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ST. LOUIS - Les Blues de St. Louis ont ramené la finale de l'Association de l'Ouest à la case départ après quatre matchs en défaisant les Sharks de San Jose 2-1 devant 18 496 spectateurs au Enterprise Center, vendredi.
Le gardien recrue Jordan Binnington a effectué 29 arrêts, tandis qu'Ivan Barbashev et Tyler Bozak ont marqué en première période pour les Blues, qui ont ainsi relégué aux oubliettes l'amère défaite encaissée dans le match no 3.

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« C'était déjà tout oublié avant le match », a précisé l'attaquant David Perron des Blues. « C'est la raison pour laquelle nous avons commencé le match en force. C'est officiellement derrière nous. C'est maintenant 2-2 dans la série. »
En signant un 10e gain, Binnington a établi une marque d'équipe en séries de la Coupe Stanley.
« C'est un super honneur, a commenté Binnington. J'ai beaucoup de plaisir à jouer avec cette équipe. Les gars font de l'excellent travail. Ils ont limité les chances des Sharks ce soir. Nous avons offert une performance complète. J'essaie simplement de faire ma part. »
Tomas Hertl a été l'unique buteur des Sharks qui ont reçu une performance de 20 arrêts de Martin Jones.
La série se déplace en Californie où le SAP Center sera le théâtre du match no 5, dimanche (12h HE; TVAS, CBC, NBCSN, SN).
Mollesse impardonnable
Pour une équipe qui se disait déterminée à retourner chez elle en avant 3-1 dans la série, les Sharks ont couru après le pétrin dès le dépôt initial du disque en laissant le quatrième trio des Blues faire la loi. Il n'y avait que 35 secondes d'écoulées quand Barbashev a ouvert le score en tirant d'un angle restreint. Jones n'était pas prêt à l'instar du défenseur Brent Burns, coupable du revirement qui a mené au but.
« Les Blues ont connu un bon début, mais nous n'avons pas été suffisamment bons », a admis du bout des lèvres le capitaine des Sharks Joe Pavelski.
Les Blues ont doublé leur avance au cours de leur deuxième essai de la première période en supériorité numérique, à 17:53. Bozak a logé du revers sous Jones le disque libre entre plusieurs patins, neuf secondes après le début de la pénalité de Timo Meier.
« Le message était d'aller gagner la première période, a confié Perron. Si tu trouves le moyen de réussir le premier but, surtout dès le départ, ça fait une grande différence. C'était le 'fun' d'être en avant 2-0 après une période. »

Les Blues s'accrochent et égalent la série

Les Sharks ont retrouvé leurs jambes en deuxième période. Ce n'était pas trop tôt! Ils ont imposé le rythme en exerçant une impressionnante maîtrise de la rondelle, comme ç'a été le cas au cours d'une séquence à quatre contre quatre. Ils n'ont toutefois pas créé de chances de marquer de grande qualité, sauf vers la fin. Binnington s'est dressé et il a vu le lancer de Burns faire résonner le poteau.
En troisième, les Blues ont joué avec des allumettes sans mettre le feu.
Les Sharks ont rétréci l'écart en attaque massive, à 6:48. Hertl a enfoncé dans le but la rondelle que Binnington a partiellement bloquée à la suite de la frappe de Burns. Ils se sont fait offrir une autre occasion en supériorité à 9:52, mais ils n'ont pas pu la saisir.
Les Blues ont à leur tour pu déployer un jeu de puissance, sans couronner la mission de succès. Ils ont néanmoins résisté de peine et de misère aux assauts finaux des « Requins » au cours des deux dernières minutes d'action.
« Nous nous sommes assis un peu trop sur notre avance au cours des deux dernières périodes, a avoué Perron. Il y a aussi dans l'équation que les Sharks ont mieux joué. Nous avons trouvé le moyen de gagner, c'est tout ce qui compte. Peut-être même que ça va nous piquer au vif pour être meilleurs au prochain match. »
Les Sharks savent qu'ils ont laissé filer une occasion d'ébranler le moral de leurs adversaires et qu'ils devront rehausser le sentiment d'urgence devant leurs partisans, dimanche.
« Nous avons bien bagarré au cours des deux dernières périodes et nous avons eu des chances, a analysé Pavelski. Nous avons orchestré des attaques soutenues pendant de bons moments, mais nous sommes tombés à court. Il y a assurément de la place pour de l'amélioration. »