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Les Islanders de New York attendaient cette occasion depuis longtemps. Un peu trop longtemps, même.
À sa troisième tentative, la formation new-yorkaise a enfin réussi à montrer la porte de sortie aux Flyers de Philadelphie grâce à une victoire de 4-0 lors du match ultime, samedi, pour accéder à la finale de l'Association de l'Est pour la première fois depuis 1993.

Elle y rejoindra le Lightning de Tampa Bay pour le premier match à compter de lundi. La formation floridienne attendait patiemment de connaître l'identité de son adversaire depuis qu'elle a disposé des Bruins de Boston en cinq rencontres, lundi.
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La troupe de Barry Trotz aurait pu obtenir son billet pour la finale dès le match no 5, mais les Flyers ont remporté deux rencontres de suite en prolongation pour niveler les chances dans la série et mettre un peu de piquant dans ce qui avait, jusque-là, tout l'air d'une promenade dans le parc.
Les Islanders ont décidé, cette fois, que le plaisir avait assez duré.
« Il faut vivre de l'adversité si nous voulons grandir en tant qu'équipe, a amorcé Trotz. Au dernier match, j'avais le sentiment que nous aurions mérité la victoire. Notre prestation n'a pas porté ses fruits immédiatement, mais ç'a jeté les bases pour ce que nous avons réussi à faire ce soir. »
Les défenseurs Scott Mayfield, avec le premier de sa carrière en séries, et Andy Greene ont touché la cible à 3:45 d'intervalle au milieu de la première période tandis que Brock Nelson a ajouté le but d'assurance à 11:26 de la deuxième période pour en finir avec les coriaces hommes d'Alain Vigneault.
« Quand tu as l'avance, tu ne peux pas t'asseoir sur tes lauriers, a rappelé Nelson. C'était bien d'obtenir ce troisième but pour avoir un coussin plus confortable. Nous avons fait du bon travail pour continuer à jouer comme on le faisait et ne pas attendre qu'ils ouvrent la machine pour venir de l'arrière. »
Anthony Beauvillier a confirmé le triomphe des siens en enfilant son huitième des séries dans un filet désert quand Vigneault a tenté le tout pour le tout en retirant son gardien au profit d'un sixième patineur avec près de sept minutes à écouler au match.
Préféré à Semyon Varlamov, qui avait amorcé cinq des six rencontres de la série, le gardien Thomas Greiss a signé le premier jeu blanc de sa carrière en séries, à son tout premier match ultime, en repoussant les 16 tirs dirigés vers lui. Il n'avait été testé qu'à neuf reprises après 40 minutes de jeu.

Les Islanders passent en finale de l'Est

Il a dû se signaler devant Kevin Hayes lors d'une échappée en fin de deuxième période, mais sans ça, sa soirée de travail a été plutôt tranquille. À son grand bonheur, ses coéquipiers ont remis le couvercle sur la marmite après avoir accordé neuf buts dans les deux dernières rencontres.
« C'était tout un match de la part des gars, a dit le portier allemand en refusant de prendre le crédit pour la victoire. Je pense que c'est le meilleur match défensif que j'ai vu de notre part. Ils ont à peu près tout dégagé devant mon filet. »
Aucune chance
Les Islanders ont été tout aussi dominants qu'ils l'avaient été en temps réglementaire lors du dernier match. La grande différence, c'est qu'ils ont été en mesure de profiter de leurs chances tout en limitant au maximum celles des Flyers.
« Il faut rendre à César ce qui lui revient, ils ont offert une solide performance dans tous les aspects du jeu, que ce soit pour ce qui est des batailles pour l'obtention de la rondelle, de leur jeu en possession de la rondelle et de leur efficacité en défense », a vanté Vigneault.
« Ils ont été formidables et nous n'avons pas été suffisamment bons. C'est la raison pour laquelle nous avons perdu. »
Carter Hart a fait tout son possible pour garder les siens dans le match et a conclu la soirée avec 23 arrêts. Il a été laissé à lui-même pendant la majeure partie de la deuxième période, et a dû résister à au moins trois bonnes poussées des Islanders pour garder la marque 2-0.
Il n'a rien pu faire sur le but de Nelson - un 2-contre-1 avec Josh Bailey exécuté à la perfection - et on avait la vague impression, déjà à ce moment, que le défi serait trop imposant pour les Flyers.