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Le propriétaire des Hurricanes de la Caroline Tom Dundon avait une raison toute simple pour expliquer pourquoi il voulait rendre hommage au passé de son équipe en ramenant les chandails des Whalers de Hartford le temps d'un match, dimanche au PNC Arena contre les Bruins de Boston (17h HE ; SN1, FS-CR, NESN, NHL.TV).
« La motivation, c'était surtout que c'est intéressant, c'est très beau et c'est une façon de faire quelque chose de différent, a dit Dundon. La saison est longue et nous sommes là pour distraire les gens, et ceci va nous permettre de vivre une soirée différente, d'avoir du plaisir et de tisser des liens avec les partisans, que ce soit ceux de Hartford ou d'ailleurs. J'espère donc qu'ils vont aimer ça. »

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Ce sera la première fois, à l'occasion de cette « soirée Whalers », que les Hurricanes porteront le logo des Whalers ainsi que les chandails verts avec bordures bleues et blanches depuis que l'équipe a quitté Hartford pour s'installer en Caroline du Nord à l'issue de la saison 1996-97 (à Greensboro durant deux saison, puis à Raleigh à partir de 1999). Les Hurricanes les porteront à nouveau lorsqu'ils rendront visite aux Bruins au TD Garden, le 5 mars.
Pour ajouter à l'atmosphère rétro du match en Caroline, la mascotte des Whalers, « Pucky la baleine », fera retentir la sirène d'alerte des Hurricanes avant le match, tandis que les Hurricanes se serviront de la chanson thème des Whalers, « Brass Bonanza », pour célébrer chacun de leurs buts.

Mike Rogers, un joueur de centre qui a été le meilleur marqueur des Whalers avec 105 points à chacune de leurs deux premières saisons de la LNH après qu'ils eurent quitté l'Association mondiale de hockey en 1979, fera la mise en jeu protocolaire. La Fondation des Hurricanes de la Caroline mettra à l'encan une sélection de chandails portés durant des matchs et d'autres articles à l'effigie des Whalers, dimanche, et une partie des recettes seront remises au programme « Learn to play » (Apprenez à jouer) du Champions Skating Center à Hartford, dont le propriétaire est l'ancien joueur des Whalers Bob Crawford.
« J'étais tellement content quand j'ai reçu l'appel, a indiqué Rogers, qui a été capitaine des Whalers en 1980-81. C'est gentil de leur part de reconnaître les Whalers et ce qu'ils ont fait par le passé. Je considère que c'est un honneur qu'ils m'aient demandé d'y participer et ce sera excitant à vivre. »
Des membres du Temple de la renommée du hockey tels que Gordie Howe, Ron Francis, Paul Coffey, Bobby Hull, Mark Howe, Dave Keon, Chris Pronger et Brendan Shanahan ont joué à Hartford et ont contribué à écrire l'histoire des Whalers. Mais après le transfert en Caroline du Nord, les Hurricanes voulaient recommencer à neuf, si bien qu'ils ont cessé d'utiliser le logo, les chandails et pratiquement tout ce qui avait à voir avec les Whalers.

