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NEW YORK - Les jours de congé entre les matchs des séries éliminatoires de la Coupe Stanley peuvent devenir des jours pour jouer dans la tête de l'adversaire. L'entraîneur des Canadiens Claude Julien était prêt pour ce défi vendredi alors que son équipe se prépare à faire face à l'élimination.
Julien a été questionné à propos d'une série de 2014 quand son ancienne équipe, les Bruins de Boston, avait les devants 3-2 face à son équipe actuelle à l'aube du sixième match. Il s'est servi de sa réponse comme d'un message pour les Canadiens à l'aube du sixième match contre les Rangers de New York au Madison Square Garden, samedi (20h (HE); NBC, CBC, TVA Sports).
Les Rangers mènent la série 3-2.

« La chose la plus dure à faire est de mettre fin à la série, a dit Julien. La pression est sur eux. Ils doivent nous éliminer samedi. Oui, nous devons forcer un septième match en jouant bien demain. C'est comme ça que nous devons aborder les choses. Nous devons nous concentrer sur la tâche. Nous avons une bonne fiche à l'étranger et je ne crois pas que leur fiche à domicile soit la meilleure, donc je dois dire que la pression est sur eux. »
Peut-être, mais les Canadiens, qui ont gagné le troisième match au Garden, auront besoin de plus de ce qu'ils ont obtenu de leurs meilleurs joueurs s'ils veulent empêcher les Rangers de les envoyer en vacances.
« Il y a quelques joueurs que nous connaissons tous qui peuvent nous en donner un peu plus », a simplement dit Julien.
Il n'a pas nommé de noms. Il n'avait pas besoin de le faire.
À commencer par Max Pacioretty. Le capitaine des Canadiens, le meilleur marqueur de l'équipe en saison régulière, n'a pas touché la cible même s'il a décoché 24 tirs au but.
Vous voulez savoir pourquoi les Canadiens font face à l'élimination dans cette série qui a mis en vedette une victoire en prolongation de chaque côté, du jeu physique, de l'échec-avant et très peu de buts? Le manque de production de Pacioretty est un bon endroit où commencer l'enquête.
« Max a eu une échappée dans le cinquième match, donc ce n'est pas comme s'il manquait d'occasions, a déclaré Julien. À un certain point dans les séries, vous commencez à réaliser que vos joueurs importants sont surveillés un peu plus étroitement. Nous avons parlé de Connor McDavid, qui est un jeune joueur. Il y a aussi Vladimir Tarasenko à St. Louis. Max est le seul gars qui n'a pas encore marqué, mais s'il a des chances, c'est parce qu'il fait quelque chose de bien. »
C'est vrai, mais les Oilers d'Edmonton de McDavid ont les devants 3-2 face aux Sharks de San Jose et les Blues de St. Louis de Tarasenko ont l'avance 3-1 contre le Wild du Minnesota. McDavid a récolté trois points. Tarasenko en a deux. Pacioretty en a un.
Mais nous ne pouvons seulement pointer Pacioretty du doigt, pas quand Alex Galchenyuk appartient lui aussi à cette liste.
Le troisième meilleur marqueur de l'équipe en saison régulière avec 44 points, Galchenyuk a amassé une aide dans les deux derniers matchs et a décoché trois tirs au but lors des trois derniers matchs. Il en a totalisé neuf à ses deux premières rencontres alors qu'il tentait de quitter le quatrième trio.
« Il est l'un des gars que vous ne voyez pas beaucoup parfois, mais il peut faire tourner le vent avec un seul tir, a expliqué Julien. Il n'y a aucun doute qu'il est capable d'en donner davantage. »
On sait qu'Alexander Radulov a été l'attaquant le plus impressionant des Canadiens lors des trois premiers matchs et même dans le quatrième. Mais il a ralenti. Il a été blanchi jeudi et n'a qu'un seul tir au but en deux rencontres.
Au moins, Radulov totalise six points dans la série, incluant le but de la victoire en prolongation lors du deuxième match et trois points lors du troisième. Montréal serait probablement déjà en vacances si ce n'était pas de lui.
Même Paul Byron, qui a terminé au deuxième rang chez les buteurs de l'équipe avec 22 en saison régulière, a dirigé un seul tir au but en 30 présences lors du cinquième duel et aucun lors du quatrième.
Shea Weber n'a pas de tirs en deux matchs après en avoir généré 11 lors des trois premiers matchs. Ajoutez Andrei Markov et les deux meilleurs défenseurs des Canadiens n'ont que deux tirs au but et 13 tentatives malgré qu'ils aient joué 109:41 en 134 présences lors des deux dernières rencontres.
« Il faut être juste un peu meilleurs, a indiqué Weber. Tout le monde doit lever son jeu d'un cran un peu plus. »
Mais il y a du positif: Montréal n'aura probablement pas besoin de tous ces joueurs pour prolonger la série samedi et éventuellement remporter le septième match. Les Canadiens auront probablement besoin d'un seul d'entre eux parce que ce n'est pas comme si les Rangers remplissaient le filet de l'autre côté.
Chaque équipe a inscrit dix buts dans cette série en excluant le but dans un filet désert de Michael Grabner dans le premier match.
Avec Carey Price entre les poteaux, il n'est pas raisonnable de penser que les Rangers vont enfiler quatre ou cinq buts et se sauver avec une victoire facile. Les Canadiens le savent. C'est pourquoi, comme Julien a expliqué, ils ont besoin d'un peu plus d'efforts de la part de certains joueurs.
La pression est aussi sur eux.
« Nous n'allons pas nous cacher, a déclaré Weber. Évidemment, c'est un match sans lendemain et je crois que tout le monde offre ce qu'il a de mieux à offrir dans cette situation. »