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BROSSARD, Québec -- Jesperi Kotkaniemi peut compter sur le soutien de trois compatriotes finlandais au camp d'entraînement des Canadiens de Montréal.
Il y a le vétéran gardien Antti Niemi et l'attaquant natif de la même ville que lui, Joel Armia. Il y a un autre attaquant, Artturi Lehkonen, avec lequel il a été jumelé au sein d'un trio depuis le début du camp.
Lehkonen, qui est âgé de 23 ans, a particulièrement pris sous son aile le premier choix de l'équipe (no 3 au total) au repêchage de juin. Il remplit en quelque sorte un rôle de grand frère. Un grand frère taquin.
« Jesperi vient de Pori, une ville dans mon pays où on qualifie les gens de fous », a-t-il lancé samedi en s'assurant que son jeune compatriote qui se trouvait tout près comprenne ce qu'il disait.

« Il est fou, même pas dans le bon sens », a renchéri Lehkonen, avant qu'on lui demande d'élaborer sa pensée. « C'est leur façon de penser. Joel (Armia) et Jesperi sont tous les deux de Pori. Ils sont fous, tout simplement. »

Lehkonen sur Jesperi Kotkaniemi

Lehkonen avait atteint son objectif, en se payant la tête de son jeune coéquipier qui arborait un grand sourire.
« C'est vrai que nous avons cette réputation en Finlande, a admis Kotkaniemi, en se prêtant au jeu. Je ne sais pas d'où ça vient, mais c'est fondé. Je suis peut-être un peu fou, j'avoue. »
La ville où Lehkonen a vu le jour, Piikio, a la réputation en Finlande d'être un « trou perdu ».
« C'est le surnom de la ville d'Artturi », a validé Kotkaniemi, moqueur.
Lehkonen ne connaissait pas Kotkaniemi avant qu'il joigne l'organisation du CH. Les deux compatriotes ont fait connaissance au début de juillet au cours d'un festival de musique dans la ville de Lehkonen.
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« J'y suis allé avec des amis. Piikio est à environ deux heures de route de Pori », a précisé Kotkaniemi.
« Nous avons appris à nous connaître. C'est un gars drôle et amusant », a continué Lehkonen sur un ton sérieux.
Lehkonen, qui en est à sa troisième saison dans la LNH, est bien placé pour comprendre les difficultés d'adaptation qu'un jeune joueur européen peut rencontrer en mettant les pieds en Amérique du Nord.
« C'est déjà un grand garçon, très mature pour son âge, a commenté Lehkonen. Il sait comment jouer au hockey, ce n'est pas un problème. Je l'aide avec des trucs à l'extérieur de la patinoire. Je le guide en ville et je fais la traduction s'il a de la difficulté à comprendre.
« C'est gros pour lui de se présenter au camp et d'essayer de mériter un poste avec l'équipe à l'âge de 18 ans, a-t-il continué. Tout est nouveau pour lui, l'environnement et la culture. Comme joueur, il doit s'habituer à une plus petite surface de jeu et à jouer contre des joueurs plus imposants physiquement et meilleurs que ceux contre lesquels il a joué. Je veux simplement lui faciliter la vie et le mettre à l'aise. »
Kotkaniemi a dit apprécier grandement le soutien de ses compatriotes, même s'il doit subir leurs plaisanteries.
« C'est très important pour moi, a-t-il mentionné. C'est réconfortant d'avoir des compatriotes à mes côtés. »
Lehkonen en mode rédemption
Sur le plan personnel, Lehkonen veut faire amende honorable pour la mauvaise saison qu'il vient de connaître. Après avoir récolté 28 points, incluant 16 buts, en 73 matchs à ses débuts dans la LNH en 2016-17, il a enchaîné avec 21 points, 12 buts, en 66 rencontres à sa deuxième saison.
« Je veux évidemment être meilleur que la saison dernière et même qu'à ma première saison, a-t-il affirmé. Je veux montrer ma réelle valeur à l'équipe et l'aider à renouer avec le succès. La saison dernière, ça n'a pas été comme souhaité. Cette saison, tout le monde voudra se racheter. »

Lehkonen, qui a dit avoir modifié quelque peu son entraînement estival, a insisté pour dire que la blessure au « bas du corps » qui lui a fait rater 18 matchs n'est absolument pas une explication pour ses résultats insatisfaisants.
« Au terme de la saison, j'ai fait le vide en décrochant du hockey. Je ne voulais plus y penser ni même le regarder à la télé. J'ai plutôt passé du temps de qualité avec ma famille et mes amis. J'ai fait ce que je fais habituellement quand je suis à la maison.
« Je me suis remis à l'entraînement au bout de quelques semaines. Ç'a été un long été, trop long. »