Fleury-400

VANCOUVER - Les anciens gardiens de la LNH heureux pour Marc-André Fleury étaient nombreux lorsque les Golden Knights de Vegas ont célébré sa 400e victoire dans la LNH, lundi.
En discutant avec d'anciens coéquipiers de Fleury avant la victoire de 3-2 de Vegas contre les Flyers de Philadelphie, il était clair que tous étaient de son côté, en grande partie en raison de la sincérité qui caractérise le gardien et de son sourire toujours présent.

« Marc-André est comme le chocolat, tu ne peux pas ne pas l'aimer », a dit Jocelyn Thibault, le coéquipier de Fleury avec les Penguins de Pittsburgh de 2005 à 2007. « Il sourit toujours, il a toujours du plaisir, mais il est très professionnel, même lors des moments difficiles de sa carrière. Je ne suis pas surpris de voir qu'autant de gens l'encouragent, car il est l'un des meilleurs coéquipiers que j'ai côtoyés. »
C'est une grosse déclaration, venant d'un gardien qui a joué 14 saisons dans la LNH au sein de cinq équipes, mais les sentiments de Thibault étaient partagés par plusieurs autres anciens coéquipiers de Fleury. En plus de la volonté de Fleury de vouloir faire évoluer son style en utilisant ses qualités athlétiques naturelles, ils étaient tous d'accord pour dire que son approche positive a joué un grand rôle pour lui permettre de devenir le 13e gardien de la LNH avec 400 victoires.
« Il se préoccupait vraiment de tous ses coéquipiers, ce qui est rare à notre époque », a affirmé Jeff Zatkoff, qui a joué avec Fleury de 2013 à 2016. « Même s'il n'était pas devant le filet, j'ai toujours senti qu'il voulait que je performe bien ou que [Matt Murray] performe bien. Le mot "authentique" est celui qui le décrit le mieux. Peu importe si tu as joué dans la Ligue 10 ans ou un an, il traite tout le monde de la même façon et ça fait une différence dans le vestiaire. »
La philosophie positive de Fleury lui a été utile lorsqu'il a dû composer avec de l'adversité, que ce soit en jouant derrière des Penguins dominés à l'âge de 19 ans, en luttant lors de quatre présences consécutives en séries éliminatoires de la Coupe Stanley après avoir gagné la Coupe pour la première fois en 2009 ou en perdant son poste de numéro un au profit de Murray pendant que les Penguins ont remporté deux Coupes Stanley de suite avant de ne pas le protéger en vue du Repêchage d'expansion 2017 de la LNH.
« Sa façon d'être toujours positif l'aide à traverser les périodes difficiles », a noté Zatkoff.

Cette attitude a déteint sur ses coéquipiers.
« Chacun doit composer avec ses propres démons et de mon côté, je connaissais des difficultés presque chaque année en raison de mon inconstance », a expliqué Brent Johnson, qui a joué ses trois dernières saisons dans la LNH avec Fleury, de 2009 à 2012. « Je voyais Marc à l'autre bout de la patinoire pendant l'entraînement, il avait tellement de plaisir. Sa façon d'approcher le hockey, tu essaies d'imiter cela et ça fonctionne. C'est important d'avoir du plaisir sur la glace. »
Joueur de tours notoire, Fleury aimait également se payer la tête de ses coéquipiers selon Dany Sabourin, qui a joué un match avec les Penguins en 2006 et 43 de 2007 à 2009. Mais Fleury était bon pour mélanger professionnalisme et plaisir.
Quand c'est l'heure de travailler, il travaille, mais toujours avec un sourire », a mentionné Sabourin, qui s'est retiré l'été dernier et occupe maintenant le poste d'entraîneur des gardiens avec Rouyn-Noranda dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). « Il peut travailler sept jours de suite et il aura tout de même du plaisir, car il le fait toujours avec le sourire. »
La volonté de Fleury d'adapter son jeu a été une autre constante dans sa carrière. Ce n'est pas une coïncidence si sa carrière a repris son envol après qu'il eut ajusté son positionnement avec l'entraîneur des gardiens des Penguins Mike Bales de 2013 à 2017.
« Lors de ses premières années, il était très athlétique, il défiait les tireurs et il plongeait partout dans son demi-cercle, réalisant des arrêts dignes de SportsCenter à chaque match, mais je pense qu'il a appris à contrôler son jeu un peu plus », a soumis Thibault, le directeur général de Sherbrooke dans la LHJMQ. « Il est encore très athlétique, mais il joue avec plus de contrôle, son positionnement est meilleur et il perd moins d'énergie que lors de ses premières saisons dans la Ligue. »
Andy Chiodo a dit avoir pris connaissance du talent brut de Fleury lors de leur première saison chez les professionnels, mais c'est plutôt son caractère qui a fait bonne impression. Fleury a rejoint Chiodo avec le club-école des Penguins de Wilkes-Barre/Scranton dans la Ligue américaine de hockey pour les séries éliminatoires de la Coupe Calder 2004 après que sa saison dans la LHJMQ se soit terminée. Il avait déjà joué 22 matchs dans la LNH en début de saison, mais il ne s'est jamais plaint quand il s'est retrouvé à regarder la plupart des matchs de Wilkes-Barre/Scranton jusqu'à la finale de la Coupe Calder du haut de la galerie de presse.
« Il était un premier choix au total, donc il aurait pu créer des remous en restant dans les estrades à nous regarder traverser deux mois de séries éliminatoires, mais il ne l'a pas fait », a raconté Chiodo, qui a conclu une carrière de 14 ans en Autriche la saison dernière et est maintenant l'entraîneur des gardiens à Ottawa dans la Ligue de hockey de l'Ontario. « Il nous offrait beaucoup de soutien. Nous discutions du travail de gardien et nous encouragions l'un et l'autre. Avancez de 15 ans et vous verrez qu'il se comporte encore de la même façon. La constante est son caractère extraordinaire. Il est positif, il profite de la vie, il travaille extrêmement fort, il a toujours un sourire collé au visage et au fond de lui, il sait qu'il est bon. »
Ceux qui connaissent le mieux Fleury savent que ces deux dernières qualités ont joué un grand rôle dans la conquête de ses 400 premières victoires dans la LNH.