Zucker-Koivu 2-7

Le Wild du Minnesota est dans une situation délicate à l'approche de la date limite des transactions dans la LNH, le 25 février à 15 heures (heure de l'Est).

L'équipe possède un coussin de quatre points et occupe la première place de quatrième as donnant accès aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley dans l'Association de l'Ouest. Mais c'est à peu près la seule chose dont le Wild peut se réjouir actuellement.
Le Minnesota a perdu quatre matchs de suite (0-3-1) à la suite de son retour au jeu après le congé obligatoire de cinq jours du Match des étoiles Honda 2019 de la LNH. Le défenseur Matt Dumba, qui a inscrit 12 buts cette saison, est à l'écart du jeu depuis le 15 décembre en raison d'une déchirure à son muscle pectoral droit. Le capitaine Mikko Koivu, le meilleur centre défensif du Wild, est tombé au combat mardi avec une blessure au genou qui mettra fin à sa saison.
À LIRE AUSSI : Le Wild va de l'avant sans Koivu | Blessé au genou, Koivu ratera le reste de la saison du Wild
Ils attendent que Joel Eriksson Ek, sélectionné par le Minnesota avec le 14e choix au total au repêchage 2015 de la LNH, joue à la hauteur de son potentiel. L'attaquant de 22 ans, qui a été rappelé d'Iowa dans la Ligue américaine de hockey (LAH) pour remplacer Koivu, a huit points (trois buts, cinq mentions d'aide) en 37 matchs avec le Wild cette saison. Il a obtenu neuf points (quatre buts, cinq aides) en neuf rencontres avec Iowa.
À sa première saison en tant que directeur général du Wild, Paul Fenton a moins de trois semaines pour décider si le Wild sera acheteur ou vendeur, car le statu quo ne lui semble pas une option raisonnable.
Le Minnesota a atteint les séries éliminatoires de la Coupe Stanley pendant six saisons consécutives, mais s'est incliné dans la série de première ronde de l'Ouest au cours des trois dernières années et ne s'est jamais rendu plus loin que le deuxième tour. C'est l'une des raisons pour lesquelles Fenton a été embauché pour remplacer Chuck Fletcher, qui a été DG du Minnesota entre 2009 et 2018, le 21 mai.
Fenton tentera de renverser cette tendance qui fait que le Wild est assez bon pour se qualifier pour les séries, mais pas assez pour gagner pendant le tournoi printanier. Il y a des questions difficiles auxquelles répondre et des décisions difficiles devant lui, et Fenton a accepté d'en parler avec LNH.com jeudi.
À savoir si le titre de l'Ouest est atteignable ou si quelques formations sont trop loin devant certaines équipes, dont le Wild, et si cette situation perdurera s'il n'améliore pas la formation immédiatement :
« L'Association de l'Ouest est composée de très bonnes équipes. Comment nous rivaliserons avec celles-ci reste à déterminer. Nous avons des joueurs à l'interne que nous utilisons dans l'espoir qu'ils s'imposent en l'absence de Mikko. Je suis curieux de voir de quelle façon Eriksson Ek et [Victor] Rask se comporteront. »
Sur sa réaction initiale en apprenant la blessure de Koivu et à savoir si ça change sa philosophie en vue des trois prochaines semaines :
« Bien sûr que oui. Il faut que ce soit le cas. Mais en même temps, je dois garder l'esprit ouvert et garder notre équipe à l'œil pour voir comment les joueurs progressent. J'attendais qu'Eriksson Ek joue des minutes dignes d'un attaquant du top-9 afin qu'il franchisse la prochaine étape comme joueur, et lui aussi attendait ça. Maintenant, nous l'aurons à l'œil et nous pourrons voir s'il est capable d'assumer ces responsabilités. C'est bien de voir un jeune joueur qui obtient cette occasion. Ce sera bon pour l'équipe. »
Sur ce qu'il pense qu'Eriksson Ek fera de cette occasion favorable, et s'il pense qu'il peut transporter son jeu à un autre niveau :
« Oui. La raison pour laquelle nous l'avons renvoyé à Iowa est que nous voulions qu'il joue 20 minutes par soir et que son jeu atteigne le niveau auquel nous nous attendions à son année de repêchage. L'apport d'un jeune de 19 ou 20 ans n'équivaut pas nécessairement aux minutes ou au rôle que tu veux lui donner. Mais en ce moment, nous avons l'occasion de le placer dans un rôle pour lequel il a été repêché. C'est une situation dans laquelle il peut établir son rôle. Peut-il générer de l'attaque? Je crois que oui.
