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MONTRÉAL - Les partisans des Oilers d'Edmonton croyaient que les années sombres étaient finalement chose du passé. Mais voilà qu'après avoir participé aux séries pour la première fois depuis 2005-06, l'équipe prometteuse et excitante qu'on a pu voir au printemps dernier est désormais méconnaissable.
La bande de Connor McDavid, qui est passée à deux points de décrocher le titre de la section Pacifique et à une victoire de la finale de l'Association de l'Ouest il y a quelque mois à peine, montre un dossier de 11-15-2 et figure au 29e rang au classement général.

Plus simplement dit, il n'y a rien de bien réjouissant à Edmonton et il semble que les récents succès de l'équipe n'étaient que de faux espoirs. Les Oilers n'ont pas encore trouvé la solution miracle attendue depuis si longtemps.
La troupe de Todd McLellan n'affiche aucune constance - elle n'a aligné deux victoires qu'à deux reprises - et présente la cinquième pire défensive de la ligue. De ce côté, l'absence du défenseur Andrej Sekera depuis le début de la saison et les pertes récentes de l'arrière Adam Larsson et du gardien partant Cam Talbot n'ont rien fait pour aider.
Mais ne comptez pas sur McLellan pour se servir de ces blessures à des piliers de la formation pour expliquer les déboires des siens.
« Nous n'inventerons pas d'excuses, a-t-il dit quelques heures avant le match face aux Canadiens, samedi. Lorsque nous mettons ces trois pertes ensemble, ça rend les choses un peu plus difficiles. Mais vous savez quoi? C'est pour ça que la saison dure 82 matchs. Chaque équipe va passer à travers ces épreuves.
« Ce que ça signifie, c'est que nous aurions dû être meilleurs en début de saison pour mettre des points en banque et être en mesure de survivre à ces pertes. »
Survivre est un mot bien choisi. Dans les faits, avec environ 6,2 pour cent de chances de participer aux séries éliminatoires selon Hockey Reference, les Oilers sont littéralement sur le respirateur artificiel. Surtout compte tenu de la puissance de leurs rivaux de section.
Et même le brio de Connor McDavid, qui produit à peu près au même rythme que l'an dernier, ne peut les empêcher de se diriger tout droit vers le mur.
« C'est évidemment frustrant quand vous êtes censés être dans un autre type de situation et que les choses ne vont pas en ce sens, a dit l'attaquant vedette. Mais personne ne va nous amener au prochain niveau, nous sommes les seuls qui peuvent le faire. »
Un test pour les leaders
Avec chaque mauvaise séquence vient inévitablement une tonne de questions. C'est d'autant plus vrai à Edmonton comme l'équipe a obtenu quatre premiers choix au total et trois choix dans le top-7 au cours des huit derniers repêchages.
Les attentes étaient élevées, peut-être trop pour la sixième plus jeune formation de la ligue, mais avec autant de talent élite, les Oilers ne devraient pas croupir dans les bas-fonds du classement général.
C'est pourtant bien ce qui se produit alors qu'il semble déjà trop tard pour espérer renverser la vapeur et sauver cette saison. Il s'agira vraisemblablement d'une autre campagne à classer dans le dossier « apprentissage » à Edmonton.
« Les gars qui mènent l'équipe sont de jeunes leaders, a dit McLellan. C'est la première fois qu'ils expérimentent l'adversité. Ils font du bon travail jusqu'à maintenant et ils sont soutenus par les plus vieux à ce niveau, mais les résultats parlent d'eux-mêmes.
« Si c'est un aspect sur lequel nous pouvons nous améliorer, alors faisons-le. Je ne vois toutefois pas ça comme un problème de leadership. C'est à propos du dévouement et de l'engagement de nos joueurs sur la patinoire. »