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Patrick Kane n'est pas convaincu à 100 pour cent lorsqu'on le compare à Jack Hughes.
Selon plusieurs recruteurs, Hughes, qui est le favori pour être repêché au premier rang en juin, est bâti dans le même moule, les mêmes habiletés et la même capacité à exécuter des jeux que Kane lorsque les Blackhawks de Chicago l'ont repêché au premier rang en 2007. Depuis, Kane a remporté la Coupe Stanley trois fois, ainsi que les trophées Hart, Conn-Smythe et Art-Ross, en plus de devenir le meilleur pointeur parmi les joueurs actifs nés aux États-Unis avec 938 points (356 buts, 582 passes) en 903 matchs.
Et pourtant, l'attaquant des Blackhawks croit que Hughes pourrait ne pas se comparer à lui. Il pourrait être encore meilleur.

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« Il est toujours en mouvement, il patine toujours, même quand il n'est pas près de la rondelle ou dans l'action. Ça lui permet d'entrer dans la zone adverse ou de s'approcher du jeu avec beaucoup de mouvement et de vitesse. »
Il s'agit là d'un beau compliment pour un adolescent de 18 ans qui n'a pas encore joué une seule minute de hockey professionnel. Mais Hughes n'est pas un adolescent ordinaire.
Le joueur de centre gaucher de l'équipe des moins de 18 ans du Programme de développement de l'équipe nationale américaine (USNTDP) semble avoir tout ce qu'il faut pour devenir un joueur d'impact : une forte cellule familiale, une ténacité sans pareille sur la glace, un coup de patin impressionnant - incomparable selon Kane - et un sens du hockey qui le place au-dessus de presque tous les joueurs admissibles au repêchage cette année.
« Il n'y a pas d'autre Jack Hughes à mon avis, mentionne David Gregory du Bureau central de dépistage de la LNH. On peut comparer ses différentes qualités à celles de plusieurs joueurs. Il possède une excellente vitesse, mais ses enjambées ressemblent à celles de Jack Eichel (Sabres de Buffalo) parce qu'il génère de la vitesse avec beaucoup de mouvement et un milieu de corps solide.
« Sa capacité à se fondre dans le trafic est comparable à celle de Connor McDavid (Oilers d'Edmonton), et il n'a pas peur de foncer vers une ouverture que d'autres joueurs n'oseront pas viser parce qu'il est en mesure de voir les chances qui pourraient s'offrir à lui sMil fonce. »

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Hughes est classé au premier rang des patineurs nord-américains par le Bureau central de dépistage de la LNH et sa sélection au tout premier rang par les Devils du New Jersey le 21 juin à Vancouver fait consensus. Il pourrait devenir le premier joueur du USNTDP à atteindre la LNH dès la première année suivant son repêchage.
Le hockeyeur de 5 pieds 10 pouces et 170 livres a mené le USNTDP avec 112 points (34 buts, 78 passes) en 50 matchs cette saison. Lors des deux dernières campagnes, il a établi des records du Programme avec 154 passes et 228 points en 110 matchs.
« Le hockey, c'est dans mon sang. J'ai tellement de plaisir à y jouer, marquer, compétitionner, travailler. J'ai passé tellement d'heures à pratiquer ce sport, comme tous les autres jeunes qui espèrent être repêchés. Je ne sais pas ce que je ferais sans ça, c'est un élément tellement important de ma vie. »
Mais comment un enfant né à Orlando en Floride - une région qui n'est pas particulièrement reconnue pour le hockey - peut devenir un des meilleurs espoirs des dernières années? Pour le comprendre, commençons par revenir sur la manière dont il a été élevé.

