Bruins celebrating badge Lepage

MONTRÉAL - Il y a une semaine, les Canadiens pouvaient encore espérer se réveiller dimanche matin en ayant au moins réduit de moitié l'écart de points avec les Bruins au classement de la section Atlantique.
Avec trois affrontements en sept jours, les Bostonnais avaient la possibilité d'asséner de durs coups - sinon le coup de grâce - aux Canadiens tandis que ces derniers pouvaient s'approcher d'une place en séries et raviver les minces espoirs qu'ils entretiennent tant bien que mal à cet égard.

Douze points séparaient alors les deux équipes. Il y en a maintenant 18. Et la troupe de Bruce Cassidy a encore deux matchs en mains sur les Montréalais.
Aussi bien dire que le Tricolore ne fera plus partie de ses préoccupations d'ici la fin de la saison.
« C'est un rival de section, a élaboré l'attaquant Patrice Bergeron. On disait justement que c'était une grosse semaine pour les deux équipes. Pour nous, c'est de continuer à se rapprocher des équipes qui sont devant nous et de continuer à pousser les équipes qui sont derrière vers le bas. »
C'est exactement ce qu'ils ont fait en portant au passage à 16 leur séquence de matchs avec au moins un point (12-0-4). Les Bruins n'ont fait qu'une bouchée du Tricolore et ont remporté les trois duels, dont un en tirs de barrage samedi dernier, par une marge de 12-5 au chapitre des buts marqués.
Mais au-delà du résultat au classement, Cassidy s'est surtout dit fier de l'effort déployé par ses joueurs et de la manière dont ils remportent leurs duels soir après soir.
« Nous jouons selon notre identité, nous sommes difficiles à affronter et nous ne laissons pas beaucoup de chances à l'adversaire, a analysé le pilote. Nos gardiens ont été excellents, nous obtenons la contribution de tout le monde. Notre rythme est bon, nous appliquons de la pression pour compliquer les entrées de zone. C'est le style que nous voulons jouer. »
Pas qu'ils ont véritablement été inquiétés dans une victoire de 4-1 au Centre Bell, samedi, mais on se demandait si les Canadiens allaient être en mesure de mettre un terme à leur séquence victorieuse lorsqu'ils ont pris les devants en moitié de deuxième période.
Les Bruins accordent souvent le premier but par les temps qui courent, mais ça ne semble pas les déranger plus qu'il ne le faut.
« C'est certain que nous ne voulons pas en faire une habitude, a déclaré le gardien Tuukka Rask, auteur de 24 arrêts, samedi. C'est le cas récemment, mais la bonne chose c'est que ça ne semble pas nous affecter d'encaisser un ou deux buts. Nous essayons toujours de revenir dans le match, nous nous concentrons sur le moment présent et nous continuons d'avancer. »
Dans ce troisième duel de la semaine, il n'aura fallu qu'un but chanceux de David Pastrnak, inscrit d'un angle impossible, pour permettre aux visiteurs de retrouver leurs repères et d'ouvrir la machine contre une équipe qui semble de plus en plus prête à se faire battre.
« La confiance, ça se bâtit de match en match lorsque nous réussissons à démontrer du caractère en venant de l'arrière ou en gagnant des matchs par une bonne marge, a commenté Bergeron. Tu trouves un moyen de bâtir et de continuer sur cette confiance-là.
« Évidemment, pour nous, c'est de toujours se concentrer sur le match à venir. C'est ce qu'on fait en ce moment. On ne s'assoit pas sur ce qu'on a fait, mais nous continuons plutôt à nous faire confiance et à nous pousser pour être meilleurs. »
Les deux équipes devront maintenant patienter jusqu'au 3 mars avant de croiser le fer à nouveau. Et il y a fort à parier qu'elles se trouveront à ce moment dans des situations diamétralement opposées.