« Je ne crois pas que la pression soit différente qu'auparavant. Je n'essaie pas de lui mettre de la pression. J'essaie simplement de le placer dans une position où il sera en mesure de contribuer et d'avancer en tant que joueur au sein de cette organisation. »
À savoir si deux ou trois semaines sont assez pour évaluer le Wild :
« Il faut que ce soit assez. Il y aura des décisions difficiles à prendre à la date limite des transactions, mais dans les 10 prochains jours, ces décisions seront déterminées par le jeu de nos joueurs. »
Sur le mandat reçu par les propriétaires cette saison. Est-ce de participer aux séries? Est-ce que c'est de bâtir une équipe gagnante pour plusieurs années même si ça signifie de sacrifier une présence en séries?
« Assurément, c'est de gagner la Coupe Stanley. La façon de se rendre là est la clé. Tu poses la question, et il n'y a pas encore un facteur précis. Nous en avons parlé et, encore, je suis toujours en train d'analyser les progrès de cette équipe. Je veux voir où nous en serons dans quelques semaines sans montrer mon jeu ou dire aux gens où nous en sommes précisément. Nous regardons cette situation d'un point de vue positif et négatif. Si c'est positif, nous avons l'occasion de nous comparer au reste de la Ligue. Si c'est négatif, nous devrons regarder comment nous améliorer dans l'avenir. »
Sur ce qui serait négatif :
« Si nous ne participions pas aux séries éliminatoires. »
À savoir ce qu'il ferait si l'avance du Wild était d'un seul point le 24 février :
« J'aurais alors une décision très difficile à prendre. Évaluer cette équipe au cours des prochains jours est la grande raison pour laquelle nous avons cette conversation actuellement. »
Sur ce qui l'encourage après 54 matchs :
« Nous sommes bâtis par la défensive. Notre gardien [Devan Dubnyk] a été un joueur étoile, évidemment. Il est très bon, tout comme notre défensive. Ç'a été une perte difficile que celle de Dumba, car il était un élément offensif important à la ligne bleue, il connaissait un départ fulgurant et il se dirigeait vers la meilleure saison de sa carrière. Notre défensive est donc stable. Nos attaquants ont été constants, mais ils nous gardent dans le match au lieu de nous assurer de la victoire. C'est la différence. Nous avons besoin de quelqu'un qui peut faire la différence. C'est la façon dont il faut voir les choses. »
À savoir s'il est optimiste que Dumba revienne avant la fin de la saison :
« Je n'ai pas de mise à jour sur son état de santé actuellement. Je l'ai vu l'autre jour. Il semble mieux, mais je ne peux offrir d'échéancier. »
À savoir s'il a un joueur qui peut faire la différence dans la formation actuellement :
« Il peut assurément y en avoir un. [Mikael] Granlund, [Jason] Zucker, ce sont deux joueurs rapides. Tu n'auras jamais rien de négatif à dire sur Zach Parise en raison de ses efforts et de sa façon de jouer autour du filet et parce qu'il est notre meilleur buteur. Ces trois joueurs-là en particulier et Eric Staal, si nous parvenons à le ramener à son niveau de la saison prochaine. Il commence d'ailleurs à démontrer ces signes à nouveau. Le cas échéant, il peut faire la différence également. »
À savoir s'il s'attendait à ce que les décisions soient difficiles à ce moment-ci de l'année en raison de son équipe, de l'incertitude en vue de l'avenir et des potentiels joueurs autonomes, incluant Staal :
« Évidemment. Tu sais que cette équipe a été compétitive en étant dans les séries pendant six ans, mais de voir des joueurs clés partir ne fait pas toujours partie de ta vision. Tu réagis au fil du temps. C'est ce que je fais ici. Maintenant que deux joueurs clés sont à l'écart, tu dois découvrir si les joueurs restants sont capables de s'imposer et de faire une différence. »
À savoir si le Wild a assez d'éléments pour gagner en séries :
« C'est une question à laquelle la réponse reste à déterminer. »