Hedman et Heiskanen louangés par Larry Robinson

Le nom de Larry Robinson est gravé 10 fois sur la Coupe Stanley - il a mis la main sur le précieux trophée six fois en tant que joueur, trois fois comme entraîneur et une fois en tant que dirigeant.
Le membre du Temple de la renommée sait reconnaître un bon défenseur quand il en voit un, ou même deux. Victor Hedman du Lightning de Tampa Bay et de Miro Heiskanen des Stars de Dallas ont attiré son attention durant la Finale de la Coupe Stanley 2020.

À LIRE AUSSI: Gagné : De l'émotion aux deux extrêmes pour les Stars et le Lightning | Lecavalier et St-Louis se réjouissent pour le Lightning
Véritable monstre aux deux extrémités de la patinoire, Hedman a reçu le trophée Conn-Smythe, remis au joueur le plus utile à son équipe lors des séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Robinson avait hérité de ce titre en 1978 à la suite du troisième de quatre championnats consécutifs des Canadiens de Montréal.
Hedman a terminé au cinquième rang des marqueurs en séries avec une récolte de 22 points (10 buts, 12 passes), a pris le troisième rang à égalité avec un différentiel de plus-13 (meilleur chez les défenseurs), et le septième pour le temps de glace moyen (26:28) en 25 matchs.
Heiskanen a été tout aussi dominant pour les Stars. Ses 26 points l'ont placé au troisième échelon dans la LNH, et il a affiché un différentiel de plus-8 en jouant en moyenne 25:58 en 27 rencontres.
Depuis son domicile de Bradenton, en Floride, Robinson a porté une attention particulière à Hedman et à Heiskanen alors qu'il regardait la Finale se dérouler au Rogers Place d'Edmonton. Les deux se sont mérité de très bonnes notes de la part de l'ancien défenseur étoile, qui n'a jamais raté les séries éliminatoires en carrière - 17 présences consécutives avec les Canadiens de 1972-73 à 1988-89, puis trois autres fois avec les Kings de Los Angeles de 1989-90 à 1991-92.
Robinson est le meneur de tous les temps dans la LNH avec un différentiel de plus-722.
« Si vous aviez à demander aux joueurs du Lightning, [ils vous diraient que] ce gars est leur pilier depuis plusieurs années », a dit Robinson à propos d'Hedman, qui a remporté le trophée Norris en 2018.
Robinson a mis la main sur le Norris en 1977 et en 1980.

« La façon dont tout s'est déroulé, Victor a marqué de gros buts aux bons moments et il a joué de très grosses minutes. Combien en a-t-il joué, plus de 50 dans ce match qui a nécessité cinq périodes de prolongation contre Columbus (57:38 dans le match no 1 de la série de première ronde)? »
Puis, Robinson a ajouté, en riant : « Il apparaissait souvent à la télévision et il était là, assis, et n'avait même pas l'air épuisé. J'imagine que ça aide quand vous mesurez 6 pieds 6 pouces et que vous avez une aussi longue portée.
« Ils auraient pu donner le Conn-Smythe à quelques autres joueurs de Tampa. On dirait que chaque fois que Brayden Point marquait, [le Lightning] gagnait (il a inscrit trois buts gagnants). Nikita Kucherov aurait assurément pu le gagner, et Tampa ne se serait pas rendu là sans [le gardien Andrei] Vasilevskiy. Ils auraient tous été de bons choix, mais je suis content pour Victor. C'est une bonne personne. »

Robinson ne connaît pas Hedman personnellement, mais il lui a semblé être « le parfait gentleman » lors des festivités du Match des étoiles Honda 2017 à Los Angeles, alors que le Suédois de 27 ans a été généreux de son temps envers les petits-fils de Robinson. Il leur a parlé et a pris le temps de signer des autographes.
« Pour moi, Victor incarne la façon dont un défenseur devrait jouer - ce ne sont pas que les points qui importent, même s'il a contribué à ce chapitre, a soutenu Robinson. Il a été dominant en zone défensive également durant les séries. Je trouvais qu'il utilisait bien sa longue portée, il se portait à l'attaque dans les moments opportuns et il a marqué des buts très, très importants.
« Je suis de ceux qui croient qu'il vous faut utiliser chaque pouce. Avec sa portée, il harponne la rondelle comme je le faisais souvent. J'étais peut-être un peu plus physique, mais je pense que ses habiletés offensives sont supérieures à celle que j'avais. J'étais un bon patineur et il l'est tout autant. »
Quant à Heiskanen, un Finlandais, Robinson voit un énorme talent qui n'a pas encore commencé à éclore au grand jour.

« Il a 21 ans. Pouvez-vous imaginer ce dont il aura l'air quand il sera un homme? a demandé Robinson, en riant à nouveau. Mon Dieu, il n'a même pas atteint sa pleine maturité. Il va devenir plus gros et plus fort. Pour le moment, il voit le jeu aussi bien que n'importe qui dans la Ligue, il passe bien et il défend bien. Puisqu'il ne pèse que 190 livres, il se fait parfois enlever la rondelle, mais il n'est pas intimidé. Toutes les équipes qui l'affrontaient tentaient de le sortir de son match, mais il revenait continuellement.
« Il a extrêmement bien joué. S'il continue dans cette voie et qu'il demeure en santé, je le vois remporter le trophée Norris un jour. Il a le talent nécessaire pour cela. »
Pour l'instant, Robinson se retrouve entre deux affectations, son contrat avec les Blues de Saint-Louis ayant expiré à la fin de cette saison. Il avait rejoint les Blues le 21 septembre 2018 en tant que conseiller principal aux opérations hockey, et avait donné un coup de main avec l'unité défensive en route vers la conquête de la Coupe Stanley en 2019. Il avait au préalable passé cinq saisons avec les Sharks de San Jose en tant qu'entraîneur associé et directeur du développement des joueurs.
Comme rien n'est encore déterminé pour la saison 2020-21, l'homme de 69 ans n'est pas pressé de signer un nouveau contrat.
« J'espère en être à ce stade de ma vie où j'ai le luxe de choisir, mais j'aimerais bien rester connecté avec le hockey, car ç'a toujours fait partie de ma vie. »