Les débuts d'un prodige

Quand Jack est né le 14 mai 2001, son père, Jim, était entraîneur adjoint pour les Solar Bears d'Orlando de la Ligue internationale de hockey. La famille a toutefois changé d'adresse par la suite quand Jim a accepté un emploi d'adjoint chez les Bruins de Boston alors que Jack n'avait que deux mois. Deux ans plus tard, la famille a de nouveau déménagé, cette fois à Manchester dans le New Hampshire. C'est à cet endroit que son frère Luke est né, alors que Jim était adjoint pour l'équipe locale de la Ligue américaine. Le paternel a occupé ce poste pendant deux saisons, puis celui d'entraîneur-chef pendant une année, avant de déménager à nouveau, cette fois à Toronto en 2006 quand il est devenu adjoint pour les Marlies de la Ligue américaine.
C'est à Toronto que Jack, qui avait alors cinq ans, est tombé en amour avec le hockey, non seulement sur la patinoire extérieure du parc Wedgewood, mais aussi dans le sous-sol encore en rénovation de la résidence des Hughes. Jack et son frère Quinn, qui est de 19 mois son aîné, y ont multiplié les matchs de mini-hockey afin de déterminer lequel des deux était le meilleur.
« Ils y allaient de mises en échec tellement solides que la maison tremblait, raconte sa mère Ellen. Oh mon Dieu, j'étais certaine que la maison allait s'effondrer, donc je descendais et je leur criais que c'était assez et qu'ils étaient mieux d'arrêter.
« Il y avait tellement de trous dans les murs. Il y avait une fenêtre au sous-sol, et on leur avait dit de la protéger d'un oreiller afin que rien ne la frappe, mais je ne peux pas me souvenir du nombre de fois qu'on a dû remplacer cette fenêtre. »
Luke, qui est plus jeune que Jack de deux ans et quatre mois, s'est éventuellement joint à la fête, même si ça signifiait que les panneaux de gypse allaient en payer le prix à nouveau. La table était mise pour en faire des joueurs de hockey, mais Jim et Ellen ont toujours insisté pour que les garçons pratiquent d'autres sports. Après tout, Ellen avait joué au soccer, à la crosse et au hockey à l'Université du New Hampshire. Quant à Jim, il évoluait à la ligne bleue à Providence College, mais il avait aussi été un excellent voltigeur de centre au baseball entre 9 et 13 ans. Les entraînements n'étaient toutefois pas pour lui.
« Je suppliais ma mère de ne pas nous y amener. C'était quelque peu problématique »

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Ce désir des parents de voir leurs enfants pratiquer de nombreuses disciplines aura permis d'en faire des athlètes complets.
« Ils participaient à des épreuves de cross-country contre 150 enfants d'autres écoles et ils revenaient avec la première, deuxième et troisième place, se souvient Jim. C'est de cette façon que tu comprends comment ton corps fonctionne et comment il réagit dans des situations qui ne lui sont pas familières. Tu apprends à t'adapter, t'ajuster et aller de l'avant, et c'est pourquoi on sentait que de pratiquer d'autres sports allait être gagnant pour eux. »
Cette approche pourrait permettre à la famille de voir ses trois enfants être choisis en première ronde du repêchage de la LNH.
Quinn a été sélectionné au septième échelon par les Canucks de Vancouver en 2018 et il a disputé son premier match dans la LNH le 28 mars dernier. Luke, un défenseur, évoluera pour l'équipe des moins de 17 ans du USNTDP cet automne. Il pourrait être repêché en 2021, possiblement en première ronde. Et il y a Jack, qui semble favori pour être le premier à monter sur la scène du Rogers Arena le 21 juin.
Quinn, qui a amassé trois passes en cinq parties avec les Canucks, n'a pas seulement ouvert la voie vers la LNH à Jack, il est une des raisons pour lesquelles il joue avec une telle intensité.
« J'avais quatre ans et il en avait six, donc je le suivais et je voulais faire comme lui, a raconté Jack. Je voulais toujours être capable de compétitionner avec lui et jouer avec lui, mais je ne voulais pas le ralentir. Il me poussait un peu, il m'a donné cette éthique de travail parce que c'est vraiment quelqu'un qui travaille fort. Réussir à reproduire cette éthique de travail, c'est une chose que je voulais accomplir en tant que petit frère. »

« Il ne patine jamais en ligne droite »

Le passage de la famille à Boston aura été bref, mais significatif. C'est à cet endroit que Jack et Quinn ont appris à patiner, grâce à l'aide de leurs parents.
Oui, Jack a sauté sur la glace dès l'âge de 18 mois.
Quant à la technique, Ellen explique « qu'ils ont toujours encouragé les enfants à tenir leur bâton à deux mains, afin que ce soit le bas du corps qui pousse en suivant le bâton et que leurs épaules soient dans la bonne direction lorsqu'ils prennent un virage. »

