MacKinnon-Price-Weber-badge-Lepage

MONTRÉAL- Si l'Avalanche du Colorado avait besoin d'une autre preuve qu'elle est désormais une équipe en déroute, elle l'a obtenu plus clairement que jamais, samedi, alors qu'elle n'a absolument rien fait qui vaille face aux Canadiens de Montréal.

La troupe de Jared Bednar aurait pu utiliser l'excuse d'avoir disputé un « bon match de route » après deux périodes puisqu'elle n'avait à peu près rien donné à l'adversaire sans toutefois provoquer plus de chances de l'autre côté.
Tout ça s'est écroulé au troisième vingt quand les visiteurs ont accordé un but pendant qu'ils évoluaient avec l'avantage d'un homme avant que le Tricolore ne profite d'une atroce présence du trio de Gabriel Landeskog, Nathan MacKinnon et Mikko Rantanen pour doubler son avance.
Résultat final : une défaite de 3-0, une neuvième en dix matchs (1-7-2), et un deuxième jeu blanc encaissé cette saison.
À LIRE AUSSI : Kulak enfièvre le Centre Bell | Kotkaniemi garde le cap sur le plan initial
« Il faut demeurer positif et continuer de travailler, c'est la seule façon de faire face à l'adversité », a déclaré le capitaine Landeskog. « Il ne faut pas nous séparer, il faut demeurer un groupe uni et trouver un moyen de passer à travers.
« Nous ne pouvons pas nous tourner vers quelqu'un d'autre et espérer obtenir de l'aide provenant de l'extérieur de ce vestiaire. Nous devons nous assurer de nous regrouper et de renverser la vapeur. Je sais que nous en serons capables, mais ça demeure frustrant. »
Alors que MacKinnon en était à son premier match depuis l'échange houleux qu'il a eu avec Bednar au banc des siens, mercredi
, on aurait été en droit de s'attendre à une grosse prestation de sa part.
Non seulement a-t-il été invisible, mais ses compagnons de trio l'ont été tout autant. Au point où il aurait été impossible de deviner que cette combinaison est l'une des plus dangereuses de la LNH depuis le début de la campagne.
« Je pense qu'on a fait quelques bonnes choses offensivement, a plaidé Landeskog. Ils ont joué un match très serré dans leur zone et ils ne nous ont pas laissé beaucoup de place. Ils nous ont compliqué la tâche, mais je crois qu'on a continué de bagarrer et de travailler. »
En réalité, c'était beaucoup moins élégant. Les trois complices ont eu de la difficulté à réussir ne serait-ce que quelques passes précises, et ça, c'était quand ils tentaient de se passer la rondelle. On avait parfois l'impression que chacun tentait de tout faire seul sans se soucier des autres.
Le trio a conclu la soirée avec un différentiel combiné de moins-4 et cinq tirs au but - un seul pour MacKinnon. Bednar ne semble pas pour autant être tenté de modifier ses trios, peu importe le type de bourbier dans lequel son équipe est empêtrée.
« Nous réévaluons les choses chaque jour et si nous croyons qu'il y a une meilleure option, nous n'aurons pas peur de prendre des décisions, a-t-il amorcé. Mais nos gars sont là où ils sont censés être. Et c'est là qu'ils ont connu du succès dans le passé.
« C'est mon raisonnement et celui de tout le reste du personnel et de l'état-major. Mais c'est sûr que nous allons jeter un œil sur ce que nous pourrions faire pour aider ces gars à connaître du succès. »
Le jeu de puissance fait aussi défaut
Même si elle affiche toujours le sixième meilleur rendement de la LNH en avantage numérique (25,3 pour cent), l'Avalanche commence à éprouver des difficultés avec son attaque à cinq. Au cours des trois dernières rencontres - trois revers - elle n'a inscrit qu'un but en 13 occasions.
La troupe de Bednar l'a déployé à quatre reprises contre le CH et a peiné à s'installer en territoire adverse.

COL@MTL : Price a le dessus vis-à-vis Kerfoot

Elle a même permis au Tricolore de dénouer l'impasse tout de suite après une mise en jeu en territoire défensif causée par une erreur d'inattention de Rantanen, qui a provoqué un hors-jeu jugé inutile en tentant de pénétrer en territoire montréalais.
« Je ne pense pas que nous allons changer grand-chose dans notre approche, a dit Landeskog. Nous allons étudier les vidéos, en discuter et voir ce que nous pouvons ajuster. Ils ont fait du bon travail pour nous empêcher de sortir convenablement de notre territoire. »