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WINNIPEG - Les Golden Knights de Vegas font des jaloux à travers la LNH. À leur première saison dans la LNH, les voilà en Finale de la Coupe Stanley!
Quatre organisations parmi les 30 autres au sein de la ligue n'ont même jamais eu cette chance, en incluant les Jets de Winnipeg que les Golden Knights ont éliminés en cinq matchs en finale de l'Association de l'Ouest, dimanche.

Les Coyotes de l'Arizona, les Blue Jackets de Columbus et le Wild du Minnesota -- nouvelle mouture -- sont les trois autres. Les North Stars du Minnesota ont atteint la Finale en 1991, avant de devenir les Stars de Dallas en 1993. Le Wild a fait ses débuts dans la LNH en 2000-01.
Les Golden Knights vont maintenant s'atteler à la tâche de réaliser ce que 12 équipes n'ont jamais fait, soit gagner la Coupe Stanley.
Ils se sont évertués à faire mentir tout le monde pendant toute la saison, mais ils sont loin d'être rassasiés. Ils ne vont pas s'arrêter à quatre victoires de l'objectif.

« Tout le travail accompli ne voudra rien dire si nous tombons à court de l'objectif ultime », a affirmé l'attaquant Jonathan Marchessault à l'issue de la victoire de 2-1 des siens contre les Jets. « Tous les exploits que nous avons réalisés cette saison ne voudront rien dire si nous ne sommes pas l'équipe qui porte le gros trophée à bout de bras.
« Nous sommes en mission et la mission n'est pas terminée. Il nous reste encore beaucoup d'essence dans le réservoir. »
Le gardien Marc-André Fleury se retrouve en territoire très connu, à sa cinquième présence en Finale. Il tentera de remporter une troisième conquête d'affilée après les deux titres qu'il a savourés dans l'uniforme des Penguins de Pittsburgh.
Au moment où les Golden Knights l'ont réclamé au repêchage d'expansion le 21 juin 2017, qui eût cru que Fleury et ses coéquipiers arboreraient la casquette de l'équipe championne de l'Association de l'Ouest, 11 mois plus tard le 20 mai 2018?
« C'est "cool", mais ce n'est pas la casquette que nous voulons. Il faut remplacer champions d'association par autre chose dessus. »
Fleury s'est dit particulièrement fier de la force de caractère que ses coéquipiers affichent en séries. Ceux-ci lui rendent le compliment en lui attribuant une grande part de mérite pour le parcours de l'équipe.
Peuvent-ils faire autrement? Fleury a remporté les 12 victoires de l'équipe en séries. Il montre une moyenne de buts alloués de 1,68 et un pourcentage d'arrêts de ,947, des sommets dans la LNH.
Fleury amoché
Fleury se déplaçait en boîtant légèrement après la rencontre. Il a paru se blesser après avoir fait le grand écart vers la mi-chemin de la deuxième période. Le répit d'environ une semaine lui fera le plus grand bien, tout comme au reste de l'équipe.
« Le repos a été un facteur important de nos succès jusqu'à maintenant, a opiné l'entraîneur Gerard Gallant. Après chacune des séries, nous avons pu récupérer physiquement et soigner nos bobos. Je suis heureux que nous ayons gagné dimanche. Nous ne savons pas quand la Finale va commencer, mais nous pourrons encore refaire le plein d'énergie. Ç'a fonctionné pour nous jusqu'à maintenant. »
Les joueurs des Jets et l'entraîneur Paul Maurice ont réfuté l'argument de la fatigue pour eux en finale d'association. Gallant a estimé au contraire que la série de sept matchs que les Jets ont livrée contre les Predators de Nashville les avait drainés.

« On peut dire ce qu'on veut, mais ça use une série de sept matchs, a repris Gallant. Ç'a été une série très éprouvante pour les deux équipes. La finale d'association s'est mise en branle deux journées seulement après la fin de leur série précédente. Ce n'était pas évident pour eux face à une équipe rapide comme la nôtre. Nous savions que ce serait un avantage pour nous. »
Les prochains rivaux des Golden Knights seront le Lightning de Tampa Bay ou les Capitals de Washington, qui font les frais de la finale de l'Association de l'Est. Le Lightning mène la série 3-2 avant le match no 6, lundi.
Ce serait la série des retrouvailles pour Marchessault face au Lightning. Il a fait partie de l'organisation pendant trois saisons, disputant 45 matchs sous ses couleurs en saison régulière et sept autres en séries.
« Je connais beaucoup de joueurs du Lightning, mais quand tu joues pour la Coupe Stanley je peux vous confirmer que je n'aurai aucun ami sur la glace », a résumé avec du feu dans les yeux le patineur natif de Cap-Rouge, près de Québec.