Jonathan Bernier St. Louis Blues 2018 April 7

Nashville -Jonathan Bernier est bien conscient de l'immense défi qui l'attend à quelques heures du début des séries éliminatoires.
L'Avalanche du Colorado croisera le fer avec les puissants Predators de Nashville et leur gardien Pekka Rinne, un des favoris pour remporter le trophée Vézina à titre de meilleur portier du circuit. Mais Bernier n'a pas l'intention de tomber dans le jeu des comparaisons.

« Tu dois te concentrer sur ton propre jeu, a dit le gardien de l'Avalanche. Je sais que si tu fais mieux que l'autre gars, tu as de bonnes chances d'aller chercher la victoire, mais tu dois te concentrer sur le processus et habituellement, les résultats vont suivre. »
Avec l'absence de Semyon Varlamov, dont la saison pourrait être terminée à la suite d'une blessure au genou, l'Avalanche va avoir besoin d'un Bernier calme et à son meilleur lorsque la série se mettra en marche jeudi au Bridgestone Arena (21 h 30 HE; NBCSN, SN, TVAS, FS-TN).

Avec une jeune équipe, le Colorado pourrait profiter de la présence d'un vétéran comme Bernier (19-13-3, moyenne de buts accordés de 2,85 et pourcentage d'arrêts de ,913). Il était avec les Kings de Los Angeles lorsqu'ils ont remporté la Coupe Stanley en 2012 et il a aidé les Ducks d'Anaheim lors de leur périple qui les a menés à la finale de l'Association Ouest l'an dernier.
« Il a été loin en séries, donc d'avoir un joueur comme lui devant notre filet, je m'attends à ce que ça aide, a mentionné l'attaquant Colin Wilson. Il a une bonne attitude, il est toujours positif et confiant, donc c'est un atout de l'avoir avec nous. »
Ce n'est pas la première fois cette saison que Bernier verra ses responsabilités décuplées. Il avait remporté neuf matchs quand l'Avalanche avait obtenu 10 victoires consécutives du 29 décembre au 22 janvier. Varlamov soignait alors une blessure à l'aine.
« Il est en mesure de calmer tout le monde lorsqu'on devient nerveux, mais aussi de nous réveiller quand on est un peu endormi, a expliqué le capitaine de l'équipe, Gabriel Landeskog. C'est un bon joueur qui est calme dans la chambre, mais très confiant quand il est devant le but. C'est une attitude qui rejaillit sur nous et dans notre manière de jouer. »
Bernier a lui aussi dû visiter l'infirmerie. Il a raté 18 matchs (15 à la suite d'une commotion cérébrale et trois après avoir été victime d'une infection à la main causée par une coupure) entre le 18 février et le 28 mars. Il a amorcé les quatre derniers matchs réguliers de l'Avalanche, dont la victoire de 5-2 face aux Blues de St. Louis qui a permis à l'équipe d'obtenir la deuxième place de quatrième as dans l'Association Ouest.
« Il faut lui rendre hommage, a indiqué l'entraîneur-chef de l'Avalanche Jared Bednar. Quand Varlamov s'est blessé au milieu de la saison, Bernier est entré dans la mêlée et a remporté 10 matchs de suite. Puis il se blesse, revient au jeu et rebâtit sa confiance sans connaître de relâchement. Il nous a gagné des matchs importants dans les derniers moments de la saison. »
De son côté, Bernier explique qu'il a dû attendre au 5 avril, lorsque l'Avalanche s'est inclinée 4-2 contre les Sharks de San Jose, pour retrouver tous ses repères.
« Lorsque tu rates deux mois, ta vitesse et ta coordination ne sont plus là. Contre les Blues, je me sentais vraiment bien. C'est ce que je voulais et maintenant, on commence les séries éliminatoires et je sens que je ne peux que m'améliorer », a souri le gardien.
La tâche ne sera pas facile contre les Predators, mais les joueurs de l'Avalanche se sentent en confiance devant un gardien calme et expérimenté comme Bernier.
« Le filet est à lui pour la série, a confirmé Bednar. Il est un de nos joueurs avec le plus d'expérience, donc on se fiera beaucoup à lui. »