Loui Eriksson, Canucks de Vancouver, 6 millions $ par saison pour six ans
Eriksson n'est pas un mauvais joueur, bien au contraire. Il y a les problèmes récents de commotion cérébrale, certainement. Mais il y a aussi le fait que les aptitudes défensives d'Eriksson, bien réelles lors de ses débuts à Dallas,
y avaient graduellement disparu avant de reparaître à Boston
. Bref, il semble bien que le Suédois soit capable de contribuer défensivement, mais seulement à l'intérieur de certains cadres. Dans ce contexte, je trouve étrange qu'une équipe en déclin rapide comme les Canucks investisse autant dans ce genre de joueur. Oui, les jumeaux Sedin sont encore sensationnels, mais pour combien de temps encore? Et derrière eux, qui va prendre le relais? Un bien drôle de décision, qui pourrait se révéler encombrante pour Jim Benning, ou particulièrement son successeur.
Trois drôles de coups
Mikkel Boedker et David Schlemko, Sharks de San Jose
Les Sharks ont à composer avec le déclin de Patrick Marleau et ne sont pas certain de qui, entre Joel Ward, Matt Nieto et Melker Karlsson, peut vraiment prendre sa place dans le top-6. Boedker, âgé de 26 ans, n'aura que 30 ans au terme de ce contrat de 4 millions $ par saison pour quatre ans et a deux saisons de 50 points à son actif. En même temps, ces statistiques sont largement le fait d'un généreux temps d'utilisation avec les Coyotes de l'Arizona
et les indicateurs de possession de rondelle
ne sont vraiment pas flatteurs à son sujet. Le talent est bien réel. Semble qu'on fait le pari à San Jose qu'on saura donner un certain lustre à son jeu. Le pari n'est pas évident, mais il est intéressant, parce qu'on prend un risque sur un joueur offensif.
Schlemko est aussi un cas particulier. La saison 2015-16 est la seule, depuis le début de sa carrière, qu'il a passée entièrement dans la LNH. Les habitués de la navette LNH-LAH n'obtiennent généralement pas de contrats de quatre ans pour 2 millions $ par saison, mais Schlemko, âgé de 29 ans, est un cas particulier. Sa saison complète a permis aux autres clubs d'évaluer plus précisément ses qualités et ses défauts et, comme défenseur à caractère offensif qui peut jouer à droite et à gauche, il correspond exactement à ce qui a manqué à la défensive des Sharks en séries éliminatoires de la Coupe Stanley : de la mobilité et une première passe précise pour sortir la rondelle de la zone. Si on ajoute à ça le fait qu'on pourra l'envoyer au besoin sur l'avantage numérique pour diminuer le nombre de minutes qu'on donne à Marc-Édouard Vlasic, Schlemko se trouve tout simplement au bon endroit au bon moment. Encore ici, on prend un risque, mais sur du talent offensif dans la fleur de l'âge.