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Pour Jim, c'était important que ses fils comprennent l'importance de créer de la puissance en virage. C'était important pour eux de savoir comment compléter un virage plus rapidement qu'en l'amorçant.
« Le hockey, c'est un sport où tu ne cesses jamais de changer de direction, a-t-il rappelé. Ce n'est pas un sport sur 60 mètres. Il y a tellement de jeunes qui terminent un virage lentement. Afin de ne pas perdre de vitesse, tu dois créer de la puissance et ça se fait en utilisant l'intérieur et l'extérieur de tes lames de patin. »
Ellen et Jim forçaient les garçons à enfiler de l'équipement de protection pour les genoux et les coudes ainsi que des culottes de hockey afin d'éviter les blessures, mais aussi, et surtout, pour que les jeunes ne craignent pas de réessayer le même mouvement dans le futur.
« Ils portaient de l'équipement afin qu'ils puissent tout faire à pleine vitesse, a indiqué Ellen. C'est de cette façon qu'ils ont appris à faire confiance à leur sens de l'équilibre lorsqu'ils font passer leur poids d'une jambe à l'autre. »
Jack voit maintenant à quel point ces exercices ont été payants.
« On ne patine vraiment pas en ligne droite, on est toujours en mouvement, ce qui nous a permis de devenir d'excellents patineurs. La façon dont nous tournons, dont nous bifurquons sur la glace et dont nous changeons de direction, c'est devenu une habitude pour nous grâce à ces exercices. »
Adam Nicholas, un spécialiste en patinage de Boston qui a aidé quelques joueurs de la LNH, n'a jamais eu Hughes comme élève, mais ça ne l'empêche pas d'être particulièrement impressionné en le voyant à l'œuvre.
« Il ne patine jamais en ligne droite, a résumé Nicholas. S'il veut aller à gauche, il ne patine pas en ligne droite avant de tourner à gauche, il fait un croisement vers la droite afin de se créer plus d'espace de façon à ce que, lorsqu'il va tourner, il puisse avoir plus de vitesse dans le virage, ce qui lui permet de battre le défenseur. Je ne vais pas dire qu'il est au même niveau que Connor McDavid en matière de patinage, mais ils ont des similarités dans leur manière de faire. »

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Durant un match, ce n'est pas seulement le coup de patin de Jack qui fait la différence, mais aussi son positionnement. L'ancien gardien de la LNH John Vanbiesbrouck, qui est le directeur administratif adjoint des opérations hockey du USNTDP, affirme que Jack est l'un des joueurs les plus courageux qu'il ait pu voir. Quand il combine son sens aigu du hockey et sa vitesse, on comprend pourquoi il risque d'être le premier choix du repêchage.
« Il peut créer de la vitesse en zone neutre, entrer dans la zone à pleine vapeur et prendre des décisions à la même vitesse. Je ne veux pas faire de comparaison avec d'autres joueurs, mais il a une façon de parcourir la glace qui est unique et il voit les choses comme peu de joueurs peuvent le faire. »
L'ancien attaquant de la LNH Jamie Langenbrunner a affronté Kane dans la LNH, en plus de représenter les États-Unis avec lui. Il a aussi dirigé Jack lors du match des meilleurs espoirs américains en septembre.
« Ce qu'on remarque le plus à propos de Hughes, en plus de ses habiletés, c'est son niveau de compétitivité, a dit l'ancien des Stars de Dallas et des Devils. Il est le premier sur la rondelle et il veut l'obtenir. On va avoir du plaisir à le voir à l'œuvre dans la LNH au cours des 20 prochaines années.

La décision

C'est en 2017 que Jack a dû prendre la décision la plus difficile de sa jeune carrière.
S'il l'avait voulu, il aurait assurément été sélectionné au premier rang par les Otters de Barrie lors du repêchage de la Ligue de hockey de l'Ontario (OHL), suivant ainsi les traces de joueurs comme McDavid, Steven Stamkos, John Tavares et Eric Lindros. Mais après avoir inscrit 159 points en 80 parties dans la Ligue de hockey midget du Grand Toronto en 2016-2017, Jack a choisi de rejoindre son frère Quinn et d'évoluer dans le USNTDP à Plymouth au Michigan.
« On était près de le convaincre », a raconté le directeur général des Otters Jason Ford. Sa famille y a vraiment pensé longtemps, mais ils nous ont expliqué que les deux étaient Américains et que c'était important pour Jack de représenter son pays. Nous avons tout tenté pour le convaincre, mais ça n'a pas fonctionné.
« Nous avons respecté sa décision et nous ne l'avons pas repêché au premier rang. »

