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Cent-quarante-deux jours plus tard, la LNH est de retour.

La ronde de qualification de la Coupe Stanley s'amorce avec cinq matchs aujourd'hui, ce qui marquera le début de neuf journées consécutives lors desquelles il pourrait y avoir jusqu'à 52 rencontres, parfois six par jour, et ce, à compter de lundi jusqu'au 9 août. Durant cette période, huit des 24 équipes faisant partie du plan de reprise de la saison de la LNH seront éliminées.

Tout ça se tiendra dans deux villes hôtesses - Toronto pour les 12 équipes de l'Association de l'Est et Edmonton pour les 12 formations de l'Association de l'Ouest - sans partisans dans les estrades, sans la présence de membres de la famille des joueurs et sans voyagement. En plus, il n'y aura pas la fatigue de la saison régulière.

« C'est comme si le hockey des séries avait pris des stéroïdes », a lancé l'entraîneur des Jets de Winnipeg Paul Maurice. « C'est possible que nous assistions au meilleur hockey que nous ayons jamais vu. »

À compter du 16 août, les quatre meilleures équipes de chaque association joueront trois rencontres dans un tournoi à la ronde pour déterminer le classement en vue des séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Simultanément, les 16 autres formations - huit dans chaque association - croiseront le fer dans huit séries trois de cinq pour déterminer qui atteindra les séries.

Tous les matchs de la ronde de qualification ainsi que les deux premières rondes des équipes de l'Est seront joués au Scotiabank Arena de Toronto. Les matchs des équipes de l'Ouest seront disputée au Rogers Place d'Edmonton, où se tiendront également la finale de l'Est, la finale de l'Ouest ainsi que la Finale de la Coupe Stanley. Ce sera la première fois en 95 ans que toutes les séries d'après-saison de la LNH seront jouées au Canada.

« Je suis heureux que nous en soyons arrivés là et que ça commence demain », a affirmé le capitaine des Oilers d'Edmonton Connor McDavid, dont l'équipe n'a pas participé aux séries depuis 2017. « Je suis très fébrile. Avec les gars qui sont ici depuis longtemps, nous avons souvent parlé des séries au fil des années et nous avons été incapables de les atteindre régulièrement, donc c'est une belle occasion qui se présente à nous. »

Quand la saison de la LNH a été mise en pause, le 12 mars, en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, il n'y avait aucun moyen de savoir à quel moment l'action allait reprendre.

On a permis aux joueurs de retourner chez eux et de s'isoler à compter du 16 mars. Plus de deux mois après, le 26 mai, la LNH a annoncé son plan de reprise de la saison, qui incluait la formule de la ronde de qualification et des séries.

« En mars, avril et même mai, nous avons regardé le temps passer », a expliqué l'attaquant des Islanders de New York Cal Clutterbuck. « La température commençait à être belle dehors, et nous nous demandions vraiment comment la ligue allait réussir à reprendre ses activités. »

Les portes des centres d'entraînement des différentes équipes de la LNH ont pu ouvrir le 8 juin pour des séances d'entraînement en petits groupes sur une base volontaire. Les derniers protocoles du plan de reprise de la saison ainsi qu'une prolongation de quatre ans de la convention collective entre la LNH et l'Association des joueurs de la LNH (AJLNH) ont été annoncés le 10 juillet.

Les camps d'entraînement se sont amorcés trois jours plus tard, et les joueurs ont finalement pu commencer à croire qu'ils allaient rejouer et que la Coupe Stanley allait être décernée cette saison.

Ils sont arrivés dans leur ville hôtesse dimanche. Chaque formation a disputé un match préparatoire entre mardi et jeudi.

Les Hurricanes de la Caroline et les Rangers de New York, les sixième et 11e meilleures équipes dans l'Association de l'Est, respectivement, s'affronteront en lever de rideau aujourd'hui (12 h HE, TVAS, SN, NBCSN, FS-CR, MSG, NHL.TV).

« J'ai pensé à l'importance du sport dans des périodes difficiles, à la passion des gens pour les différents sports et au rôle que nous jouons dans la société », a dit l'entraîneur des Penguins de Pittsburgh Mike Sullivan. « J'ai aussi pensé à l'énorme tâche que ç'a représentée pour la Ligue de nous rassembler ici. Maintenant que j'ai passé quelques jours dans la "bulle", je peux dire que je suis impressionné par toute l'organisation et par le souci du détail de la Ligue pour garder nos joueurs, nos entraîneurs et toutes les personnes impliquées en sécurité, tout en laissant place à l'esprit compétitif. Je pense que le sport joue un rôle important dans notre société. Pour moi, il s'agit d'un moment important pour notre ligue et notre sport, et c'est peut-être encore plus important pour nos partisans. »

Ce n'est toutefois que le début.

La Coupe Stanley pourrait ne pas être décernée avant le début du mois d'octobre. Pour le moment, chaque équipe tente de chasser la rouille. Les matchs préparatoires ont permis à certaines équipes de répondre à des questions, mais pour d'autres, ils ont engendré plusieurs interrogations.

« Ce n'est pas normal de connaître un match comme nous venons de jouer, donc nous devrons assurément porter attention à certains détails », a expliqué l'entraîneur des Panthers de la Floride Joel Quenneville, dont l'équipe s'est inclinée 5-0 contre le Lightning de Tampa Bay, mercredi. « La rencontre a été décevante sur toute la ligne. Je sais que nous avons passé à autre chose et que nous sommes fébriles de l'occasion qui se présente à nous. C'était peut-être une façon de nous réveiller. »

Les Panthers, la 10e meilleure équipe dans l'Est, amorceront la ronde de qualification contre les Islanders, la septième meilleure équipe, aujourd'hui (16 h HE, TVAS, SN1, NBCSN, MSG+, FS-F, NHL.TV).

« Nous allons être prêts dès la première présence, et ce sera très plaisant », a mentionné l'attaquant des Panthers Brett Connolly. « Je pense que les gars sont fébriles. Tout est possible, et les gars croient que nous pouvons y arriver. »

McDavid a dit sentir la même chose chez les Oilers, la cinquième meilleure équipe dans l'Ouest. Ils joueront le match no 1 contre les Blackhawks de Chicago, la 12e meilleure équipe, samedi (15 h HE, SN, NBC).

« Je suis heureux de tout ce que les gars ont accompli sur la glace, a dit le joueur de centre. C'est la même chose pour tout ce que j'entends à l'extérieur de la patinoire. Tout indique que nous sommes prêts à jouer, et nous allons le démontrer demain. »

C'est le début des séries d'après-saison les plus uniques de l'histoire de la LNH.

« Nous n'avons pas le poids de 70 ou 80 matchs sur nos épaules, donc il y a un véritable enthousiasme, et ce sera du hockey dans sa forme la plus pure », a fait remarquer Maurice, dont les Jets sont la neuvième meilleure équipe dans l'Ouest et amorceront la ronde de qualification face aux Flames de Calgary, la huitième meilleure équipe, aujourd'hui (22 h 30 HE, CBC, SN, NBCSN, NHL.TV). « D'accord, il n'y a personne dans les estrades. C'est certainement un environnement inhabituel, mais dès que la rondelle tombe sur la glace, tout redevient normal. Le hockey demeure le même.

« Ce à quoi nous avons tous hâte est sur le point de commencer, et je pense que nous verrons du hockey extraordinaire. »