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BROSSARD -Brendan Gallagher a su sur le coup, le 3 janvier, qu'il avait la main gauche en compote. C'est que l'ailier droit des Canadiens avait ressenti exactement la même chose après avoir été atteint d'un tir à la même main, la saison dernière.
« La frustration était plus forte que la douleur, a raconté Gallagher samedi matin, parce que dès que j'ai regardé ma main je savais tout de suite ce qui m'attendait. Je savais que je devrais être opéré et je pouvais visualiser toute la période de réadaptation que je devrais m'imposer. »

Gallagher a été victime d'une deuxième malchance en autant de saisons, au cours du match contre les Predators de Nashville, quand il a été atteint d'une violente frappe à la main gauche de son coéquipier, le défenseur Shea Weber.
La saison dernière, le 22 novembre 2015 plus précisément, il avait subi une blessure identique ou presque en encaissant une frappe du défenseur de Johnny Boychuk des Islanders de New York.
Il avait été contraint de s'absenter pendant une période de 40 jours. Il avait effectué un retour au jeu le 1er janvier 2016, à l'occasion de la Classique hivernale à Foxborough contre les Bruins de Boston.
Gallagher veut de nouveau faire mentir les médecins, qui parlent d'une absence d'environ huit semaines dans son cas, et revenir au jeu plus tôt.
« Ça m'a pris 40 jours la saison dernière. Je vise 39 jours cette saison. »
Gallagher a expliqué qu'il s'est blessé aux deux mêmes doigts et mêmes jointures de la main, mais que les vis qu'il a déjà dans la main n'ont pas été touchées.
« Les médecins en ont mis d'autres, un peu plus haut sur la main », a-t-il précisé. « C'est la bonne nouvelle. Le traumatisme n'a pas été au même endroit dans la main. C'est comme une blessure différente pour les médecins. »
Gallagher aborde sa période de récupération exactement comme la dernière fois.
« Ça me fait suer d'avoir de l'expérience avec ce type de blessure, mais au moins je sais ce que je dois faire pour guérir vite, a-t-il souligné. Dès qu'on aura retiré les points de suture et que je pourrai bouger les doigts, je pourrai faire en sorte d'accélérer le processus et de tenter de devancer la date de retour établie. »
Il a confié avoir eu une conversation avec Weber qui se sentait mal d'avoir blessé son coéquipier.
« Il n'y a pas grand-chose qu'il ait pu faire. Il possède un puissant tir et il essayait de marquer un but. Je pense qu'en plus il a raté son lancer parce qu'il a été chronométré à seulement 98 milles à l'heure. Je n'aurais pas voulu me voir la main s'il avait pu mettre toute la gomme.
« Ça fait partie du jeu. Je ne changerai pas mon style pour ça. Je devrai composer avec une main gauche qui a été opérée deux fois pour le reste de ma carrière. Je vais voir au cours de ma réadaptation si on peut ajouter de la protection à l'intérieur de mon gant », a-t-il conclu.