GREENBURGH, N.Y. - Barclay Goodrow, comme tout le monde chez le Lightning de Tampa Bay, a vanté Andrei Vasilevskiy comme le meilleur gardien au monde, comme celui que tu veux avoir devant ton filet en séries éliminatoires de la Coupe Stanley.
Le duel Vasilevskiy-Shesterkin en vedette dans la finale de l'Est
Les gardiens du Lightning et des Rangers se battent pour le surnom du meilleur au monde
Voilà soudainement que les choses ont changé pour Goodrow.
« Je choisirais assurément 'Shesty' » a-t-il lancé.
Bien évidemment qu'il choisirait Igor Shesterkin. Goodrow en est à une première saison avec les Rangers de New York après avoir remporté la Coupe Stanley avec le Lightning au cours des deux dernières années, alors il se doit de choisir son coéquipier.
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Personne ne dit qu'il a tort non plus, surtout si on considère la saison que vient de connaître le gardien des Rangers et la façon dont ce dernier se comporte jusqu'ici en séries.
Nous allons bientôt savoir si Goodrow a raison et si Vasilevskiy devra céder son surnom du meilleur au monde à Shesterkin.
La confrontation entre les deux gardiens est le principal sujet de conversation en vue de la finale de l'Association de l'Est entre les Rangers et le Lightning. Le match no 1 aura lieu au Madison Square Garden mercredi (20 h HE; ESPN, SN, CBC, TVAS).
« Les deux meilleurs gardiens au monde se font face », a estimé l'attaquant des Rangers Chris Kreider.
Chose certaine, Vasilevskiy est le double champion en titre de la Coupe Stanley.
« Nous savons que nous avons notre homme », a dit le capitaine du Lightning Steven Stamkos.
Vasilevskiy vient de balayer les Panthers de la Floride en deuxième ronde, accordant seulement trois buts sur 154 tirs pour une moyenne de buts alloués de 0,75 et un pourcentage d'arrêts de ,981. Il montre une fiche de 8-3 avec une moyenne de 2,22 et un taux d'efficacité de ,932 lors des deux premiers tours éliminatoires. L'année dernière, il avait mis la main sur le trophée Conn-Smythe.
Depuis le début des séries 2020, Vasilevskiy affiche un dossier de 42-17 avec sept blanchissages, une moyenne de 1,96 et un pourcentage d'arrêts de ,932. Il est rapidement devenu un des meilleurs gardiens de l'histoire des séries, son taux d'efficacité de ,925 le plaçant à égalité au troisième rang avec Dominik Hasek, Tuukka Rask et Jean-Sebastien Giguère parmi les gardiens ayant disputé au moins 50 matchs en séries.
« C'est la même chose qu'à l'habitude, a dit Vasilevskiy. Je dois me lever et fournir mon meilleur hockey. »
Même son de cloche du côté de Shesterkin. Son rendement le place logiquement dans la conversation du meilleur au monde à sa position. Il a conservé une fiche de 36-13-4 avec six blanchissages, une moyenne de 2,07 et un pourcentage d'arrêts de ,935 en saison régulière, et il est finaliste au trophée Vézina et au trophée Hart, remis au meilleur gardien de la LNH et au joueur le plus utile à son équipe, respectivement.
Shesterkin n'a jamais soulevé la Coupe Stanley comme Vasilevskiy, mais il est grandement responsable du parcours des Rangers, remportant huit de ses 14 matchs de séries avec une moyenne de 2,68 et un taux d'efficacité de ,928.
« Une chose qui est sous-estimée est la façon de comprendre le jeu, a mentionné l'attaquant des Rangers Ryan Strome. Son intelligence sur la glace est probablement la meilleure au sein de notre équipe et je ne pense pas avoir déjà dit ça à propos d'un gardien dans mon équipe auparavant, en tout respect. Ce que je veux dire, c'est qu'il est capable de lire le jeu et d'anticiper où la rondelle va se retrouver, ça l'aide énormément. Et sa capacité à jouer avec la rondelle est incroyable. »
Mais Shesterkin a encore du chemin à faire pour rattraper Vasilevskiy. Le gardien du Lightning est 17 mois plus vieux et a déjà joué 265 matchs de plus en saison régulière (365-100) et 77 matchs de plus en séries (92-15). Il a mis la main sur le trophée Vézina en 2018-19 et a été finaliste à trois autres occasions.
« La feuille de route de Vasilevskiy parle d'elle-même, a reconnu le défenseur des Rangers Adam Fox. Je pense que c'est aussi le cas pour Shesty. Ce qu'il a fait cette année est vraiment impressionnant. Ce sont deux gardiens incroyables et j'ai une grande confiance en Shesty. »
Pour en ajouter, les deux portiers se connaissent bien. Shesterkin était le troisième gardien de la Russie lors du Championnat du monde 2017, quand Vasilevskiy était le gardien numéro un.
« J'étais assis sur le banc », a dit Shesterkin avec le sourire.
Mercredi, il se retrouvera devant l'autre filet pour tenter d'aider les Rangers à défaire les doubles champions en titre et s'emparer du surnom de meilleur au monde.
Le problème, c'est que Vasilevskiy ne semble pas vouloir le laisser aller.
« Il est le meilleur gardien au monde en ce moment », a conclu Shesterkin.
