Il retrouve sa confiance et son synchronisme. J'apprécie qu'il travaille fort pour s'en sortir. Quand tu fais ça, de bonnes choses arrivent », a-t-il commenté.
Julien a dit qu'il essaie de lui donner plus de temps de jeu, mais que c'est difficile parce que les autres trios font bien.
« Nous ne faisons pas de mauvaises choses parce que nous allons dans la bonne voie. Nous allons continuer dans le dosage dans son cas et nous allons l'aider à devenir le joueur que tout le monde s'attend à voir. »