Coleman Goodrow

On s'attend à ce que le Lightning de Tampa Bay soit tranquille d'ici à la date limite des transactions 2021 dans la LNH, le 12 avril prochain, et ça s'explique en partie par les transactions effectuées la saison dernière.

Près de 13 mois après avoir acquis les attaquants Barclay Goodrow et Blake Coleman dans deux transactions séparées avant la date limite des transactions 2020 en retour de deux choix de première ronde et d'un espoir qui a été un choix de premier tour, les champions en titre de la Coupe Stanley profitent encore de cet échange.
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« Quand les transactions ont été conclues l'année dernière, plusieurs se sont demandé si nous avions payé trop cher », s'est remémoré l'entraîneur Jon Cooper. « Quand on y repense, peut-être que nous n'avons pas donné suffisamment, compte tenu de l'impact positif qu'ont eu ces joueurs sur notre équipe. »
Coleman et Goodrow ont aidé le Lightning à gagner la Coupe Stanley, la saison dernière, alors que le premier a inscrit 13 points (cinq buts, huit passes) et que le deuxième a récolté six points (un but, cinq aides) en 25 matchs des séries éliminatoires. Ils ont été deux éléments clés d'unités d'infériorité numérique qui ont conservé une efficacité de 86,1 pour cent.
Ils évoluent sur le troisième trio du Lightning cette saison, avec Yanni Gourde, et occupent encore des rôles de premier plan à forces égales et en infériorité numérique pour Tampa Bay, qui cumule le plus haut total de points dans la LNH.
Coleman a amassé 17 points (sept buts, 10 mentions d'aide) en 33 rencontres, incluant un but en prolongation contre les Red Wings de Detroit le 9 mars. Goodrow cumule 12 points (cinq buts, sept passes) en 34 parties.
« Quand tu as des joueurs qui ont l'équipe à cœur comme eux, ça insuffle beaucoup d'énergie au groupe, a ajouté Cooper. Ça fait partie des choses qu'on ne remarque pas, l'impact qu'ils ont dans les coulisses, même sur nos vétérans. Ces deux transactions ont eu un impact énorme sur nos succès. »
Le directeur général de Tampa Bay Julien BriseBois a nommé l'acquisition de Goodrow, des Sharks de San Jose le 16 février 2020, et celle de Coleman, des Devils du New Jersey huit jours plus tard, comme l'une des raisons pour lesquelles le Lightning est à l'aise avec le statu quo en vue de la date limite de cette année.
Ils avaient tous les deux une autre année à écouler à leur contrat quand ils ont été acquis et ils pourraient devenir joueurs autonomes sans compensation après la saison en cours.
Goodrow a expliqué que d'avoir une année de plus à son contrat lui a permis de s'intégrer pleinement au sein de l'équipe et de la communauté.
« Quand tu es échangé et que tu es à un endroit pour un petit segment de la saison et un parcours en séries, tu peux te rapprocher de tes coéquipiers, mais ce n'est pas la même chose que quand tu sais que tu vas revenir et avoir une autre année devant toi, a noté Goodrow. Ça te permet de tisser des liens avec les autres, d'être à l'aise et de pouvoir t'investir pleinement dans le processus et dans la structure de l'équipe. »
Coleman a abondé dans le même sens, ajoutant également l'aspect familial.
« Évidemment, le fait que tu vas rester au même endroit pendant un an et demi est plus facile à vendre à ton épouse, a mentionné Coleman. Quant à l'aspect hockey, certains joueurs vont connaître du succès comme joueur de location avec leur nouvelle équipe, et dans ce contexte, tu espères que tu pourras obtenir un nouveau contrat.
« Dans mon cas, j'étais heureux parce que j'ai eu un lent départ en arrivant ici. Il se passait beaucoup de choses dans ma vie personnelle, et sur la glace, je devais apprendre un nouveau système et m'acclimater à une nouvelle équipe. Au final, j'aurai eu une longue pause et un nouveau camp d'entraînement, ce que la plupart des gars n'auraient pas eu. Ça m'a aidé de savoir que j'avais une autre année devant moi. »

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Quand la LNH a mis ses activités en pause, le 12 mars 2020, en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, ç'a profité à Coleman et à Goodrow.
« Ç'a permis à ces deux joueurs de prendre un pas de recul, d'analyser certaines choses et de faire partie intégrante de notre équipe », a affirmé Cooper.
Ils ont pu apprendre à connaître leurs coéquipiers grâce à des appels sur Zoom, sur FaceTime et au téléphone. Ils sont revenus pour un camp d'entraînement de deux semaines, et comme Coleman l'a mentionné, c'était comme si tout le monde repartait à zéro sur un pied d'égalité.
Ils se sont rendus à Toronto pour les séries, dans les bulles créées par la LNH, et ils ont commencé à tisser les liens qui portent encore fruit aujourd'hui.
« La bulle a semblé avoir duré deux ans, mais tu côtoies les gars chaque jour toute la journée, donc c'est une véritable confrérie et tu apprends à bien connaître les joueurs et tu développes de belles amitiés, a expliqué Coleman. Notre chimie était forte, et c'est l'une des raisons pour lesquelles notre équipe a connu autant de succès. Nous étions un groupe tissé serré et tout le monde se souciait les uns des autres. »
Cooper a mentionné que Coleman et Goodrow font maintenant partie du groupe de leaders du Lightning, qui inclut le capitaine Steven Stamkos ainsi que les adjoints au capitaine Victor Hedman, Ryan McDonagh et Alex Killorn.
« Ce sont de bonnes personnes qui ont bien cadré ici dès qu'ils sont arrivés, a dit Hedman. Ils ont eu un impact énorme l'année dernière et ils nous ont permis d'aller jusqu'au bout, et ils continuent à bien faire cette année. Ce sont des joueurs de caractère sur la glace et à l'extérieur. »