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Jack a évolué au sein du programme américain pendant deux saisons, affrontant ainsi des équipes de la United States Hockey League (dont les joueurs sont âgés de 16 à 20 ans), et des formations des divisions 1 et 3 de la NCAA. Le USNTDP affronte aussi les formations nationales du reste de la planète lors de trois tournois annuels.
Kane, qui avait inscrit 172 points (84 buts, 88 passes) en 121 rencontres avec le USNTDP entre 2004 et 2006, avait choisi la route de la OHL durant une saison. Il avait récolté 145 points en 58 rencontres en 2006-2007 avant de se joindre aux Blackhawks la saison suivante.
« Les meilleurs espoirs, ceux avec un talent comme celui de Jack Hughes, vont se développer, peu importe le chemin qu'ils empruntent», souligne le directeur du Bureau central de dépistage de la LNH Dan Marr. « Le modèle de USA Hockey et de la NCAA, et celui du hockey junior canadien ont fait leurs preuves et offrent des expériences similaires, même si elles sont distinctes. Le développement d'un joueur passe avant tout par l'individu, puisque certains ont des habiletés naturelles, certains deviennent matures plus rapidement, et d'autres ont toujours connu du succès, peu importe le niveau.
« Ce sont souvent ces facteurs qui vont pousser un joueur vers une direction ou une autre. Les personnes qui sont proches de lui (entraîneurs, parents, agents) vont toujours tenter d'aiguiller le joueur vers la meilleure route pour lui, puisqu'ils savent habituellement si le joueur peut se développer rapidement ou s'il a besoin d'encadrement supplémentaire. Mais un joueur va toujours se développer à son propre rythme, peu importe le niveau dans lequel il évolue. »
Les records établis par Hughes lors de ses deux saisons avec le Programme lui ont permis de dépasser des joueurs de renom. Pour les points, il a maintenant le meilleur sur l'attaquant des Coyotes de l'Arizona Clayton Keller (189), Phil Kessel, des Penguins de Pittsburgh (180), Kane (172) et Auston Matthews, des Maple Leafs de Toronto (167). Pour les passes, il a eu le dessus sur Keller (118), Matthews (88), Kane (88) et Matthew Tkachuk, des Flames de Calgary (77).
Dès le moment où il l'a vu, l'entraîneur-chef du USNTDP John Wroblewski a compris qu'il se trouvait devant un joueur spécial.
« Quinn jouait avec nous chez les moins de 18 ans. Nous étions au milieu du mois de mai, donc Jack venait d'avoir 15 ans. Il était sur la glace avec des jeunes qui ont 17 ans, les meilleurs au pays. Il était si petit, si mince que le chandail était trop grand pour lui. Il ne patinait pas encore aussi bien que maintenant, mais il pouvait faire ce qu'il voulait avec une défensive. Par rapport aux joueurs de son âge, il volait sur la glace, mais contre des joueurs qui étaient deux ans plus vieux que lui, il était tout de même dans la moyenne. »
« Il ne pouvait pas dicter le rythme, mais il pouvait manipuler la défensive, comme Patrick Kane peut le faire. C'était remarquable à voir, et il avait déjà cette confiance, ce sourire au visage. Jack Hughes n'aime pas seulement ce sport, il en est passionné. »
En avril, Hughes et ses 20 coéquipiers ont pris part au Championnat du monde des moins de 18 ans qui avait lieu en Suède. Il en a été le meilleur pointeur avec 20 points, dont neuf buts, et les États-Unis ont gagné la médaille de bronze. Il participait à l'événement pour une deuxième année de suite, et il a ainsi réécrit le livre des records avec 32 points (14 buts, 18 passes) en 14 parties, surpassant ainsi les marques d'Alexander Ovechkin, qui avait obtenu 31 points, dont 23 filets, en 14 parties pour la Russie en 2002 et 2003.
À l'heure actuelle, Jack porte à nouveau le chandail des États-Unis, mais au Championnat du monde senior en Slovaquie. Il est le plus jeune joueur américain de l'histoire de l'équipe à participer au tournoi. Il se retrouve au sein du top-9 dans une formation remplie de joueurs de la LNH, dont le capitaine Kane, ainsi que son frère Quinn.
« J'étais enthousiaste à l'idée d'avoir la chance de jouer hockey encore un peu et de faire en sorte que ma saison se poursuive », a mentionné celui qui a obtenu une passe en six matchs dans le tournoi. « Se retrouver avec un groupe comme celui-là, c'est spécial et c'est quelque chose dont je vais me souvenir pendant longtemps. De patiner avec ces joueurs jour après jour et apprendre de chacun, leur parler et être avec des pros, je pense que ça va beaucoup m'aider à faire le saut dans la LNH la saison prochaine. Ce tournoi n'est pas lié au repêchage pour moi, je suis surtout ici pour apprendre à être un pro et à connaître le système. »

Prêt pour la LNH?

