dallas stars

LNH.com se livre à des entretiens avec les gens qui font l'actualité à l'approche de la date limite des transactions 2019 de la LNH du 25 février prochain à 15 h HE. Le directeur général des Stars de Dallas Jim Nill nous a parlé des possibilités qu'il soit actif sur le marché, expliqué pourquoi il croit que ça ne bougera pas beaucoup dans la Ligue jusqu'à l'avant-dernière ou dernière journée avant la limite, et dit pourquoi il estime que les Stars sont des aspirants légitimes à la conquête de la Coupe Stanley.

Les Stars de Dallas sont disposés à faire l'acquisition d'un joueur dont le contrat sera échu cet été, de préférence un marqueur, si le prix est raisonnable, a indiqué le directeur général Jim Nill.

Reste qu'il y a une question qui demeure sans réponse: quel sera le prix à payer?
Selon Nill, il se peut que la valeur du marché ne devienne claire que dans les heures précédant la limite.
À LIRE AUSSI: Date limite: Décision difficile pour les Hurricanes concernant Ferland | Poolers: Top 100 attaquants
« Nous sommes très ouverts à tout, a dit Nill. Je pense qu'il y a beaucoup d'équipes, en raison du fait que c'est serré au classement, qui attendent de voir quelle allure ça va prendre. C'est donc quelque chose que nous allons surveiller au cours des deux prochaines semaines. Nous sommes très ouverts à l'idée de réaliser une transaction de hockey si ça fait de nous une meilleure équipe. Si nous demeurons dans la course comme c'est le cas en ce moment, nous sommes ouverts à l'idée de faire des ajouts à notre équipe. »
Nill a indiqué qu'il aimerait se renflouer à l'attaque, mais il a fait remarquer que la plupart des équipes qui sont dans la course pour une place dans les séries éliminatoires de la Coupe Stanley ont le même genre de joueur dans leur mire.
« C'est difficile de marquer des buts en ce moment. Tu regardes des matchs, on dirait que toutes les équipes sont en mode séries à l'heure actuelle, a souligné Nill. On dirait que ce sont tous des matchs de 2-1, 3-2 en ce moment. C'est difficile de marquer des buts. Je pense que c'est dans cette direction que ça s'en va. Si nous pouvions ajouter un peu de puissance offensive, ce serait bien parce que ça, on n'en a jamais trop. »

