Fantasy Kevin Hayes Flyers

Kevin Hayes n'était pas prêt à dire qu'il avait le contrôle sur le groupe de messagerie de l'équipe des Flyers de Philadelphie, mais il s'assure d'y envoyer quelque chose quotidiennement pour rester en contact avec ses coéquipiers pendant la pause.

« Nous avons un groupe Snapchat et un groupe de messages textes qui sont utilisés assez régulièrement, a dit Hayes. J'envoie quelque chose chaque jour pour parler avec les gars et pour voir s'ils veulent jouer au Xbox. »

Partager des drôles de photos et jouer à « Call of Duty » avec ses coéquipiers représentent quelques-unes des façons que Hayes a trouvées pour se garder occupé et consolider son rôle de leader au sein des Flyers depuis que la saison a été mise en pause le 12 mars en raison des inquiétudes entourant le coronavirus.

Hayes, qui a signé un contrat de sept ans d'une valeur annuelle moyenne de 7,14 millions $ avec les Flyers le 19 juin dernier, a accru son leadership tout au long de la saison.

Nommé assistant capitaine, l'attaquant savait qu'il voulait devenir un morceau important de sa nouvelle équipe lorsqu'il a accepté le contrat, mais il n'était pas certain de savoir comment intégrer sa personnalité.

Un voyage en Europe pour amorcer la saison dans la cadre de la Série globale 2019 de la LNH a aidé tout le monde à mieux se connaître et à rendre Hayes plus à l'aise.

« Ç'a probablement pris environ deux semaines, a-t-il admis. Ils étaient agacés au début de voir comment je parlais constamment, comment je faisais toujours des blagues. Mais je crois qu'ils ont aimé ça. Je crois même qu'ils aiment encore ça, alors tout fonctionne bien. »

James van Riemsdyk, qui a grandi en jouant au hockey avec le frère aîné de Hayes, l'ancien de la LNH Jimmy Hayes, dit que la personnalité extravertie de Kevin a eu un effet positif sur les Flyers.

« C'est quelque chose que nous avions besoin, avoir ce genre de caractère qui amène de la vie, a mentionné van Riemsdyk. Il n'y a jamais de moments tranquilles ou ennuyeux quand vous êtes avec lui et c'est quelque chose que nous avions besoin sur une base quotidienne dans notre vestiaire. Il est celui qui rassemble tout le monde. C'est parfait. »

Les plaisanteries ont aussi amené des surnoms originaux pour ses coéquipiers dans les séances d'échauffement avant les matchs, de « Cat-Tah Haht » avec un accent bostonnais exagéré pour le gardien Carter Hart à « Tiki Bar » pour l'attaquant Travis Konecny. On retrouve aussi « Young Beezer in the cut » pour la recrue Joel Farabee et « Steazo Glensky » pour le défenseur Matt Niskanen.

« Ma personnalité fait de moi un gars positif, j'ai le souci de faire que les autres autour de moi se sentent bien, a dit Hayes. Je me souviens lorsque j'ai parlé à Chuck (Fletcher, le directeur général des Flyers) au moment de ma signature, il voulait que je reste moi-même. Ce ne sont pas les mots exacts, mais c'était quelque chose comme 'Nous avons investi en toi, nous voulons que tu investisses en nous'. Ce fut facile. C'est une organisation où il est facile de s'intégrer et de bien se sentir. Tout le monde tente de soutirer le meilleur de vous et c'est ce que j'essaie de faire avec les gars. Je tente de venir à l'aréna chaque jour en étant heureux. »

Maintenant, il tente de rendre tout le monde de bonne humeur, à distance. Hayes est dans son patelin de Boston, où il peut être près de ses parents, qui ont chacun survécu au cancer et qui sont plus à risque pour le coronavirus, et de ses quatre frères et sœurs.

« Toute notre famille… nous sommes probablement à 15 minutes de distance les uns des autres, a-t-il indiqué. Tout le monde se porte bien. Ma sœur (Justine) est enceinte, elle est celle qui s'assure que tout le monde fait les choses correctement. Elle ne prend aucun risque. Mon père et ma mère sont des gens qui prennent les choses à la légère, mais je crois qu'ils ont réalisé ce qu'ils devaient faire. Ils sont en santé et se sont mis en quarantaine. Jusqu'ici tout va bien. »

Lorsqu'il n'est pas en train de prendre soin de sa famille ou de ses coéquipiers, Hayes s'entraîne sur un vélo stationnaire dans son appartement et a accès au gym d'un de ses amis.

Il apprend également à cuisiner.

« Nous avons fait des aubergines et du poulet hier, et de la dinde avec des légumes l'autre soir », a-t-il confié.

Les séances de jeux vidéo, les messages textes et le groupe Snapchat vont bon train, avec l'espoir que les Flyers puissent retourner rapidement sur la glace.

Hayes a joué un rôle important dans la montée au classement des Flyers, qui se sont approchés à un point des Capitals de Washington et du premier rang dans la section Métropolitaine. Il pivote le deuxième trio et pointe au cinquième rang chez les Flyers avec 41 points (23 buts, 18 passes) en 69 matchs. Il a également son mot à dire quant à l'amélioration de l'infériorité numérique de Philadelphie, qui prend le 11e rang dans la LNH avec une efficacité de 81,8 pour cent, alors que l'équipe a terminé 26e la saison dernière (78.8 pour cent). Hayes a inscrit quatre buts à court d'un homme, à égalité au sommet à ce chapitre dans la Ligue.

Il espère maintenant que son travail sur et en dehors de la glace aidera les Flyers à rester unis.

« Vous bâtissez des amitiés, des souvenirs, des moments où vous souhaitez y aller pour une Coupe Stanley, a dit Hayes. Je sens que notre équipe s'est ralliée, nous jouons les uns pour les autres, tout le monde achète le système [de l'entraîneur Alain Vigneault] mis en place. […] J'ai bon espoir que si nous reprenons les activités et que nous jouons en séries, nous pourrons compter sur les vétérans pour que tout le monde s'y remette rapidement. »