Le Kraken fait bonne figure malgré la défaite dans son match d'ouverture
La capacité de surmonter l'adversité tôt dans la rencontre « en dit beaucoup sur notre groupe »
© Christopher Mast/Getty Images
L'équipe a fait face à énormément d'adversité, envoyant à la hâte trois joueurs vers Las Vegas dans un avion privé, lorsque ces joueurs ont été retirés au protocole de la COVID-19, avant de sauter sur la glace de l'un des arénas les plus intimidants de la LNH pour y affronter l'une des meilleures équipes de la Ligue. C'est d'ailleurs à cette équipe que le Kraken sera constamment comparé en raison de ses succès comme équipe d'expansion depuis 2017-18.
Le Kraken a rapidement tiré de l'arrière 3-0.
Mais ils sont venus de l'arrière pour créer l'égalité 3-3 avant que Vegas n'inscrive le but gagnant, l'œuvre du patin de Chandler Stephenson à 8:33 de la troisième période. Ils ont eu le dessus 31-30 au chapitre des tirs et ont affiché un pourcentage de tentatives de tirs à 5-contre-5 de 54,3 pour cent (51-43).
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« Je pense que ça démontre notre caractère », a lancé le centre Morgan Geekie. « Nous savions qu'ils formaient une bonne équipe en arrivant ici, et ils ont en quelque sorte pavé la voie. Mais j'ai aimé ce que nous avons montré ce soir et je pense que nous nous sommes améliorés au fil du match. »
Les derniers jours ont été un peu fous chez le Kraken. Déjà privée des attaquants Colin Blackwell (bas du corps) Yanni Gourde (épaule), l'équipe a vu les noms de cinq joueurs être inscrits au protocole de la COVID-19 : le défenseur Jamie Oleksiak et les attaquants Joonas Donskoi, Calle Jarnkrok, Marcus Johansson et Jared McCann.
Johansson a reçu le feu vert avant que le Kraken s'envole vers Las Vegas lundi. Les autres n'ont pas voyagé avec l'équipe et ont raté l'entraînement matinal mardi.
« Ils sont des éléments importants de notre équipe et il y a eu beaucoup de confusion », a dit Geekie.
Mais Donskoi, McCann et Oleksiak ont vu leur nom être retiré du protocole dans l'après-midi et ils ont sauté dans un avion privé en direction de Las Vegas. L'entraîneur Dave Hakstol a raconté qu'ils sont arrivés peu de temps avant la rencontre.
« Nous sommes chanceux qu'ils soient arrivés ici à temps pour le match », a ajouté l'attaquant Ryan Donato.
Avant la partie, des partisans du Kraken se sont mêlés à ceux des Golden Knights à l'extérieur du T-Mobile Arena.
John Barr, qui a dirigé la toute première initiative pour amener une équipe de la LNH à Seattle, ainsi que Paul Buxton, l'un des plus grands supporters de la cause, étaient debout derrière la baie vitrée dans la zone de Seattle.
Ils avaient assisté au match à domicile inaugural des Golden Knights le 10 octobre 2017 en portant des chandails des Metropolitans de Seattle, de l'Association de hockey de la côte du Pacifique, qui sont devenus la première équipe basée aux États-Unis à gagner la Coupe Stanley en défaisant les Canadiens de Montréal, de l'Association nationale de hockey, en 1917.
Buxton a fait une pancarte cette journée-là.
« NOUS VOULONS ÊTRE LES PROCHAINS À AVOIR UNE ÉQUIPE DE LA LNH », pouvait-on lire dessus.
Quatre ans plus tard, ils étaient au même endroit, mais affublés des couleurs du Kraken et avec une pancarte différente.
« NOUS AVONS EU UNE ÉQUIPE DE LA LNH », lisait-on sur la pancarte.
« Je pleure à tout bout de champ, a mentionné Barr. C'est ce genre de journée. »
« J'ai de la difficulté à croire que c'est réel », a renchéri Buxton.
On a eu droit à l'habituel spectacle d'avant-match des Golden Knights, qui était toutefois adapté au Kraken, un nouvel ennemi qui émergeait de la mer. La cérémonie a atteint son point culminant avec l'image d'une pieuvre géante qui faisait craquer la glace, mais la mascotte des Golden Knights l'a fait brûler et l'a renvoyée dans les profondeurs de l'océan.
Geekie a admis que le Kraken était nerveux, et que c'est l'une des raisons pour lesquelles l'équipe a tiré de l'arrière 3-0. Ils ont commis des revirements et alimenté le jeu de transition des Golden Knights.
« Absolument, a répondu Geekie. Cent pour cent. Vegas est une ville spectaculaire, et ils donnent tout un spectacle. De mon côté, c'était ma première fois. J'étais surtout très fébrile, mais il y avait le fait d'être une nouvelle équipe, donc d'en faire partie était très spécial. Je suis convaincu que c'est l'une des raisons pour lesquelles nous avons tiré de l'arrière rapidement. »
Malgré tout, le Kraken a eu de bonnes chances de marquer dès le début et est venu de l'arrière plus tard. Donato a inscrit le premier but de l'histoire de l'équipe à 11:32 de la deuxième période, et McCann a suivi à 12:44. Quand Geekie a créé l'égalité à 7:58 du troisième engagement, déjouant le gardien Robin Lehner d'un tir parfait, il a célébré comme si son bâton était une épée. On croyait que le Kraken allait réussir la remontée.
SEA@VGK: Donato inscrit le premier but du Kraken
Avec un ou deux bons chanceux, il y serait peut-être arrivé.
« Nous n'avions évidemment jamais été dans cette situation ensemble, mais nous l'avons tous déjà été dans une équipe différente, a relevé Donato. Nous nous sommes rassemblés et nous savions que dès que nous allions inscrire un but, les autres allaient venir.
« Tu peux toujours t'apitoyer sur ton sort, et bien entendu, il y a des leçons que nous pouvons tirer de ce match, mais nous sommes venus de l'arrière et nous nous sommes donné une chance de l'emporter. C'est bien de voir ça aussi tôt dans la saison, et je pense que si nous corrigeons ces choses-là et que nous apprenons de nos erreurs, nous allons être meilleurs. »
Le Kraken pourra assurément bâtir là-dessus. Ça veut aussi dire qu'il ne doit pas se satisfaire de ce résultat.
« Les 40 dernières heures ont été un défi pour notre groupe, a admis Hakstol. Il y a eu beaucoup de hauts et de bas ce soir. Nous avons fait des erreurs qui nous ont coûté cher, mais nous avons également fait plusieurs bonnes choses. Tirer de l'arrière 3-0 dans cet édifice et être en mesure de venir de l'arrière, je pense que ça en dit beaucoup sur notre groupe. Nous avons démontré que nous pouvons nous serrer les coudes et créer des choses. Cela dit, c'est décevant de ne pas repartir avec les deux points. »