Les Stars ont ajouté un joueur d'expérience à leur formation quand ils ont obtenu l'attaquant de 31 ans Andrew Cogliano, qui a récolté 14 points (quatre buts, 10 passes) en 47 matchs cette saison, des Ducks d'Anaheim en retour de l'attaquant de 24 ans Devin Shore le 14 janvier dernier.
Ils ont par ailleurs mis la main sur Jamie Oleksiak, le 28 janvier, dans le cadre d'une transaction avec les Penguins de Pittsburgh, en retour d'un choix de quatrième tour en vue du repêchage 2019 de la LNH. Oleksiak, un défenseur de 26 ans qui a disputé ses six premières saisons avec les Stars avant d'être échangé aux Penguins le 19 décembre 2017, a amassé 11 points (quatre buts, sept aides) en 44 rencontres cet hiver.
Les Stars (29-23-5, 63 points) affichent un dossier de 10-7-2 depuis que le chef de la direction Jim Lites a publiquement critiqué, le 28 décembre, les attaquants de premier plan Jamie Benn et Tyler Seguin pour leur piètre production à l'attaque. La baisse de régime de ces derniers s'est notamment manifestée lors de cette défaite de 6-0 à Tampa Bay, jeudi, face au Lightning.
Au moment où les Stars détiennent la première place de quatrième as donnant accès aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley dans l'Association de l'Ouest et où nous sommes à moins de deux semaines de la date limite, Nill a abordé un bon nombre de sujets avec LNH.com.
Les raisons qui l'incitent à croire que les Stars peuvent y aller d'un long parcours dans les séries sans nécessairement réaliser d'autres transactions:
« Je sais qu'une fois que nous serons qualifiés pour les séries, nous allons être une équipe qu'il sera très, très difficile d'affronter. Nous avons été parmi les trois ou cinq premiers pour les buts accordés tout au long de la saison. Notre défensive est devenue une force. Ce que j'aime, c'est que nous avons plusieurs joueurs qui ont bien joué, mais dont le total de points n'a pas été à la hauteur des attentes. Nous savons quel niveau ils peuvent afficher quand ils sont à leur mieux. Je trouve que nous avons enfin trouvé notre identité. »
Sur la façon dont il définit l'identité des Stars:
« Nous avons des joueurs qui sont costauds. Nous avons des joueurs lourds. Nous jouons avec ardeur. Et quand nous jouons de la bonne façon, nous pouvons rivaliser d'égal à égal avec n'importe qui en raison de la vitesse et de la taille de nos joueurs. Nos gardiens ont été remarquables. Et je pense qu'à la ligne bleue, avec l'évolution de Miro Heiskanen (un défenseur recrue) qui est venu s'ajouter à John Klingberg et Esa Lindell, et aussi les jeunes qui se sont mis en valeur, la défensive est devenue une de nos forces. Nos gardiens et nos défenseurs ont probablement été les plus belles surprises dans notre équipe.
« Au début de la saison, nous étions décimés par les blessures. Cinq des membres de notre top-6 [chez les défenseurs] ont été absents pendant un certain temps. Klingberg a été à l'écart du jeu pendant huit semaines. Nous avons gardé la tête hors de l'eau. Nous avons une bonne idée de ce que notre formation est en mesure de nous donner en ce moment. »
Sur la réaction de l'équipe après que Benn et Seguin eurent été la cible des critiques du chef de la direction Jim Lites à la fin de décembre:
« Premièrement, ces commentaires-là ont été faits publiquement, et ça, ce n'est pas nous. C'est un dossier qui est maintenant clos et nous allons de l'avant. Les joueurs ont accepté le fait qu'ils étaient responsables du niveau de jeu qu'ils offrent. Mais ce que j'ai aimé, c'est que les joueurs du reste de l'équipe ont eux aussi pris leur part de responsabilités; ils ne se sont pas contentés de laisser les quelques joueurs visés se débrouiller seuls. Nous sommes tous ensemble là-dedans. C'est ce que j'ai aimé. »
Sur la fluctuation possible des prix que pourrait commander le marché des transactions:
« Je pense que ça va devoir attendre jusqu'à la dernière minute. Ça va être intéressant. Peut-être qu'il n'y a rien qui va arriver. Nous nous parlons tous entre nous, les dirigeants des différentes équipes. Il y a peut-être des équipes qui se disent: "Si nous allons être à six ou huit points de retard, peut-être que je vais me départir de mes joueurs autonomes. Mais si je suis encore dans la course, je vais garder mes joueurs autonomes". Alors peut-être que le marché va se tarir. Je ne sais pas. Ce n'est un secret pour personne, il y a peut-être quatre, six gros noms qui circulent. S'ils signent des contrats, cela va-t-il affecter le marché secondaire? S'ils sont échangés, est-ce que cela va dicter les paramètres du marché? Ce sera à voir.
« Au bout du compte, ça revient au prix qui sera à payer. Il y a un certain prix que chaque directeur général se sent à l'aise de payer, tout dépendant de la situation dans laquelle se trouve son équipe. Si ce prix a du sens à notre avis, nous sommes ouverts. Si ça n'a pas de sens, nous ne le ferons pas. C'est plutôt simple quand on pense de cette façon et je crois que c'est comme ça avec bien des équipes. »
Sur sa sécurité d'emploi:
« Chacun des directeurs généraux dans cette Ligue, chacun des entraîneurs, chacun des joueurs, nous voulons tous gagner. C'est la pression que nous mettons sur nos propres épaules. Nous sommes compétitifs. Je ne sais pas si c'est de la pression. C'est comme ça que nous fonctionnons. Est-ce que je ressens de la pression supplémentaire? Non. J'ai fait du hockey en tant que dirigeant, joueur et entraîneur. Nous l'acceptons et je dirais même que nous savourons le fait que c'est comme ça. Nous savons que nous devons nous qualifier pour les séries, nous voulons nous qualifier pour les séries, et c'est à ça que nous aspirons. Mon travail, c'est de m'assurer que nous prenons les bonnes décisions à court terme et à long terme. Parfois, je vais prendre des décisions que les gens de l'extérieur n'aiment pas, mais je sais que je dois prendre les bonnes décisions pour obtenir un bon rendement dans notre façon de construire cette équipe. Parfois les gens aiment ça, parfois non. Ça ne me dérange pas vraiment. »