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QUÉBEC- Parce qu'il a goûté au calibre de la LNH la saison dernière, Jordan Harris affirme qu'il sera plus désireux de mériter un poste avec les Canadiens de Montréal en s'amenant au camp d'entraînement en septembre.

« D'avoir joué des matchs fait en sorte que vous en voulez davantage, que vous êtes plus affamé parce que vous voulez recréer ces bons sentiments », a commenté Harris, qui s'est offert un bain de foule à Québec, la semaine dernière, en prenant part au Pro-Am Gagné-Bergeron à l'invitation de son ami Charlie McAvoy, des Bruins de Boston.
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Mis sous contrat au terme de sa saison dans la NCAA avec l'Université Northeastern, au Massachusetts, l'Américain âgé de 22 ans s'est mouillé le bout des orteils dans la LNH en livrant 10 rencontres, réussissant son premier but.
« Ce début de carrière a été un moment très particulier sur le plan familial, a-t-il admis. Personnellement, j'ai pu observer la préparation des joueurs et réaliser tous les sacrifices qu'il faut s'imposer. Je peux projeter le lot d'efforts sur la durée d'une saison complète. »
À moins que les dirigeants ne procèdent à des acquisitions d'ici là, Harris voit bien qu'il y aura des postes à pourvoir à l'arrière au camp et qu'ils seront plusieurs jeunes à se bousculer aux portes. Le jeune Alexander Romanov est parti, et après les vétérans David Savard, Joel Edmundson, Mike Matheson et Chris Wideman, elles seront grandes ouvertes.
« Ce sera un premier camp pro pour moi, et je suis gonflé à bloc, a commenté Harris. Je n'ai ménagé aucun effort dans mon entraînement estival et je me présenterai au camp dans la meilleure forme que je n'ai jamais été. J'ai très hâte. D'avoir fait partie de l'équipe en fin de saison dernière m'a permis de connaître les gars. Ça va m'aider énormément. »
Outre Harris, qui a été un choix de troisième tour (71e au total) en 2018, Kaiden Guhle, Justin Barron et Mattias Norlinder sont les autres principaux prétendants. Du quatuor, seul Barron s'élance de la droite, ce qui lui confère un avantage.
Guhle a été le choix de premier tour de l'équipe, 16e au total, en 2020. Âgé de 20 ans seulement, il avait impressionné au dernier camp.
Barron, qu'on a obtenu de l'Avalanche du Colorado en mars dans l'échange d'Artturi Lehkonen, a montré de belles promesses dans les cinq matchs qu'il a joués avec le Tricolore. Une blessure à une cheville est venue freiner son élan.
Le Suédois Norlinder, 22 ans, a disputé six rencontres dans la LNH, tôt en 2021-22, avant de retourner dans son pays et de revenir compléter la saison en Amérique du Nord avec le Rocket de Laval dans la Ligue américaine.
Un appel de Robidas
Tous ces jeunes tenteront d'impressionner le nouvel entraîneur des défenseurs de l'équipe, Stéphane Robidas.
« Il m'a contacté à la suite de sa nomination, ce que j'ai trouvé vraiment génial, a-t-il confié. Il m'a envoyé un message texte, puis nous avons discuté au téléphone pendant une quinzaine de minutes.
« Je lui ai demandé s'il avait des conseils à me donner pour mon premier camp, a-t-il renchéri. Il m'a simplement répondu d'être moi-même, d'utiliser mon instinct et de faire ce que je fais de mieux sur la glace. J'ai réellement été reconnaissant qu'il prenne le temps de me parler. J'ai déjà hâte de le rencontrer en personne. »

FLA@MTL: Harris compte son 1er filet en carrière

Harris a dit qu'il sait peu de choses au sujet du successeur de Luke Richardson comme joueur, duquel il peut sûrement s'inspirer dans le style. Robidas a disputé 15 saisons et 937 matchs dans la LNH, écoulant sa dernière campagne dans l'uniforme des Maple Leafs de Toronto en 2014-15.
« Je n'ai pas suivi sa carrière, mais je réalise qu'elle a été fructueuse. J'ai hâte de prêter l'oreille à ce qu'il a à dire et d'apprendre en le côtoyant. »