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BOSTON - Pour les Bruins de Boston, tout tourne autour d'une seule question.
Patrice Bergeron sera-t-il de retour ou prendra-t-il sa retraite?

La décision est uniquement entre les mains du capitaine et du centre numéro un de l'équipe. Le Québécois prend son temps pour évaluer son avenir avec sa famille et pour voir s'il a encore la flamme nécessaire afin de jouer une 19e saison dans la LNH.
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Son choix aura un impact sur les prochaines décisions des Bruins.
Une chose est certaine, semblerait-il : Don Sweeney sera de retour pour sa huitième saison à titre de directeur général. Le président de l'équipe Cam Neely a indiqué qu'il avait l'intention de faire signer un nouveau contrat au DG dans un avenir rapproché.
Mais le statut de l'entraîneur Bruce Cassidy, qui vient de conclure sa sixième saison à la barre des Bruins, est moins certain.
Neely n'a pas encore discuté du statut de Cassidy avec Sweeney, qui aura le dernier mot sur l'emploi de l'entraîneur. Depuis que Cassidy a remplacé Claude Julien derrière le banc le 7 février 2017, les Bruins ont un pourcentage de points de ,672 (245-108-46), le deuxième meilleur de la ligue derrière le Lightning de Tampa Bay (,698).
« Je pense que nous devons envisager quelques changements dans la manière dont nous jouons et dans la façon dont nous faisons les choses, a dit Neely. Bruce est un excellent entraîneur. Il a permis à cette organisation de connaître beaucoup de succès. Je l'aime en tant qu'entraîneur. Nous allons voir où les choses nous mènent. Mais je pense que nous avons besoin de procéder à quelques changements. »
Reste à voir jusqu'où iront ces changements.
Les Bruins n'étaient pas heureux du dénouement de leur présente saison. Ils avaient la conviction qu'ils pouvaient battre les Hurricanes de la Caroline et accéder au deuxième tour des séries dans l'Association de l'Est, et plus loin encore. Selon Brad Marchand, en fait, les Bruins se seraient rendus au moins en finale d'association s'ils avaient défait les Hurricanes.
Mais Boston s'est incliné est sept parties et s'est fait montrer la porte de sortie en première ronde pour une troisième saison consécutive, après avoir baissé pavillon en finale de la Coupe Stanley contre les Blues de St. Louis en 2019.
En parlant des propriétaires des Bruins, Neely a mentionné : « Ils sont déçus, et ils ont tous les droits de l'être. »
Donc, si Bergeron ne revient pas, les Bruins pourraient-ils considérer une reconstruction?
« Je considère cette option depuis un moment déjà, a admis Neely. Quand les joueurs de ton noyau et tes meilleurs joueurs prennent de l'âge, tu te dois de considérer cette option. Sans aucun doute. Mais nous comptons sur de bons jeunes joueurs dans la formation qui, nous l'espérons, vont continuer à grandir et autour de qui nous pourrons bâtir.
« Mais c'est une chose à laquelle je réfléchis. »
Les partisans accepteraient-ils cette avenue?
« Personne ne veut regarder du hockey perdant et le plan n'est pas de commencer à perdre, a mentionné Neely. Les équipes qui ont perdu beaucoup de matchs de hockey durant des années et qui reconstruisent acquièrent de meilleurs choix au repêchage et, ultimement, de meilleurs joueurs.
« Je pense que nous avons fait du bon travail dans les 10-11 dernières années pour mettre en place une équipe qui aspire à gagner.
« Éventuellement, ça te rattrape. Mais nous avons de bons jeunes joueurs autour desquels nous pouvons bâtir dans les prochaines années, alors nous n'aurons pas à faire une reconstruction complète. »
Comme l'a souligné Neely, les Bruins ont certaines pièces du casse-tête en place. La recrue Jeremy Swayman a connu une bonne saison et semble être le gardien en qui les espoirs sont fondés à Boston pour l'ère post-Tuukka Rask.
Leur brigade défensive est solide également. Ils comptent sur un duo qui pourrait s'établir comme un des meilleurs de la LNH en Charlie McAvoy et Hampus Lindholm, qui sont tous les deux sous contrat jusqu'au terme de la saison 2029-30.
En attaque? C'est là où c'est plus problématique. Les Bruins souffrent encore de l'occasion ratée lors du repêchage de 2015, alors qu'ils avaient les 13e, 14e et 15e choix, avec lesquels ils ont sélectionné le défenseur Jakub Zboril et les attaquants Jake DeBrusk et Zach Senyshyn. Les trois joueurs sélectionnés tout juste ensuite au repêchage ont été Mathew Barzal (Islanders de New York), Kyle Connor (Jets de Winnipeg) et Thomas Chabot (Sénateurs d'Ottawa).

CAR@BOS, #4: Bergeron marque de l'embouchure

De plus, David Pastrnak arrive à la dernière année de son contrat. Neely était frustré de l'incapacité des Bruins à générer plus de créativité en avantage numérique, et tout le monde dans l'équipe a reconnu que l'attaque à 5-contre-5 n'a pas été suffisamment efficace.
Puis vient le problème au centre.
Il n'y a pas de potentiel remplaçant pour Bergeron au sein de l'organisation. Les meilleures options au centre présentement sont Charlie Coyle, Erik Haula et l'espoir Jack Studnicka. Qui plus est, l'équipe a sacrifié d'importants choix au repêchage pour demeurer au sommet. Les Bruins n'ont pas de choix de première ronde en 2022 ni de choix de deuxième ronde en 2023 et en 2024.
C'est une préoccupation majeure.
« Nous pouvons envisager les plans B et C, mais soyons honnêtes, nous ne pouvons pas remplacer ce type de joueur et tout ce qu'il signifie pour notre organisation, a dit Sweeney. En ce sens, ça pourrait prendre des années avant de remplacer ce joueur. »
Les Bruins sont parvenus à gérer au fil des ans les départs de joueurs comme Zdeno Chara, Torey Krug, David Krejci et Rask.
Bergeron est le prochain, que ce soit cet été ou un peu plus tard. L'organisation attend et retient son souffle.
« Ç'aurait été difficile de connaître la saison qu'on vient de connaître sans un Bergeron, a dit Neely. C'est difficile à trouver un Bergeron. Nous espérons qu'il soit de retour. Mais si ce n'est pas le cas, nous devons nous mettre au travail. »