Jarome_Iginla_Retires_Presser

CALGARY -- Jarome Iginla met un point final à une carrière qu'il n'aurait jamais cru possible.
Tout en y retraçant les grandes lignes du début jusqu'à la fin, Iginla a officiellement annoncé son retrait définitif du hockey à l'âge de 41 ans au cours d'une conférence de presse avec les Flames de Calgary, lundi.

« C'est un travail formidable », a lancé Iginla qui a évolué dans la LNH entre les années 1996 et 2017, soit au total 1554 matchs chez les Flames, les Penguins de Pittsburgh, les Bruins de Boston, l'Avalanche du Colorado et les Kings de Los Angeles.
« Je me souviens de mes débuts dans le hockey organisé à l'âge de sept ans. J'avais rêvé à tout le plaisir que j'aurais et ç'avait été encore mieux.
« Ces 20 années dans la LNH ont également été encore mieux que dans mes rêves, a-t-il enchaîné. Je suis mûr pour la retraite et j'ai hâte de passer du temps avec ma famille. Mais vous allez tous me manquer ainsi que le sport.
« Je quitte avec tellement de bons souvenirs. »
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Il en a partagé plusieurs au cours d'une cérémonie en compagnie de membres de la famille, d'amis et d'anciens coéquipiers au Scotiabank Saddledome.
Adolescent, il a aidé les Blazers de Kamloops à remporter la Coupe Memorial deux années d'affilée, en 1994 et en 1995. Il a été un choix de premier tour (no 11) des Stars de Dallas au repêchage 1995.
Il a gagné la médaille d'or avec l'équipe canadienne au Championnat du monde junior en 1996 et il a répété l'exploit avec l'équipe canadienne senior l'année suivante.
Il ferait partie de d'autres équipes championnes, incluant celles du Canada aux Jeux olympiques d'hiver de 2002 et de 2010.
Iginla, membre de l'équipe d'étoiles de la LNH à trois reprises (2002, 2008, 2009), a remporté le trophée Rocket Richard à titre de meilleur buteur de la LNH deux fois (2002, 52 buts et 2004, 41 buts). Il a pris part au Match des étoiles à six reprises et il a mis la main sur la récompense Ted Lindsay, attribuée par ses pairs de l'Association des joueurs, en 2002.
Il a été un des 13 joueurs de l'histoire qui a connu 12 saisons d'au minimum 30 buts chacune, mais ce qu'on retiendra également de lui c'est sa personnalité, selon son coéquipier de longue date Martin Gélinas.

« C'est une personne charismatique, toujours souriante et qui a à cœur le bien-être des gens », a souligné Gélinas qui a eu Iginla comme coéquipier entre les années 2002 et 2004. « Nous connaissons tous ce féroce compétiteur sur la glace, cette force de la nature qui peut remplir le filet de rondelles. Je me considère choyé d'avoir joué avec lui et d'avoir conservé de bons souvenirs. Mais pour moi, Jarome a été un athlète remarquable pour tout ce qu'il a fait à l'extérieur de la patinoire. Ce qu'il a fait a tout simplement été exceptionnel. Il ne se faisait pas prier pour signer des autographes ou pour serrer des mains, visiter des écoles ou de faire la journée de quelqu'un sans qu'il s'y attende. C'est le joueur ayant le plus de classe avec lequel j'ai joué, je dirais, tant sur la glace qu'à l'extérieur. »
« C'est en plein Jarome ça », a corroboré un autre ancien coéquipier Craig Conroy.
« Il est très modeste, a ajouté Conroy. Tout ce qu'il fait derrière les feux de la rampe, c'est pour aider la communauté. Il affectionne d'aider les gens, c'est lui tout craché. »
Son implication dans la communauté a été soulignée par l'attribution du trophée King Clancy et de la récompense de la Fondation de la LNH en 2004. Il a également reçu le trophée Mark Messier pour leadership qu'il a exercée sur la glace et à l'extérieur en 2009.
Ces honneurs représentent une plus-value à une carrière remplie qu'il n'aurait pas pu imaginer au cours de son enfance.
« Mon grand-père m'a emmené à ma première séance de groupe dans ma ville natale d'Edmonton, a évoqué Iginla. Nous ne savions pas qu'il n'y avait pas de chandails et de bas de fournis. Tout le monde en avait, sauf moi. Je patinais avec les autres sans chandail et bas. Mon grand-père a dû aller m'en chercher au magasin du coin. Il est revenu avec un chandail des Flames, pas des Oilers. Ça devait être le dernier chandail qui restait au magasin. Je pense que de ne pas avoir eu d'abord de chandail et d'avoir eu ensuite un chandail des Flames a joué en ma défaveur parce que j'ai été relégué dans le plus faible calibre de jeu. »
Il s'est bien repris par la suite.
« Aux jeunes qui veulent réussir, je leur dis que tous les sacrifices valent le coût, a-t-il souhaité passer le message. Mettez-y les efforts nécessaires, donnez tout ce que vous pouvez, le hockey est un merveilleux sport.
« Ç'a été une fantastique expérience. Merci à mes coéquipiers. Merci à toute la communauté du hockey. C'est formidable d'en faire partie.
« Merci du fond du cœur. »