Whalers Ron Francis 1980s

Quand Dundon a complété l'achat d'une participation majoritaire dans les Hurricanes lors d'une transaction avec Peter Karmanos, le 11 janvier, il a commencé à chercher des moyens d'attiser l'intérêt des amateurs et il trouvait qu'il n'y avait plus lieu de fermer les yeux sur le passé de l'équipe à Hartford.
« Je trouvais que le temps avait fait son œuvre et que ce n'était probablement pas quelque chose qu'il fallait éviter, mais plutôt savourer, a dit Dundon. Dans les faits, ce sont des chandails et un logo emblématiques et pour moi, c'est ce qui le plus important. »
Le logo des Whalers, un 'W' complété d'une queue de baleine qui permet de créer un 'H' au centre, n'a pas été porté dans un match de la LNH depuis plus de 21 ans, mais il a en quelque sorte connu un certain regain de popularité depuis. Rogers, qui a pris sa retraite en 1986 après avoir disputé sept saisons dans la LNH avec les Whalers, les Rangers de New York et les Oilers d'Edmonton, voit souvent des gens qui le portent quand il voyage, ainsi que dans sa ville d'origine de Calgary.
« La semaine dernière, je faisais du magasinage de Noël quand j'ai vu un gars qui portait un chandail des Whalers, a raconté Rogers. Je pense que ce logo-là était à ce point unique en son genre que les gens s'y sont identifiés encore plus qu'à l'équipe des Whalers de Hartford. Ils trouvaient simplement que c'était 'cool' comme logo, et quand les gens se souviennent des Whalers de Hartford, ç'a beaucoup à voir avec ce chandail-là. »

Qu'il s'agisse de l'allure du logo et du chandail, de l'effet de nouveauté que ça suscite auprès des partisans ou du fait que ce sera le dernier match de l'équipe avant la pause de Noël, les Hurricanes s'attendent à jouer devant leur foule la plus imposante depuis qu'ils ont joué à guichets fermés à l'occasion de leur match d'ouverture du 4 octobre dernier contre les Islanders de New York.
« C'est en partie parce que c'est une date favorable, parce que ce sera une bonne équipe qui sera en ville et aussi parce que notre équipe suscite davantage l'intérêt, a affirmé Dundon. Nous avons de bons joueurs, et ceci est un peu comme le crémage sur le gâteau de ce qui sera une bonne soirée de hockey. »
Ayant vécu le départ des Whalers de Hartford, le descripteur des matchs des Hurricanes à Fox Sports Carolinas, John Forslund, a des sentiments partagés à l'idée de revoir ces vieux chandails. Né à Springfield, au Massachusetts, l'homme de 56 ans a commencé à travailler pour les Whalers en 1991 en tant que directeur des relations publiques, pour ensuite devenir le descripteur de leurs matchs télévisés sur SportsChannel New England en 1995.
Il a décrit le dernier match des Whalers au Hartford Civic Center, une victoire de 2-1 contre le Lightning de Tampa Bay, le 13 avril 1997, et il se souvient à quel point ç'avait été douloureux pour les partisans.
« C'est bien qu'ils reviennent dans le passé et essaient de recréer un pan d'histoire, a dit Forslund. Je pense que pour certaines gens qui viennent du nord, c'est une opportunité de souligner le tout et ils sont contents. Et il y a d'autres gens du nord que sont encore amers. Pour les gens d'ici, c'est quelque chose de différent. Les uniformes sont saisissants. C'est cool. Ça va être plutôt amusant. »
Dunton a fait remarquer qu'en Caroline du Nord, il y a eu une industrie baleinière sur les côtes durant plus de 250 ans avant qu'elle cesse ses activités en 1916. Bien que Raleigh se trouve à environ deux heures de voiture de la côte, il y a donc un lien entre la Caroline du Nord et le nom « Whalers », qui signifie « baleiniers ».
« Ça fait probablement plus de sens que les Lakers de Los Angeles », a noté Dundon, en faisant allusion au fait que les Lakers de Minneapolis de la NBA, dont le nom était lié au surnom de l'État du Minnesota, « Land of 10,000 Lakes » (Terre des 10 000 lacs), ont choisi de ne pas le changer quand la concession s'est installée à Los Angeles en 1960.
Ça ne signifie pas que Dundon songe à nommer son équipe les Whalers à nouveau. Mais il est bien possible qu'il y ait une autre soirée Whalers la saison prochaine.
« Nous n'avons pas abordé la saison prochaine à ce point en détail. Mais jusqu'ici, à en juger par l'intérêt que ça suscite, ç'a été évoqué, a dit Dundon. Je pense que les gens aiment ça et si ça continue de se dérouler comme c'est le cas présentement, alors nous allons sûrement envisager de le faire encore. »