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WINNIPEG -- La patiente et méthodique reconstruction entreprise par les Jets de Winnipeg a porté ses fruits cette saison alors que l'équipe est de retour dans les séries éliminatoires de la Coupe Stanley.
Les Jets (46-19-10, 102 points) se sont officiellement qualifiés pour les séries grâce à une victoire de 5-4 en fusillade contre les Predators de Nashville au Bell MTS Place, dimanche. Avec sept matchs à disputer, Winnipeg occupe le deuxième rang dans la section Centrale, à cinq points des Predators. Les 102 points au classement sont un record de concession.
Ce sera la deuxième fois que les Jets participeront aux séries depuis que l'équipe a quitté Atlanta et s'est installée au Manitoba en vue de la saison 2011-12. Ils y avaient accédé au printemps 2015 mais avaient été balayés par les Ducks d'Anaheim au premier tour éliminatoire dans l'Association de l'Ouest.
Voici cinq raisons qui expliquent pourquoi les Jets ont décroché une place en séries :

1. Connor Hellebuyck
L'arrivée à maturité du gardien de 24 ans a transformé les Jets.
Winnipeg a mieux joué collectivement en défensive, mais l'athlète originaire de Commerce, au Michigan, qui a été un choix de cinquième tour (103e au total) lors du repêchage 2012 de la LNH est la principale raison pour laquelle les Jets occupent le quatrième rang dans la LNH pour les buts accordés avec 194 (Nashville est premier avec 185).
Hellebuyck affiche un dossier de 39-11-9 avec une moyenne de buts alloués par match de 2,36 et un taux d'arrêts de ,924. La saison dernière, il avait montré une fiche de 26-19-4 avec une moyenne de 2,89 et un taux d'arrêts de ,907. Et c'est aussi grâce à lui surtout si les Jets sont présentement classés au cinquième rang de la ligue en désavantage numérique (82,8 pour cent, 43 buts accordés au jeu de puissance de l'adversaire avec sept rencontres à faire) tandis qu'ils avaient pris le 26e rang à ce chapitre l'hiver dernier (77,4 pour cent, 62 buts alloués).

« De la saison dernière à cette saison, il y a tellement moins de rondelles qui se retrouvent derrière lui et qui, selon nous, il aurait dû stopper, a indiqué l'entraîneur Paul Maurice. Alors juste ça… Mais ce que nos yeux nous disent, c'est qu'il est plus gros, plus fort et il bouge moins maintenant devant le filet. Il est capable de rester bien placé et, quand il se déplace devant son filet, il contrôle tellement mieux ses mouvements.
« Nous avons aussi fait du bien meilleur boulot devant lui. Il a travaillé fort l'été dernier et nous lui en avions parlé. Bien des gardiens no 1, quand ils avaient 23 ans… C'est quelque chose que nous lui avons montré, que tu n'es pas censé avoir déjà un taux d'arrêts de ,950, c'est normal que tu sois encore en apprentissage et que doives travailler pour t'améliorer. »
2. L'éclosion de Patrik Laine
Laine, le deuxième choix du repêchage 2016 de la LNH, a marqué 36 buts en 73 matchs à sa première saison en 2016-17. Il a fait encore mieux à sa deuxième campagne, lui qui a inscrit 43 filets en 75 rencontres ; c'était, avant les matchs de lundi, seulement un de moins qu'Alex Ovechkin des Capitals de Washington, ce qui signifie qu'il est au plus fort de la course pour l'obtention du trophée Maurice-Richard.
Laine, un des joueurs les plus vifs dans la LNH quand vient le temps de dégainer son tir, est le meneur dans la Ligue pour les buts en avantage numérique avec 19. C'est en bonne partie grâce à lui si les Jets ont le troisième meilleur jeu de puissance (23,4 pour cent, 60 buts marqués), une amélioration notable par rapport à l'hiver dernier (18,2 pour cent, 48 buts).

3. Du succès à domicile
Un élément important dans cette saison record des Jets, c'est la façon dont ils ont joué au Bell MTS Place, où ils présentent un dossier de 29-7-2 jusqu'ici. L'aréna compte 15 321 sièges, ce qui en fait le plus petit amphithéâtre de la Ligue en terme de capacité - mais c'est peut-être le plus bruyant en raison de sa configuration intime.
« Nous avons essayé d'en faire un endroit où il est difficile de jouer pour les autres équipes, a indiqué le défenseur Josh Morrissey. Nous avons utilisé l'énergie de nos partisans et nous avons des partisans formidables à cet égard. »
Winnipeg mène la LNH pour les victoires à domicile (29) et les points récoltés à la maison (60), qui s'avèrent des records d'équipe. Les Jets ont encore trois rencontres locales à disputer, à commencer par celle de mardi contre les Bruins de Boston (20h HE ; TSN3, NESN, NHL.TV).
4. Du jeu vif et rapide
Ce sont là deux qualités qui ne veulent pas toujours dire la même chose, mais les Jets ont adopté un rythme de jeu plus rapide tout en améliorant leur vitesse d'exécution, et ç'a rapporté des dividendes.
Ils ont des joueurs qui peuvent se rendre du point A au point B en un éclair - comme les attaquants Nikolaj Ehlers, Blake Wheeler, Kyle Connor, Mathieu Perreault et Brandon Tanev. Mais ce qui est tout aussi important, c'est que leur prise de décision est plus rapide que jamais, tout comme leur lecture du jeu sur la glace et l'exécution des petits jeux de routine.

« Il s'agit de se consacrer entièrement à la façon particulière dont nous devons jouer, a souligné le défenseur Tyler Myers. Bien souvent, la clé, c'est de jouer de la façon la plus simple possible, mais nous savons aussi qu'une de nos forces, c'est à quelle vitesse nous sommes capables de jouer. Nous avons fait preuve d'une belle constance à cet égard cette saison. »
5. Ne jamais déroger du plan
Après avoir raté les séries la saison dernière, les Jets sont revenus à la base, en y allant un match à la fois.
« Nous avons amorcé la saison avec un plan de match et avec un système, que nous avons appliqué en faisant tout simplement notre travail », a affirmé le défenseur Dustin Byfuglien.
Ce message que Maurice a transmis sans relâche a également été communiqué par le groupe de meneurs, notamment Byfuglien et le capitaine Blake Wheeler. Ç'a aidé les Jets à surmonter quelques obstacles importants durant la saison.
L'un d'entre eux, ç'a été les 257 hommes-matchs perdus en raison de blessures. Les Jets ont cherché à combler les trous sans trop y réfléchir et ç'a leur a permis d'afficher un dossier de 11-2-3 quand le joueur de centre Mark Scheifele a raté 16 matchs à cause d'une blessure au haut du corps (29 décembre au 6 février). Durant cette période, Wheeler, qui joue normalement à l'aile droite, s'est retrouvé au centre.
Les Jets ont également survécu à un calendrier qui les a obligés à disputer 17 de leurs 30 premiers matchs à l'étranger et 29 de leurs 50 premiers sur les patinoires adverses avant la pause du Match des étoiles.
La plus longue séquence de défaites des Jets cette saison a été de trois ; ils ont montré une fiche de 0-2-1 du 5 au 9 décembre, puis encore du 10 au 13 mars.