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Ça ne fait pas de doute, l'image qui jouera en boucle sur tous les réseaux sportifs jusqu'au sixième match de la série entre les Golden Knights de Vegas et l'Avalanche du Colorado, jeudi, sera évidemment celle du but gagnant de Mark Stone en prolongation.

Mais ne vous laissez pas berner. Bien que spectaculaire, le but du capitaine ne représente pas l'histoire du cinquième affrontement de cette série - il n'en est que la conclusion.
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Cette victoire de 3-2 des Golden Knights, celle-là même qui leur a permis de prendre les devants 3-2 dans la série et de s'approcher à une victoire d'une demi-finale face aux Canadiens de Montréal, c'est l'histoire d'un gardien qui se relève après un cafouillage, et d'une équipe qui fait tout pour racheter son erreur.
« Marc-André (Fleury) nous a sauvé les fesses à de nombreuses reprises cette année quand nous avons commis des erreurs, a lancé l'entraîneur Peter DeBoer. Je n'avais aucun doute qu'il allait être fumant après ça, et que le reste de l'équipe allait tout donner pour lui sauver les fesses. »
Le pressentiment du pilote était le bon. Le portier québécois s'est montré très solide après avoir accordé un rare sapin à Brandon Saad avec seulement 1,8 seconde à écouler au premier engagement. Un bien mauvais moment dans un match aussi crucial.

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Fleury a cédé une autre fois au retour du vestiaire - permettant malgré lui à l'Avalanche de prendre les devants 2-0 - mais il a ensuite fermé la porte. Puis, Alex Tuch et Jonathan Marchessault ont créé l'égalité en troisième période et Stone a complété le travail à 50 secondes de la prolongation.
Aussi simple que ça.
« Je pense que ce genre de but aurait pu me déranger quand j'étais plus jeune, a expliqué le gardien de 36 ans. Ça fait quelques années que je suis dans la Ligue désormais. Les gars m'ont assuré qu'ils allaient couvrir mes arrières à mon retour au vestiaire. Je me suis senti mieux et j'ai tout fait pour fermer la porte.
« J'ai toujours le sentiment, avec cette équipe, que nous pouvons remonter la pente qu'importe la situation. C'est exactement ce que nous avons fait ce soir. »
C'est aussi en grande partie grâce à lui. Fleury semblait monter la garde à lui seul au deuxième engagement quand l'Avalanche a ouvert les valves pour dominer les Knights comme s'il s'agissait d'une vulgaire équipe de fond de classement. Partout où il y avait un chandail blanc, il y en avait deux bleus. Et ça allait vite.
Le Sorelois a cédé une seule fois sur 11 lancers, dont au moins la moitié représentaient des chances de marquer de qualité. Les dégâts ayant été limités, les troupiers de DeBoer savaient alors qu'un but rapide en troisième leur permettrait d'espérer. Ils en ont finalement marqué deux dans les cinq premières minutes pour créer l'égalité.
« Nous voulions aider Marc-André, c'est certain, a fait valoir Tuch. Il l'a fait tellement souvent pendant la saison. Nous savions tous qu'il aurait aimé revoir ce premier but, mais il nous fallait en inscrire au moins un pour l'emporter de toute façon. »
Et comme dans toute bonne relation donnant-donnant, Fleury a remercié ses coéquipiers à sa manière en volant un but à J.T. Compher à dix secondes du début de la prolongation. Quarante secondes plus tard, Stone mettait fin au débat à l'autre bout de la patinoire.
Comme quoi les bons comptes font les bons amis - ou les bonnes équipes.