Wroblewski indique que pour savoir si Jack est prêt pour la LNH, il faut tenir compte de sa progression au cours d'une très courte période de temps.
« Si on remonte à il y a deux ans, quand je l'ai rencontré pour la première fois, et qu'on le compare au joueur qu'il est maintenant, il est complètement transformé. Regardez de quelle manière il parvient à créer des chances de marquer, et de quelle manière la glace semble pendcher en notre faveur quand il est sur la glace. Jack va trouver des façons d'impressionner les gens avec son jeu dans la LNH dès la prochaine saison. Il ne pourra peut-être pas le faire tous les soirs, mais il va trouver un moyen de s'illustrer.
« Sa capacité à se créer lui-même des chances de marquer va se transporter au niveau supérieur. »
Jim, qui travaille maintenant au développement des joueurs pour la division hockey de l'agence CAA Sports, croit que Jack possède les outils pour évoluer dans la LNH l'an prochain, à condition d'être placé dans la bonne situation et le bon environnement.

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« J'ai travaillé avec des gars qui mesuraient 6 pieds 4 pouces, 6 pieds 5 pouces et qui étaient invisibles ou difficiles à trouver sur la glace, donc, si tu es un gros bonhomme, mais que tu n'utilises pas ton physique à ton avantage, alors ça ne donne rien, explique le paternel. Si tu regardes les clubs de la LNH aujourd'hui, on serait surpris de constater le nombre de joueurs de moins de 5 pieds 11 pouces qui évoluent dans la Ligue. C'est un sport de vitesse, de talent et de courage. La question pour moi est : pourquoi Jack ne serait-il pas un de ces joueurs?
« Tu dois avoir un mélange de talent, de physique, de vitesse, et les équipes qui misent sur des joueurs de ce type connaissent beaucoup de succès en ce moment. »
Jack est le premier joueur du programme national à être classé au premier rang des patineurs nord-américains par le Bureau central de dépistage de la LNH depuis Erik Johnson, qui avait été le tout premier joueur repêché en 2006. Les 12 derniers joueurs à avoir été sélectionnés au premier rang lors de l'encan annuel de la LNH ont tous accédé à la LNH dès la saison suivante. Le dernier à ne pas l'avoir fait? Johnson, qui avait passé une saison avec l'Université du Michigan avant de finalement faire le saut en 2007-2008.
Et s'il n'est pas en mesure de se tailler un poste dans la LNH, l'Europe pourrait-elle être un choix quant à la prochaine destination de Hughes?
« Je n'y ai même pas pensé. Tout ce que je veux, c'est jouer dans la LNH l'an prochain. C'est mon plan et je ne pense qu'à cela. J'imagine que l'équipe qui va me sélectionner va vouloir me parler afin de me diriger vers un endroit approprié pour jouer, mais dans ma tête, c'est la LNH à 100 pour cent. »

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Le principal rival de Hughes en vue du prochain repêchage est l'attaquant Kaapo Kakko, qui évolue pour le TPS dans la Liiga, la Ligue élite de Finlande. Il se retrouve au premier rang des patineurs européens du Bureau central de dépistage de la LNH, et il fait actuellement très bonne impression au Championnat du monde de hockey avec une récolte de sept points en six rencontres.
« Ce serait un rêve qui se réalise (d'être choisi premier), mentionne Hughes. Je veux être le premier joueur sélectionné, le meilleur du repêchage. J'ai le sentiment de me trouver dans une bonne position. Tous les jeunes qui se retrouvent au repêchage veulent être choisis le plus rapidement possible et être le premier. »
Pour son frère Quinn, la chose la plus importante n'est pas de savoir à quel rang Jack sera choisi, mais bien le fait que le jeu de son frère n'a jamais cessé de progresser depuis ces moments où ils n'hésitaient pas à envoyer des rondelles dans les murs de gypse de leur sous-sol.
« S'il continue à se développer comme il l'a fait, le rang où il sera sélectinné n'aura pas d'importance, parce qu'il va être le meilleur joueur sur la glace chaque soir. »

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