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LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 30 équipes pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, les Red Wings de Toronto.

Ce sont deux piliers sur la patinoire, mais il s'avère que les attaquants des Bruins de Boston Patrice Bergeron et Brad Marchand sont également de bons recruteurs.

Bergeron et Marchand n'ont pas été les seuls à convaincre le joueur de centre David Backes de joindre les Bruins. Mais ils ont certes aidé les dirigeants à réussir leur plus grand coup de la saison morte.

Backes a signé un contrat de cinq ans au montant de 30 millions, le 1er juillet. Il a quitté les Blues, la seule équipe pour laquelle il avait joué dans la LNH.

« Vu de l'extérieur, Marchand est ce genre de joueur qui dérange tout le monde et je dois avouer que je pensais la même chose de lui, a indiqué Backes. Quand j'ai eu la chance de discuter un peu avec lui pendant la période d'entrevues qui a précédé le 1er juillet, après avoir raccroché le téléphone, j'ai pris une grande respiration et je me suis dit, 'Ce petit fauteur de troubles, ce casse-pieds est un bon gars dans le fond'. Ces gars-là finissent souvent par devenir les meilleurs coéquipiers. Et un gars comme Bergeron, tu joues contre lui et tu vois qu'il est toujours au bon endroit, qu'il ne commet jamais d'erreur. Ce sont des gars que tu veux avoir dans ton équipe, des gars avec lesquels tu adores aller à la guerre... et je pourrais continuer de dire pleine de bonnes choses. »

Backes a été le deuxième meilleur buteur des Blues la saison dernière, avec 21. Celui qui a fêté ses 32 ans au mois de mai voulait aller quelque part où il se sentirait désiré, quelque part où sa famille aimerait vivre et quelque part où il pourrait gagner. Les Bruins, qui n'ont pas participé aux séries éliminatoires au cours des deux dernières années, ne semblaient pas répondre au troisième critère, mais Backes ne voit pas les choses de la même façon.

Bien que le seul autre changement important survenu chez les Bruins ait été le départ pour Vancouver de l'attaquant Loui Eriksson, qui a pris le troisième rang à Boston pour les buts (30) et les points (63), les nouveaux coéquipiers de Backes l'ont convaincu que les morceaux du casse-tête étaient déjà en place et qu'ils permettraient à Boston d'aspirer à la conquête de la Coupe Stanley.

« Juste à les entendre parler de la philosophie de l'équipe, de l'esprit collectif qui y règne et de la volonté de partager les tâches difficiles, non seulement les tâches ingrates mais aussi les choses qu'il faut faire offensivement, cela faisait écho à mes propres croyances, selon lesquelles tous les joueurs au sein d'une équipe sont égaux, que tu sois un haut salarié, le joueur le plus utilisé ou celui qui est le moins utilisé, ou le joueur qui est utilisé seulement à tous les deux matchs, a expliqué Backes. C'est le genre d'approche, quand chacun des 20 joueurs dans l'alignement s'y consacrent, qui est difficile à battre. Ce sont des équipes comme celles-là qui remportent des championnats. »

Le directeur général des Bruins Don Sweeney a cherché à placer ses pions de manière à ce que les Bruins aspirent régulièrement aux grands honneurs au-delà de cette saison, et renouent avec les séries ce printemps. Les Bruins ont réclamé neuf joueurs dans les deux premiers tours des deux dernières séances de repêchage de la LNH, si bien que Sweeney s'est bâti une banque d'espoirs en misant sur le fait que certains d'entre eux deviendront des joueurs vedettes ou pourront servir d'appâts en vue de transactions.

Un aspect du jeu que les Bruins devront améliorer, c'est le nombre de buts qu'ils accordent, eux qui ont cédé 2,78 filets par rencontre en moyenne la saison dernière, ce qui leur a donné le 20e rang dans la ligue. Sweeney a fait savoir qu'il aimerait ajouter un défenseur « de transition » à sa formation.

Boston prévoit amorcer la saison avec sept défenseurs qui étaient là l'hiver dernier. Outre Zdeno Chara et Adam McQuaid, les Bruins ont rembauché les joueurs autonomes sans compensation Kevan Miller et John-Michael Liles, ainsi que les joueurs autonomes avec compensation Torey Krug, Colin Miller et Joe Morrow. Dennis Seidenberg a vu les deux dernières saisons de son contrat être rachetées par le club, le 30 juin.

Des espoirs pourraient rivaliser pour des postes pendant le camp d'entraînement, mais les sept arrières qui sont de retour ont tous des contrats à un volet.

Par ailleurs, les Bruins se porteront mieux si le gardien Tuukka Rask reprend du poil de la bête et fait oublier la saison ordinaire qu'il a connue en 2015-16, alors qu'il a affiché une moyenne de buts alloués par match de 2,56 et un pourcentage d'arrêts de 0,915. Anton Khudobin a été embauché le 1er juillet afin que Rask soit épaulé par un réserviste d'expérience et puisse avoir congé au besoin. Rask a pris part à 134 rencontres au fil des deux dernières campagnes, ce qui représente le troisième total dans la ligue derrière ceux de Jonathan Quick, des Kings de Los Angeles (140), et de Braden Holtby, des Capitals de Washington (139).

Les Bruins espèrent aussi que la présence de Backes, qui peut être efficace dans toutes les situations de jeu au centre ou à l'aile droite, et de Riley Nash, un attaquant que l'équipe a embauché à titre de joueur autonome afin de donner plus de tonus au quatrième trio, permettra de réduire le nombre de buts alloués sans qu'il soit nécessaire de trop toucher à la brigade défensive. À ce titre, évidemment, l'équipe pourra aussi miser sur deux joueurs qui brillent dans les deux sens de la patinoire, Bergeron et Marchand.

« Je pense que l'équipe s'est améliorée, a affirmé Sweeney. Nous avons identifié certains endroits où nous voulions nous donner plus de profondeur, notamment au centre. En désavantage numérique aussi. Et nous voulons avoir un peu plus d'équilibre à l'arrière afin de pouvoir mettre davantage l'accent sur le jeu de transition, afin de reprendre le contrôle de la rondelle et de la faire circuler rapidement. Nous avons des joueurs qui doivent continuer à emmagasiner de l'expérience. Mais où vont-ils trouver cette expérience si ce n'est dans la LNH ? Sont-ils prêts à accepter de plus grandes responsabilités ? Ça reste à déterminer. »