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On pouvait lire l'inquiétude dans les yeux du capitaine de l'Avalanche du Colorado Gabriel Landeskog alors qu'il réfléchissait à ce qui attendait son équipe après qu'elle eut terminé au dernier rang du classement de la LNH.
L'Avalanche a raté les séries éliminatoires pour la troisième année de suite en récoltant 48 points (22-56-4) la saison dernière.
« C'est évident que l'année dernière, c'était le fond du baril, a dit Landeskog en entrevue avec LNH.com à la tournée médiatique des joueurs en Europe. C'est probablement l'une des situations les plus difficiles au cours de la carrière d'un joueur dans la Ligue nationale. C'était difficile.
« Mais nous voilà maintenant considérés comme les négligés. »

C'est ce qu'était l'Avalanche en 2013-14 quand elle a causé la surprise en terminant au premier rang de la section centrale avec 112 points (52-22-8).
« Personne ne s'attendait à ce qu'on fasse quoi que ce soit, a-t-il expliqué. De la manière dont je vois ça, si nous acceptons de relever le défi, nous pourrions être très dangereux. Je suis excité à propos de ça. »
Les extrêmes vécus par Landeskog au cours de ses six campagnes dans la LNH lui ont procuré l'expérience nécessaire pour guider les siens vers cet objectif.
Le deuxième choix du repêchage de 2011 était dans la LNH depuis une saison quand l'Avalanche en a fait son capitaine le 4 septembre 2012. Il avait 19 ans à l'époque et était le plus jeune capitaine de l'histoire de la LNH.
L'ailier gauche originaire de Stockholm venait de connaître une saison recrue de 52 points (22 buts, 30 aides) en 82 matchs, une campagne qui lui a permis de mériter le trophée Calder remis à la recrue de l'année.
« Quand je suis devenu capitaine, je me suis dit que je ne serais pas parfait dès le Jour 1, a dit Landeskog. J'avais beaucoup de pain sur la planche et beaucoup de choses à apprendre. J'en ai encore aujourd'hui.
« Quand je regarde derrière, peut-être que j'étais trop jeune. C'est une chose à laquelle je pense. Mais en même temps, vous apprenez chaque jour et vous êtes obligés d'apprendre.
« C'était facile, en 2013-14, d'être capitaine. Nous avons bien joué, nous avons gagné le titre de la section puis nous avons participé aux séries. »
Mais la LNH n'est pas facile. Lorsque les attentes ont grimpé, l'Avalanche n'avait pas les reins assez solides pour poursuivre sur la bonne voie, croit Landeskog.
« Je crois que notre groupe a changé un peu avec le départ de Paul Stastny et de quelques autres gars, a-t-il dit. Nous n'étions pas prêts à gérer la pression et les attentes et je crois qu'en tant que capitaine, une fois que tout s'est mis à mal aller, je n'ai pas pu faire la différence. »
Voilà désormais que le Suédois est prêt à renverser la vapeur. Sa détermination est impressionnante, mais jusqu'ici, les solutions n'ont pas été faciles à trouver.
Landeskog, qui a connu sa pire saison dans la LNH avec 33 points (18 buts, 15 aides) en 72 matchs la saison dernière, a dit que le fait de mettre les choses en perspective est devenu l'un de ses atouts principaux.
« Il faut trouver le bon niveau d'implication, a-t-il dit. Ce n'est pas facile à décrire. Mais si vous encaissez trop durement les défaites, vous commencez à vous rabattre sur vous-même. Tout le monde dit qu'il ne faut pas trop s'emporter quand les choses vont bien, de ne pas s'enfoncer trop profondément quand les choses vont moins bien. Mais c'est vrai. Quand vous êtes au sein d'une équipe perdante, c'est dur de trouver le juste milieu.
« Il y a plusieurs joueurs qui ont sous-performé l'an dernier. C'est difficile parce que vous commencez à amener vos problèmes et la maison et que ça commence à affecter votre vie personnelle. Ensuite, vous réalisez que vous avez grandi, que c'est votre travail et que c'est votre tâche de trouver une solution. L'an dernier, je suis honnête quand je vous dis que nous avons beaucoup appris. Et j'ai appris beaucoup à propos de moi, des choses que je peux faire mieux et de celles que j'ai bien faites. »