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Sheldon Keefe affirme qu'il a toujours cru que les Maple Leafs de Toronto pouvaient resserrer leur défensive. Ils doivent simplement s'engager à le faire.

Considérez cela comme une mission accomplie.
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Autrefois reconnue pour son jeu très ouvert, la troupe de Keefe a adopté un style plus hermétique et occupe le troisième rang de la ligue pour les buts accordés (48).
« Les gars achètent ce qu'on leur propose et ils comprennent que les choses fonctionnent lorsqu'on joue de la sorte, a expliqué le pilote des Maple Leafs. Il faut fournir un effort partout sur la patinoire, et c'est ce que nous obtenons en ce moment.
« Nous avons montré par le passé que nous pouvons jouer de cette manière, mais nous ne l'avons pas fait avec constance, ce qui peut semer des doutes. Ils ont toutefois persévéré dans cette voie, et ils obtiennent maintenant les résultats. »
Les Maple Leafs ont surmonté un départ brouillon et ont remporté 13 de leurs 15 dernières parties afin de devenir l'une des équipes de l'heure dans la LNH à l'aube de leur match de dimanche contre les Ducks d'Anaheim au Honda Center (20 h (HE); NBCSCA, SNO, ESPN+, NHL LIVE). Toronto est au cœur d'une série de trois victoires consécutives après son gain de 4-1 contre les Sharks de San Jose vendredi, et a alloué deux buts ou moins dans ses six derniers affrontements.
« C'est ce sur quoi on a mis l'accent dans les derniers temps, a commenté l'attaquant Wayne Simmonds. Tout le monde fait de l'excellent travail. Nous fournissons tous un effort considérable pour nous assurer de bien jouer défensivement, en sachant que l'offensive viendra par la suite. »
Le crédit revient à Keefe.
L'équipe a compilé un dossier de 76-35-13 depuis qu'il a remplacé Mike Babcock le 20 novembre 2019. Mais un départ laborieux de 2-4-1 en 2021-22 a inquiété les partisans et suscité des interrogations au sujet de l'avenir de l'entraîneur.
« Il faut continuer avec ce qu'on tente d'implanter, même quand on éprouve des difficultés, a-t-il mentionné. Nous nous en sommes sortis. »
Le tournant a été un gain de 3-2 contre les Blackhawks de Chicago le 27 octobre. Cette victoire a été le point de départ d'une séquence de 13-2-0 qui permet aux Maple Leafs (15-6-1) d'occuper le premier rang de la section Atlantique à égalité avec les Panthers de la Floride.

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Alors que Toronto semble avoir redressé la barre de sa saison, LNH.com s'est entretenu en tête à tête avec Keefe plus tôt cette semaine afin de discuter du regain d'énergie de son équipe, de la manière de faire abstraction des nombreuses distractions qui sont inévitables dans un marché de hockey comme Toronto, et l'importance pour lui d'accorder moins de buts.
Vous avez redressé la barre en préconisant un jeu défensif collectif beaucoup plus hermétique que par le passé. Quelle a été la clé de cette amélioration?
« Les ajustements font partie de la réponse, c'est certain. Il y a aussi un processus d'apprentissage pour moi qui s'est amorcé il y a deux ans. À tous les niveaux, on progresse, on évolue. On apprend des choses au sujet des besoins de nos joueurs, de ce qui les motive, de ce dont ils ont besoin pour se développer. Il faut se demander : "Qu'est-ce que je dois apporter à l'équipe?" C'est dans ce genre de chose que je crois avoir le plus progressé, ajouter à ma compréhension du jeu que j'ai bâtie au fil des ans et les adaptations nécessaires pour répondre aux exigences du calendrier et des routines. Les joueurs sont plus rapides et le calendrier est plus intense que dans la Ligue américaine de hockey, mais il n'y a pas énormément de différence au chapitre de la théorie. Il faut croire en ce que nous voulons implanter, et faire en sorte que les joueurs y croient aussi. »
As-tu grandi comme entraîneur au cours des deux dernières années?
« L'un des plus grands défis est d'apprendre des autres entraîneurs et des autres équipes tout en faisant attention à ne pas passer tout notre temps à tenter d'être comme tout le monde. Il faut plutôt se demander : "Qu'est-ce qui est le mieux pour notre groupe?" C'est ça le plus grand défi. Il y a assurément plusieurs entraîneurs très intelligents dans la ligue qui mettent en place de très bonnes structures tactiques et des systèmes dont on peut apprendre, et c'est important de le faire. Il faut toujours porter attention à ça. »
Comment as-tu géré la montagne russe d'émotions des deux dernières saisons, alors que vous avez été éliminés dès le premier tour chaque fois après de bons résultats en saison régulière?
« Être l'entraîneur des Maple Leafs de Toronto, une équipe avec une riche histoire, c'est un honneur. Ça ne m'a pas échappé. Je me considère très chanceux chaque jour de travailler pour une organisation de première classe comme celle-ci. Le soutien de nos partisans est incroyable, même sur la route. C'est donc mon travail de leur présenter le meilleur produit possible. C'est de là que vient la pression que je me mets moi-même sur les épaules. Je l'accepte avec joie. »
Malgré ça, plusieurs personnes ont demandé à ce que des changements soient apportés au sein de l'organisation à la suite de l'élimination contre les Canadiens de Montréal le printemps dernier, puis après le difficile début de la présente saison. Comment est-ce que toi et l'équipe gérez les distractions qui sont inévitables dans un marché de hockey comme Toronto?
« Je dois simplement faire ce que je demande aux joueurs, soit de bloquer toutes ces distractions. Ce n'est pas difficile pour moi sur le plan personnel. Il y a toutefois des choses dans ma vie et dans la vie de ma famille qui font en sorte que je sors naturellement de ma bulle. Il arrive que je sois confronté à ces distractions, mais je dois les ignorer. Les gens qui font partie de ma vie sont toutefois très respectueux, tout comme l'ensemble de la communauté. Nous devons nous concentrer sur notre propre travail, mais je comprends ce qui se passe autour. Les gens se soucient beaucoup de ce que nous faisons. Et c'est ce qui m'inspire. Ç'a toujours été le cas. Lorsque je dirigeais les Lumber Kings de Pembroke, je ressentais la même pression. On dirige simplement à un autre niveau, mais on me reconnaissait dans les restaurants de Pembroke à l'époque comme on me reconnaît à Toronto aujourd'hui. Ça veut dire que les gens prennent ça à cœur. »
Finalement, comment protèges-tu ta famille dans un environnement où tu deviens un héros quand l'équipe gagne et le souffre-douleur quand l'équipe perd?
« Avoir une jeune famille dans ce rôle, c'est vraiment unique dans un marché comme celui-ci. On prend constamment des décisions, chaque jour, à savoir si on se protège soi-même et sa famille. D'un autre côté, on veut être présent et permettre à nos enfants de mener une vie normale. J'ai deux garçons qui jouent au hockey au niveau AAA, et juste avec cette activité, nous sommes à l'extérieur, dans les arénas. Il y a plusieurs couches à tout ça. J'ai été impliqué dans le hockey mineur ici pendant quelques années, alors ce n'est pas une nouveauté pour la plupart des gens de me voir dans les arénas. Ils sont respectueux, et j'en suis reconnaissant. »