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BOSTON - Il n'a fallu qu'une douzaine d'heures aux Bruins de Boston pour tourner la page sur leur élimination des Maple Leafs de Toronto. Cette série, qui s'est terminée mardi dans un septième match, est maintenant loin derrière eux.
« Tout le monde a pris une grande respiration aujourd'hui, a dit le directeur général Don Sweeney, mercredi. Il faut rapidement se revirer de bord. »

Les Bruins n'ont eu d'autre choix que de se tourner immédiatement vers les Blue Jackets, puisque la deuxième ronde des séries éliminatoires de la Coupe Stanley s'amorcera jeudi au TD Garden (19h H.E.; NBCSN, SN, CBC, TVAS). Alors qu'on pouvait s'attendre à ce que cette série de deuxième ronde soit face au Lightning de Tampa Bay, ce sont plutôt les Blue Jackets qui s'arrêteront à Boston, eux qui ont balayé les champions du trophée des Présidents, le Lightning de Tampa Bay. Il s'agit d'un adversaire coriace, mais surtout, beaucoup moins familier.
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« Ce sera difficile. Ils sont bien reposés. Ils ont gagné sept de leurs huit derniers matchs en fin de saison, et quatre de suite contre l'équipe favorite pour gagner la Coupe Stanley. Ils ont effectué plusieurs changements, et ils sont devenus une équipe unie. Ils nous défient sur plusieurs aspects et on devra être à notre mieux afin de les battre », a souligné Sweeney.
Les Bruins et les Blue Jackets se sont affrontés trois fois en saison régulière, trois matchs disputés lors des quatre dernières semaines du calendrier. Contrairement à d'autres formations en séries, les Bruins ont affronté Columbus dans leur forme actuelle, après la date limite des transactions. »
Après avoir subi un revers de 7-4 le 12 mars, Boston a remporté deux de ces trois rencontres, un gain de 2-1 en prolongation le 16 mars, puis une victoire de 6-2 le 2 avril.
Mais une fois en séries, ça ne veut plus rien dire, surtout que les Blue Jackets sont en feu.
Bien que les Bruins ont été en mesure de contenir la vitesse des Maple Leafs au premier tour, l'équipe de l'Ohio a fait de même avec le Lightning. Le plan de match ne peut donc pas être le même, et ce, pour les deux équipes.
« Eux aussi, ils ont du talent, a mentionné Sweeney. Ils peuvent marquer en montée. Ils sont agressifs en échec-avant. C'est un groupe qui s'investit.
« Ils représentent un défi sur plusieurs facettes. Leur gardien (Sergei Bobrovsky) a bien joué. Ils ont trois défenseurs qui sont sur la glace pendant 26-28 minutes environ, donc on les voit beaucoup. Leur jeu de puissance a été excellent en première ronde et ils ont été efficaces pendant la grande partie de la saison. Ils ont une bonne équipe et ils méritent d'être ici. »
Sweeney a d'ailleurs tracé des parallèles entre les deux équipes en ce qui a trait aux unités spéciales. Les Bruins ont été 7 en 16 sur le jeu de puissance contre les Maple Leafs (43,8 pour cent). Une seule équipe a fait mieux : les Blue Jackets et leur taux d'efficacité de 50 pour cent (cinq en dix) contre le Lightning.
En infériorité numérique, c'est la même chose. Columbus a été efficace 83,3 pour cent du temps, alors que Boston a eu un taux d'efficacité de 81,3 pour cent contre Toronto.
« C'est un groupe qui s'investit, a analysé Sweeney. À ce moment-ci de l'année, tu as des joueurs qui représentent un défi individuel, que ce soit au niveau de leur physique ou de leur talent. Je pense que [Patrice Bergeron] l'a le mieux résumé, à ce moment-ci de l'année, c'est l'équipe qui le veut le plus. »
Et parfois, tout dépend de la façon dont une équipe est en mesure de se serrer les coudes.
Le visage des Blue Jackets en ce moment est bien différent de ce qu'il a été durant la majeure partie de la saison grâce aux acquisitions de Matt Duchene et Ryan Dzingel. Sweeney a regardé à l'œuvre son ancien coéquipier et maintenant directeur général des Blue Jackets Jarmo Kekalainen, lui qui a grandement modifié son équipe à la date limite des transactions. À Columbus, c'est le tout pour le tout, surtout que l'équipe a décidé de ne pas échanger Bobrovsky et Artemi Panarin, qui pourraient devenir joueurs autonomes sans compensation le 1er juillet.
« Jarmo a beaucoup de mérite d'avoir pu identifier où en était son groupe, et qu'il était temps de viser le sommet, a affirmé Sweeney. Bravo à eux de s'être rendu (en deuxième ronde) et c'est la même chose pour nous parce que nous avons maintenant la chance de jouer contre eux. Je pense que notre groupe a prouvé dans les dernières années qu'il était un bon club de hockey. On aimerait continuer de le prouver et aller encore plus loin. »
C'est jeudi que les Bruins se mettront en marche afin d'aller plus loin, seulement 48 heures après la fin de leur dernière série. Mais leur attention n'est plus sur Toronto. De la façon dont l'équipe a joué récemment, ce n'est pas surprenant qu'elle veule commencer le plus rapidement possible.
« On se prépare en sachant ce qu'on doit faire. Et on fonce », a conclu Sweeney.